"Le saviez-vous ?" - Les pyrotechnies neuronales de la musique

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La musique crée des feux d'artifice dans notre cerveau !

Découvrez pourquoi dans cette vidéo.

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en cliquant sur l'engrenage en bas à droite de la vidéo,

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"Le saviez-vous ?" - Le sumi-e

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 Paysage, Sesshū, 1481

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Le sumi-e (墨絵?, signifiant « peinture à l’encre ») ou suiboku-ga (水墨画?, « image à l’eau et à l’encre ») est un mouvement de la peinture japonaise originaire de Chine et dominant à l’époque de Muromachi (1333–1573). Ce courant se caractérise par l’usage du lavis à l’encre noire, la prédominance du paysage comme sujet et la proximité avec la philosophie du bouddhisme zen.

Venue de Chine, la technique du lavis apparaît au Japon aux alentours du VIIIe siècle, puis s’impose comme la peinture dominante sous l’influence du zen, des célèbres paysages au lavis de la Chine des Song et de grands maîtres comme Josetsu, Shūbun ou Sesshū. Le peintre de sumi-e modifie la dilution de l’encre, la position du pinceau, la force et la vitesse pour jouer sur l’épaisseur et la netteté des lignes ainsi que les niveaux de gris. Le sumi-e perd de sa vigueur à la fin de l’époque de Muromachi, qui marque le retour de la peinture de genre aux couleurs éclatantes.

  

 

 

Voir comment peindre une branche de cerisier en fleurs en 58 secondes, un exemple de sumi-e en couleur

 

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La peau de chagrin

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"Le saviez-vous ?" - La peau de chagrin

 

 

Image : www.edition-originale.com

 

La locution "peau de chagrin" ("rétrécir comme une peau de chagrin", "se réduire comme une peau de chagrin") est synonyme de rapetisser, diminuer, s’amoindrir.

Elle est aussi le titre d'un roman d’Honoré de Balzac paru en 1831. Le héros, Raphaël de Valentin, aristocrate ruiné, obtient d'un vieux marchand une peau d’onagre (âne sauvage) : quand on frotte cette peau, elle exauce les souhaits. Mais, à chaque vœu réalisé, la peau rétrécit et la vie de Raphaël diminue en proportion.

Au début, le jeune homme, grisé par le pouvoir magique de la peau, l'utilise sans compter. Quand il prend enfin conscience qu’il n'aura pas le temps de profiter de ce qu'il a acquis, il regrette, limite ses désirs, mais meurt finalement dans l'ultime souhait de n'avoir pas accepté la peau. Vivre peu en satisfaisant ses désirs, ou longtemps en se réfrénant ?... Un dilemme toujours d'actualité !

 

 

Peau de chagrin

 

Honoré de Balzac, Balzac illustré. La Peau de chagrin, Paris, Delloye et Lecou, 1838, pages 46-47,

collection Musée Balzac, Château de Saché. ( Source : www.musee-balzac.fr )

 

Ce qu'on sait moins, c'est que dans l'expression, le mot "chagrin" ne désigne pas la peine ou le malheur, mais un cuir travaillé de façon particulière à partir d'une peau animale (âne, cheval, chèvre, mais aussi, plus récemment, requin, serpent, lézard, autruche, perche du Nil, caïman, buffle, esturgeon, saumon, phoque…).

 

Jusqu'au 19e siècle, le chagrin était traditionnellement utilisé pour couvrir et relier les livres ; il est encore très prisé des collectionneurs et bibliophiles. Il s'agit d'un cuir qui n'est pas lisse et uni, mais marqué par de petits grains. Différentes techniques de chagrinage, d'abord artisanales, puis plus mécaniques avec l'arrivée des temps modernes, furent utilisées pour obtenir cet effet particulier. Si le sujet vous intéresse, le site "Tout en cuir", que j'ai découvert en préparant cet article, est une mine d'informations sur le sujet.

