"Le saviez-vous ?" - Le tonneau des Danaïdes

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" Les Danaïdes", John William Waterhouse (1903) 

Les Danaïdes sont les cinquante filles de Danaos, roi de Libye et d’Arabie, qui avait fui son frère Egyptos pour se réfugier à Argos en Argolide. Mais son frère le retrouva et lui demanda que ses propres fils épousent les Danaïdes, ce qu'il accepta.

Alors, Danaos demanda à ses filles de tuer leurs époux pendant la nuit de noces ; et toutes obéirent, sauf une : Hypermnestre. Elle épargna Lyncée (son époux) parce qu'il l'avait respectée. Ensuite, Lyncée vengea ses frères en tuant Danaos, et ses filles (sauf Hypermnestre) furent envoyées aux Enfers dans le Tartare, où leur punition est de remplir pour l'éternité un tonneau troué. Lyncée devint roi d'Argos.

Aujourd'hui, l'expression « remplir le tonneau des Danaïdes » signifie « accomplir une tâche sans fin ou impossible ».

Source : Vikidia

 

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"Le saviez-vous ?" - Parler d'amour

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Après "battre la chamade", je vais encore vous parler d'amour ! Hé oui, nous sommes vendredi, le jour de Vénus!

"Aller aux petites bottines" : cette expression provinciale signifiait rendre visite aux dames qui recevaient les clients chaussées de jolies bottes, autrement dit, les prostituées.

"Demander becquée à Vénus" signifiait "solliciter les faveurs d'une femme". Le verbe "becquer" signifie "prendre du bec" mais aussi "embrasser" (in : Le Trésor de la langue française). On parle d'ailleurs de "bécot" pour décrire un léger baiser.

L'expression "grimper aux rideaux" s'emploie familièrement pour évoquer un plaisir intense ou son point culminant, l'orgasme (comme "atteindre le 7e ciel", donc). On connaît moins son autre sens : s'énerver, se fâcher, s'enflammer, réagir vivement à quelque chose.

 

Source :                           

Grimper aux rideaux et 99 autres expressions coquines

Catherine Guennec a écrit un autre livre plein de mots succulents (et truculents) :

Espèce de savon à culotte ! (Hors collection)

 

Quant à des deux-là que j'ai trouvés ce vendredi, jour de Vénus, sur la fenêtre de ma cuisine, ils n'avaient pas attendu l'Ascension pour "s'envoyer en l'air" !

 

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"Le saviez-vous ?" - Carl Larsson

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Bien que son nom arrive après Karl Lagerfeld sur les moteurs de recherche, Carl Larsson est aujourd'hui un  artiste suédois mondialement connu pour ses dessins, aquarelles, peintures, fresques...

 

On connaît moins les débuts difficiles de ce talent prometteur :

"Né dans une famille des plus modestes à Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm, Carl Larsson a une enfance assez malheureuse. À l'âge de treize ans, il est dans une école pour enfants pauvres quand son professeur l'incite à postuler à la "principskola"  de l'académie royale des arts de Suède, où il est finalement admis.

Pour subvenir à ses besoins, il est — durant les fins de semaine et fins de soirées — retoucheur de photographies en 1866, puis, après 1871, dessinateur de la revue "Kasper". Pendant ses premières années dans cette prestigieuse institution, il est peu à l'aise, étant très timide et se sentant inférieur à ses camarades bourgeois. En 1869, à seize ans, il passe dans une classe plus prestigieuse de la même académie, où il prend confiance en lui-même, s'investissant même dans la vie étudiante."

 

Même une fois reconnu et porté au pinacle, il gardera sa liberté de pensée et son indépendance artistique :

"Il n'hésite pas à lutter contre les idées reçues. Il se brouille aussi avec ceux qui veulent se servir de son succès pour imposer et justifier une esthétique. L'équilibre des compositions, la nuance des couleurs doivent être recherchées par chaque artiste. En 1898, fidèle au constat autrefois partagé avec Ernst Josephson, Carl Olaf Larsson refuse un poste de professeur à l'académie des Beaux-Arts de Stockholm."

 

En plus de sa liberté d'esprit, j'aime sa finesse d'exécution, le naturel des scènes en mouvement où il nous plonge comme dans des instantanés pris sur le vif,  loin des poses académiques et des sujets classiques, et le nuancier subtil de ses oeuvres, dont certaines m'évoquent des photographies ou des vignettes de bande-dessinée.

