Mieux que changer d'année, changer de temps

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Image : Création en raku de Marie-France GUILHEMPEY, site "L'art et la matière"

 

 

Il y a quelques jours, je coanimais avec mon amie Martine Scalzotto  un atelier en ligne autour du thème "(Ré)apprendre à s'aimer", auquel participaient des personnes qui se reconstruisent après avoir vécu la violence. Au cours de cette soirée, j'ai évoqué tous les petits manques d'amour, conscients ou inconscients, que nous nous infligeons au quotidien comme autant de violences miniatures et qui finissent par nous persuader que nous sommes nul(le)s.

Tous les : "Je n'aime pas (telle ou telle partie de mon corps, de ma personnalité)", "je ne suis pas capable de", "je n'ai jamais réussi à", "si j'avais su, je..." (suivi de ce temps terrible que j'emploie le moins possible : le conditionnel passé, le temps de l'amer-tue-me). Toutes les fois où on se force à quelque chose qui ne nous convient pas pour satisfaire ou donner priorité à quelqu'un d'autre (un parent, un enfant, un chef, un voisin, la mode, les conventions sociales...).

J'arrive à un âge où, comme le disait une image rencontrée sur la toile, j'ai conscience que "je suis parfaite, mais pas tout le temps : je suis parfoite".  En recherchant cette image, j'ai découvert qu'on peut même s'offrir le T-shirt ou le pull avec la citation :  par exemple, ici.

Etre parfoite me libère de la nécessité d'être parfaite et me donne le droit de m'aimer quoi qu'il arrive, que je sois fière de moi... ou non. Nom d'une lutine zinzin, pourquoi n'ai-je pas pris conscience de ma parfoititude avant ? Je n'en sais rien, mais je ne vais pas me mettre à parler au conditionnel passé !

 

Avec ou sans la panoplie, je me sens parfaitement bien en parfoite et c'est ce que je vous souhaite aussi. Oui, même les jours où vous sentez comme ça (clic !), surtout les jours où vous vous sentez comme ça !

Envoyez sur les roses le tatillon ou la délichieuse en vous et invitez à vos côtés, plutôt, le/la parfoit(e). Vous pourriez apprécier sa compagnie (conditionnel... présent ! Un excellent ami dont je recommande la fréquentation : c'est le temps de tous les possibles !)

 

"Le temps précieux de la maturité"

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"Le temps s'est écoulé comme une rivière, je ne l'ai pas vu passer !
J'ai compté mes années et j'ai découvert que j'ai moins de temps à vivre ici que je n'en ai  déjà vécu.
Je n'ai désormais pas le temps pour des réunions interminables, où on discute de statuts, de règles, de procédures et de règles internes, sachant qu'il n'en résultera rien...
Je n'ai pas le temps de supporter des gens absurdes qui, en dépit de leur âge, n'ont pas grandi.
Je n'ai pas le temps de négocier avec la médiocrité. Je ne veux pas être dans des réunions où les gens et leur ego défilent.
Les gens ne discutent pas du contenu, à peine des titres.
Mon temps est trop réduit pour discuter de titres.
Je veux vivre à côté de gens humains, très humains.
Qui savent sourire de leurs erreurs.
Qui ne se glorifient pas de victoires.
Qui défendent la dignité humaine et qui ne souhaitent qu'être du côté de la vérité et de l'honnêteté.
L'essentiel est ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue.
Je veux m'entourer de gens qui savent arriver au cœur des gens.
Les gens à qui les coups durs de la vie ont appris à grandir avec des caresses minces dans l'âme.
Oui... J'ai hâte... de vivre avec intensité, que seule la maturité peut me donner. (...)"
 
 
Texte lu sur la toile
L'auteur en serait Mário Raul de Morais Andrade, poète, romancier et musicologue brésilien  (1893-1945)
 Photo : Marine Boyer
 
 

La poupée de Kafka

Rédigé par Sylvie PTITSA 1 commentaire
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Lu ce matin sur Facebook. Je ne sais pas si cette histoire est vraie, ni qui a réalisé la tendre aquarelle qui l'accompagne. Mais j'aime à penser qu'elle l'est, et ce dont je suis sûre, c'est que Chaque-Un de nous peut être le Kafka de Quelqu'Un d'autre.

 

 

A 40 ans Franz Kafka (1883-1924) qui ne s'est jamais marié et n'avait pas d'enfants, se promenait dans le parc de Berlin quand il rencontra une petite fille qui pleurait parce qu'elle avait perdu sa poupée préférée. Elle et Kafka ont cherché la poupée sans succès.
Kafka lui a dit de venir le voir le lendemain et qu'ils continueraient à la chercher.
Le lendemain, comme ils ne l'avaient toujours pas trouvée, Kafka donna à la petite fille une lettre "écrite" de la poupée qui disait : " S'il te plaît, ne pleure pas. J'ai fait un voyage pour voir le monde. Je vais t'écrire mes aventures."
C'est ainsi que commença une histoire qui se poursuivit jusqu'à la fin de la vie de Kafka.
Lors de leurs rencontres, Kafka lisait les lettres de poupée soigneusement écrites avec des aventures et des conversations que l'enfant trouvait adorables.
Enfin, Kafka lui ramena la poupée (il en acheta une) qui était de retour à Berlin.
"Elle ne ressemble pas du tout à ma poupée", dit la petite fille.
Kafka lui a remis une autre lettre dans laquelle la poupée écrivait : "Mes voyages m'ont changée."

La petite fille a embrassé la nouvelle poupée et l'a ramenée toute heureuse à la maison.
Un an plus tard, Kafka est mort.
Plusieurs années plus tard, la petite fille désormais adulte a trouvé une lettre dans la poupée.

Dans la minuscule lettre signée par Kafka, il était écrit :

"Tout ce que tu aimes sera probablement perdu, mais à la fin l'amour reviendra d'une autre façon." 

 

 

 

 

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