 

Le mot ne viendrait donc pas de "chagrin" (peine), mais de "sagri" : "croupe", en turc (les premiers chagrins provenant de croupes d’ânes ou de mulets). Une autre explication, plus romanesque, serait le crissement émis par la peau de chagrin lorsqu’on la froisse.

 

Sources :

https://dictionnaire.orthodidacte.com/article/

https://www.tout-en-cuir.fr/

https://www.musee-balzac.fr/



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"Le saviez-vous ?" - Les "Katakombenschulen" ("écoles des catacombes)

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https://i0.wp.com/www.montan.info/wp-content/uploads/Nach-dem-Verbot-der-deutschen-Schule-wurde-in-sogenannten-Katakombenschulen-illegal-unterrchtet-scaled-e1681981318361.jpg?fit=2521%2C1600&ssl=1

 Ecoliers d'une "Katakombenschule" dans une ferme du Tyrol du Sud, vers 1927

Source : www.suedtyrol.info 

Les "Katakombenschulen" ont été créées illégalement pendant la période fasciste dans le Tyrol du Sud (rattaché depuis 1919 à l'Italie), pour assurer une instruction régulière des élèves dans leur langue maternelle, l'allemand ; elles ont accueilli environ 30 000 enfants. Pourquoi des écoles clandestines ?... 

Dans le contexte politique d'italianisation du Tyrol du Sud, la Lex Gentile d'octobre 1923 décréta qu'à partir de l'année scolaire 1925/1926, l'italien serait la langue d'enseignement exclusive dans toutes les écoles. Les professeurs sud-tyroliens furent congédiés et remplacés par des Italiens qui, souvent, ne parlaient pas l'allemand ; l'allemand fut aussi interdit à partir d'octobre 1924 dans tous les jardins d'enfants.

Les familles tentèrent d'organiser des cours et des espaces de jeu privés ; ceux-ci furent strictement interdits par un décret de novembre 1925. Pour assurer aux enfants un enseignement dans leur langue maternelle, il fallut donc organiser un réseau d'écoles clandestines.

Pour cela, il fallait trouver des locaux appropriés, se procurer du matériel d'enseignement et payer des professeurs. L'âme du mouvement fut le chanoine Michael Gamper, avec des personnalités engagées comme le Dr. Joseph Noldin, un avocat. À leurs côtés, beaucoup d'enseignants, comme Rudolf Riedl, Angela Nikoletti et Berta Gelmini, consacrèrent tous leurs efforts à ces cours en allemand, désormais interdits.

Angela Nikoletti - Source : https://suedtiroler-freiheit.com


Le matériel d'enseignement fut importé en contrebande au Tyrol du Sud depuis l'Allemagne et l'Autriche. Environ 200 professeurs furent formés. Les institutrices se faisaient souvent passer pour des paysannes et la « classe » avait lieu l'après-midi, après le cours officiel, dans des fermes, des greniers, des restaurants. Si une Katakombenschule était repérée, les maîtres et les parents s'exposaient à des amendes sévères, voire à la prison ou à l'exil.

L'instruction religieuse en langue allemande fut réautorisée en 1928 pour la catéchèse, puis, à partir de 1939, exclusivement pour les écoliers dont les familles avaient ''opté'' pour l'Allemagne (scission entre les "Dableiber" choisissant de rester au Tyrol du Sud, et les "Optanten" retournés s'installer dans l'Allemagne du IIIe Reich, en particulier sur les terres conquises à l'Est, comme en Pologne). En 1943, après l'occupation par les troupes allemandes, les cours en allemand servirent les intérêts du régime nazi.

Après la Deuxième Guerre mondiale, l'instruction en allemand fut réintroduite : depuis que le Tyrol du Sud a le statut de province autonome (1972), l'allemand et l'italien y sont deux langues officielles.



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Une exposition sur les "Katakombenschulen" ouvre le 20 juillet à Neustift (photo), près de Brixen,  tour "Engelsburg".

