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Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais on va mieux. D’abord, la Polveriera m’a tam tamé d’urgence lundi soir et comme c’était calme autour de moi, cette fois, j’ai pu entendre et intercepter l’appel. On a échangé un long moment et ça nous a fait du bien à tous les deux. Ensuite, on est allés dormir, je l’ai prise dans mes bras et on a passé la nuit ainsi, comme d’habitude… Enfin, ce n’est pas vraiment une habitude et j’espère que ça ne le deviendra jamais, d’abord parce que ça fait seulement un mois, mais surtout parce qu’avec elle, j’ai l’impression que je vis toutes les nuits ma première fois. Elle me donne des émotions et des sensations à n’en plus finir. Etrangement, le tam tam me devient de plus en plus familier. J’ai de moins en moins besoin de reformuler les ressentis en mots ou en images pour comprendre ce qu’elle m’envoie. Ma seule difficulté reste le bruit ambiant qui m’empêche de me concentrer, mais la nuit, la maison est tranquille, ce n’est pas compliqué. Enfin, je crois que je commence à sentir les moments où elle m’emmène avec elle en méditation. Ce n’est pas vraiment clair encore mais je me sens un peu « flottant » à ces moments-là, comme quand on lance un programme sur un ordinateur et qu’on travaille sur une autre page pendant qu’il effectue la tâche demandée. Je ne suis pas vraiment conscient de ce qui est en cours, mais je sens que « quelque chose » se fait à l’arrière-plan (ou aux octaves supérieures) de moi-même, sans que je m’en occupe. Si je me concentre dessus, j’ai aussi la sensation d’être enveloppé dans quelque chose de très doux et plein d’amour, comme si elle me prenait dans son cœur ou contre son cœur, je ne sais pas vraiment comment elle fait ça mais c’est super agréable. Vivement la prochaine fois. Vivement toutes nos prochaines fois, quoi qu’on fasse.
Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais on va mieux. J’ai enfin dormi une nuit complète. La liaison tam tam est plus fluide, plus précise, plus continue, il n’y a plus de coupures longues ou courtes. Je peux la moduler selon mes besoins, c’est-à-dire y être totalement présente ou la suivre d’un peu plus loin en faisant autre chose, mais je réussis à garder le contact avec Stromboli presque toute la journée, quoi que je sois en train de faire. Du coup, me voilà un peu plus sereine à l’approche de nos vacances « séparés» (si on peut parler de séparation quand l’autre vit en nous et habite notre corps chaque seconde) . Enfin, j’ai encore un étrange texte sur l’alchimie qui est sorti et je ne sais pas vraiment quoi en penser. Il semble de plus en plus que les rapports de la réalité et de la fiction s’inversent et que ce soit la « fiction » qui vienne transformer la « réalité ». Même quand mon mental résiste, l’épreuve des faits est là : mon plan incarné se modifie et c’est bien lié à ce que j’écris. Puisque mon imagination est sans limites et que je suis capable de faire parler une brosse à dents ou de visualiser instantanément un mouton vert à sept pattes jouant de la cornemuse assis sur une comète, ce nouveau texte n’est pas plus déroutant, au final, qu’avoir un orgasme du cœur au milieu de mon salon en mangeant une salade. De toute façon, j’ai vu qu’en italien, lutine se dit « folletta » et ça me va parfaitement : puisque je suis folle, j’ai le droit de m’installer définitivement en plein délire. Quant à la chercheuse de vérité, lorsqu'elle revient m'assaillir de questions, j’ai trouvé une parade sans faille : je lui dis que j’ai toujours opté pour la voie qui me rendait la plus heureuse, et qu’à choisir entre une réalité ordinaire et une fiction extraordinaire, je préfère celle qui me fait battre le cœur le plus fort. Ecco !
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