Le saviez-vous ? Les bouts-rimés

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On attribue l’invention des bouts-rimés à Dulot, un poète mineur au sujet duquel on ne sait guère autre chose et qui n’a pas su sortir du lot. Les Menagiana rapportent qu’un jour de 1648, Dulot se plaignit de ce qu’on lui avait volé un certain nombre de papiers de valeur et, en particulier, trois cents sonnets. Comme on se surprenait de ce qu’il en ait écrit autant, Dulot expliqua qu’il s’agissait de sonnets « en blanc », c’est-à-dire qu’il n’avait fait qu’écrire les seuls mots qui riment et rien d’autre. Tout le monde trouva l’idée amusante et tourna ce que Dulot avait fait sérieusement en divertissement.

Les bouts-rimés connurent une telle vogue dans les salons aristocratiques du XVIIe siècle qu’ils eurent même droit, en 1654, à leur satire par Sarrasin, sous le titre de Dulot vaincu ou la défaite des bouts-rimés. Le succès considérable de cette satire n’empêcha nullement la composition des bouts-rimés de se poursuivre durant tout le XVIIe siècle et une grande partie du XVIIIe siècle. Le terme fait son apparition dans la 4e édition du Dictionnaire de l'Académie française (1762).

En 1701, Étienne Mallemans de Messanges publia le Défi des Muses, un recueil de sonnets sérieux, tous rédigés selon des rimes choisies pour lui par la duchesse du Maine. Ni Piron ni Marmontel ni La Motte ne dédaignèrent cet exercice ingénieux.

Cette mode connut un regain de succès au début du XIXe siècle. Alexandre Dumas lui-même s’y intéressa en 1864 en invitant tous les poètes français à démontrer leurs talents poétiques en composant sur des rimes choisies pour la circonstance par le poète Joseph Méry. Dumas rassembla ensuite les réponses de pas moins de 350 auteurs dans un volume publié en 1865.

Dans le film Ridicule, de Patrice Leconte, dont l'intrigue se déroule à la cour du roi de France au XVIIIe siècle, une scène présente l’exercice des bouts-rimés comme l’enjeu d’une guerre pour le bel esprit que se livrent plusieurs courtisans.

Source : Wikipedia

 Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière


L'éducation selon Marguerite Yourcenar

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« Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant.

Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.

Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil.

On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.

On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts.

On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays.

En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.


On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.

Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait. »

 

Marguerite YOURCENAR, "Les yeux ouverts" (1980)

  

 Photo : Sylvie PTITSA (2008) - Tous droits réservés

 

Ca n'existe pas (Reumaux 2024)

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PoèMes  tRoués

 Ecrire un poème humoristique en changeant les prénoms et les noms d'animaux dans ce texte.

  

« Un panda qui mange du chocolat

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Affirment Eva et Léana.

 

« Un chameau qui avale des cobras

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Ajoutent Ali et Arthur.

 

« Un Bouddha qui ne mange jamais gras

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

S’exclament John et Alexandre.

 

« Un compas qui a des doigts

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Murmurent Tom et Jason.

 

« Un éléphant qui chante un opéra

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Pouffent Loham et Emmy

 

« Un panda qui va au Canada

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Observent Lenny et Aya.

 

« Un anaconda qui bouge les bras

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »

Protestent Matteo et Ely.

 

« Un pauvre sur le trône d’un roi

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Soupirent Cécile et Linoa.

 

« Un roi qui invente le chiffre trois

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Remarquent Franciszka et Léna.

 

« Un rat qui mange des avocats

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

S’amusent Hugo et Fatima.

 

« Un chat qui danse la macarena

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Complètent Nassime et Timéo.

 

« Un putois qui ne pue pas

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Achèvent Maxime et Tessa.

 

« Un lion qui fait "Abracadabra!»,

Ca n’existe pas, ça n’existe pas !...

« Cessez de délirer, sac à peau de fesses ! »,

S’écrie, tout énervée, la maîtresse.

« Ca existe, ça existe, oh si ! »,

Dit l’artiste, qui renchérit :

« Tout est possible en poésie » !

 

Classe de CE1-CE2

de Myriam Tchanilé

(2024)

 

Ca n'existe pas (Reumaux 2024)


"Le saviez-vous ?" - Battre la chamade

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À l’origine, il s’agissait d’un signal sonore produit par le battement d’un tambour (battre la chamade) ou par le son d’une trompette (sonner la chamade) afin de prévenir la partie adverse qu’une trêve des hostilités est demandée dans l’intention d’entrer en négociations.

Le signal sonore étant la plupart du temps couvert par le bruit des affrontements, il fut doublé par un signal visuel : le tissu de couleur blanche ou le drapeau blanc.

Le mot provient d’une racine indo-européenne *k(e)la- (« appeler »), par le piémontais ciamada (« appel ») dérivé du verbe ciamà (« appeller »), venant du latin clamare (« crier, réclamer  ») d'où viennent également chiamare (« appeler, nommer ») en italien et clamer (« dire avec force ») en français . La même racine indo-européenne a aussi donné call (« appel ») en anglais, klikat’ (« appel ») en russe et Klage (« plainte ») en allemand.

Aujourd'hui, le mot s'emploie surtout dans l'expression "avoir le coeur qui bat la chamade" : très rapidement et/ou très fort.

Source : Wikipédia

 

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Trouvailles

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Dans un "zapping You Tube", je suis tombée sur cette étonnante version bilingue  de la  célèbre chanson "Je suis malade" de Serge Lama. Mais l'interprétation qui m'a stupéfaite encore plus est celle de la jeune Emma. Comment une si petite fille pouvait-elle chanter avec autant de maturité un texte aussi "adulte" et sombre ? En cherchant un peu, j'ai trouvé : Emma est effectivement malade. Pas d'amour, mais physiquement. Pourtant, je trouve qu'il y a dans son interprétation beaucoup moins de pathos que dans celle de nombreux autres chanteurs/chanteuses qui en rajoutent, vocalement et gestuellement. En l'écoutant, comme le jury au complet, je suis émue et clouée sur place.

Bravo Marilyne, bravo Emma.

 




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