 

Carl Larsson,

 

Vous pouvez les découvrir  sur le site qui lui est dédié en cliquant sur son auto-portrait ci-dessous (en grande fan, je pensais en connaître la plupart, pourtant j'en ai découvert de nouvelles !) :

 

Source : Wikipédia

 Self-portrait - Carl Larsson - WikiArt.org - encyclopedia of visual arts

 

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"Le saviez-vous ?" - Battre la chamade

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À l’origine, il s’agissait d’un signal sonore produit par le battement d’un tambour (battre la chamade) ou par le son d’une trompette (sonner la chamade) afin de prévenir la partie adverse qu’une trêve des hostilités est demandée dans l’intention d’entrer en négociations.

Le signal sonore étant la plupart du temps couvert par le bruit des affrontements, il fut doublé par un signal visuel : le tissu de couleur blanche ou le drapeau blanc.

Le mot provient d’une racine indo-européenne *k(e)la- (« appeler »), par le piémontais ciamada (« appel ») dérivé du verbe ciamà (« appeller »), venant du latin clamare (« crier, réclamer  ») d'où viennent également chiamare (« appeler, nommer ») en italien et clamer (« dire avec force ») en français . La même racine indo-européenne a aussi donné call (« appel ») en anglais, klikat’ (« appel ») en russe et Klage (« plainte ») en allemand.

Aujourd'hui, le mot s'emploie surtout dans l'expression "avoir le coeur qui bat la chamade" : très rapidement et/ou très fort.

Source : Wikipédia

 

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"Le saviez-vous ?" - Se prendre un râteau / Rouler une pelle

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Source image : "La Montagne"

Après "avoir le cul bordé de nouilles", je me suis interrogée sur l'origine de la non moins pittoresque expression "se prendre un râteau". Là encore, les explications sont variées. D'après l'Académie Française :

 

"L’expression se prendre un râteau s’emploie lorsqu’une personne qui s’est lancée dans une entreprise de séduction échoue lamentablement et se voit repoussée. (...) On explique en général cette expression par le fait que la douleur de l’échec rappelle celle que l’on ressentirait si, en marchant sur les dents d’un râteau abandonné sur le sol, on recevait le manche de cet outil au visage. Comme ce manche peut frapper violemment les dents, on dit parfois aussi : se manger un râteau.

 

Cependant cette explication, si séduisante soit-elle, n’est sans doute pas la bonne. Il s’agit probablement de la reformulation d’une expression plus ancienne (comme Jeter sa langue aux chiens a été remplacée et adoucie en Donner sa langue au chat).

 

En effet, on lisait à l’article rat de la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « On dit figurément qu’Une arme à feu a pris un rat, quand l’amorce n’a point pris, ou que l’arme ne tire pas. Et on dit d’un homme qui a manqué son dessein, qui a manqué son coup, qu’Il a pris un rat. » Au sujet de cet emploi, la deuxième édition ajoutait : « Il est familier et ironique. » Cette expression (...) est à l’origine du verbe « rater », qui apparaît, lui,  avec une définition presque identique à celle de prendre un rat : « Verbe qui se dit d’une arme à feu qui manque à tirer. »

 

Mais d’où vient que le rat était considéré comme un symbole d’échec ? Probablement des farces innocentes de jeunes polissons : « Parmi le peuple on dit, Donner des rats, pour dire, Marquer les habits des passants avec de la craie ou de la farine dont on a frotté un petit morceau d’étoffe attaché au bout d’un bâton et ordinairement coupé en forme de rat. »

 

Littré ajoute : « Il a eu un rat, on lui a posé sur le dos la figure d’un rat pour se moquer ensuite de lui, sorte de plaisanterie qui se faisait les jours gras. » Ainsi, (...) nos rats furent changés en poissons et leur période d’activité se réduisit des jours gras au 1er avril. Avec prendre un rat, on serait passé du sens d’ « être victime d’une innocente plaisanterie » à celui d’« être berné » et enfin d’« échouer ». On aurait pris un rat avant de prendre un râteau. Littré semble confirmer cette hypothèse quand il nous informe que rater signifie « dans le langage libre, ne pas venir à bout d’une femme ».


 D'après d'autres sources moins littéraires :

"A l’époque du cinéma muet, un gag était récurrent : celui du jardinier qui, ne prêtant pas attention à ses pieds, marche sur les dents du râteau et se fait frapper en retour par le manche de l’outil. Cet épisode, ridicule et douloureux, représenterait le sentiment éprouvé devant cet échec de la séduction. La seconde explication serait l'opposition du râteau à la pelle, à la fois outil de jardinage et synonyme de baiser amoureux."

(Magazine "Ca m'intéresse")

 

Ah oui, tiens, tant qu'on y est, d'où vient l'expression "rouler une pelle" ?...  Cette fois, c'est Europe 1 qui m'a donné la réponse, et j'ai bien ri en lisant comment nos voisins étrangers évoquent le fameux "french kiss" ! Si vous voulez tout savoir, l'explication est ici, clic !

 

Image du site (drôle et passionnant) : les Dédexpressions

 

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