 Sources : Wikipedia et www.suedtirol.info             

 

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"Le saviez-vous ?" - Les alphabets abjad et le boustrophédon

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tav signification lettre hébraique

"Tav", 22e lettre de l'alphabet hébraïque, correspond au "Tau" grec et au "T" latin.

Dernière lettre de l'alphabet, elle symbolise, dans la Kabbale juive, l'aboutissement de la quête, l'alliance de l'homme et de Dieu, la réunification des opposés, le sceau divin.

Source : www.jepense.org

 

Un alphabet abjad est un alphabet dont les graphèmes (lettres, unités de base) sont exclusivement des consonnes. Les voyelles dans un tel alphabet sont implicitement dictées par la phonologie : le lecteur doit connaître la langue pour en rétablir toutes les voyelles.

Les alphabets consonantiques modernes, par exemple hébraïquearabe ou syriaque, descendent tous de l'alphabet phénicien ou araméen, eux-mêmes descendants de l'alphabet protosinaïtique.

Tous les alphabets consonantiques connus s'écrivent de droite à gauche, à l'exception de l'alphabet ougaritique, qui s'écrit de gauche à droite. Cependant, certains alphabets consonantiques anciens comme le phénicien ou le protosinaïtique pouvaient s'écrire en boustrophédon.

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 Ci-dessus : Inscription en boustrophédon de Sigée (Grèce ancienne), vers 550-540 avant l'ère chrétienne

( Parenthèse : Le boustrophédon est une écriture dont le sens de lecture alterne d'une ligne à l'autre, à la manière du bœuf marquant les sillons dans un champ, allant de droite à gauche puis de gauche à droite. Le terme vient de l'adverbe grec ancien βουστροφηδόν boustrophêdón, de βοῦς boũs « bœuf » et στροφή strophế « action de tourner », allusion au trajet des bœufs lors du labour dans un champ. Souvent, le tracé des lettres est également inversé en changeant de sens ; par exemple, la lettre Є tracée de gauche à droite deviendrait Э de droite à gauche. Le boustrophédon a été principalement utilisé à des stades anciens d'écritures avant que celles-ci ne se fixent dans un sens précis : le grec, par exemple, s'est d'abord écrit de droite à gauche. En art, le terme s'emploie pour la réalisation de certains vitraux médiévaux. Par exemple, la verrière de la Passion de la cathédrale Notre-Dame de Chartres doit être lue en boustrophédon ).


 Vitraux du portail ouest de la cathédrale de Chartres. La verrière de la Passion est à gauche.

 

Dans les alphabets consonantiques, il est fréquent que les lettres changent plus ou moins de forme selon leur place dans le mot : une lettre en début, milieu et fin de mot n'a pas nécessairement la même graphie.

Le xiao'erjing et l'écriture ouïghoure arabisée sont des exemples d'alphabets vocaliques issus de l'alphabet consonantique arabe, ils possèdent des lettres supplémentaires pour indiquer toutes les voyelles.

L'alphabet du yiddish (judéo-allemand) est quant à lui un exemple d'alphabet vocalique issu de l'alphabet consonantique hébraïque, qui comporte 22 lettres dont 4 sont des semi-consonnes (ou semi-voyelles, selon le point de vue) : elles sont employées comme des consonnes dans l’écriture de base, mais aussi, occasionnellement, comme voyelles dans certaines orthographes simplifiées de la langue hébraïque.

 

 Les 22 lettres de l'alphabet hébraïque dans différentes polices de caractère.

 

Toutes les adaptations de l'alphabet arabe ne sont pas des alphabets vocaliques, par exemple l'alphabet persan et l'alphabet jawi (utilisé pour les langues malaïques en Malaisie, en Indonésie, à Singapour et dans les provinces du sud de la Thaïlande) sont restés consonantiques.

 Sources : Wikipedia

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