"Le saviez-vous ?" - Grazia Delleda

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 "Si votre fils écrit des vers, corrigez-le et envoyez-le sur le chemin de la montagne ; si vous le trouvez en train de faire de la poésie la deuxième fois, punissez-le à nouveau ; s’il y va pour la troisième fois, laissez-le tranquille parce qu’il est poète."

Grazzia DELEDDA



Mirador du parc littéraire dédié à Grazia Deledda, Sardaigne, Italie  - Source : www.meer.com/fr/70887-les-femmes-et-le-prix-nobel-de-litterature

 

Après Baya et Maria Montessori , quelques autres portraits étonnants dans ce "Le saviez-vous ?" :

Grazzia Deledda, femme de lettres sarde, est la deuxième femme à avoir reçu le prix Nobel de littérature après Selma Lagerlöf, et à ce jour la seule autrice italienne détentrice du prix. Elle n'est allée que trois ans à l'école primaire et, bien qu'ayant un professeur particulier, s'est majoritairement formée en autodidacte.

Publiée pour la première fois à 17 ans, elle fera de la littérature une véritable carrière, à une époque où la place d'une femme est au foyer. Elle assumera pourtant pleinement ses activités familiales et domestiques, consacrant chaque jour deux heures à l'écriture, pas plus. Son mari quittera même finalement son travail au Ministère pour se consacrer à la promotion de ses oeuvres et la soutenir dans son activité : une situation extrêmement avant-gardiste au début du 20e siècle !

Apprenez-en plus sur le parcours atypique de cette femme audacieuse dans l'article : "Grazzia Deledda, la femme au-delà de l'écrivain"

Mais au fait, connaissez-vous les autres femmes prix Nobel de littérature ? Elles ne sont, à ce jour, que sept ! 

Découvrez-les ici.

La dernière à avoir reçu le prix est la Canadienne Alicia Munro en 2013. 

 

Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

 

Pas le choix ?

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"Il n'est d'autres barrières que celles qu'on se met au coeur." - ZAZ, "La lessive"

"C’est comme ça, je n’ai pas le choix."
 

Cette phrase me gêne autant que le ton fataliste avec lequel elle est en général prononcée et le fameux conditionnel passé dont je vous ai déjà parlé.

C’est vrai, dans la vie, beaucoup d’imprévus nous chahutent, et quand ils sont "malheureux", on n’a pas le choix de les éviter, on n’a pas le choix de faire comme s’ils n’étaient jamais survenus. Ils laissent dans nos existences une trace profonde, ravinée, indélébile.

MAIS.

On a le choix de ce qu’on en fait.

On a le choix de la tournure d’esprit que l’on adopte à leur égard.

On a le choix d’être accablé ou de se saisir de l’occasion "contraire" pour la retourner à son avantage.

On a le choix, comme c’est arrivé à deux de mes amies, de se lamenter sur sa maison brûlée et ses souvenirs perdus dans l’incendie, ou de la reconstruire à neuf, plus proche de soi et de ce dont on rêvait (c'est devenu le livre « D’est en ouest » ).

On a le choix, à l’annonce d’un cancer, de se dire qu’on est foutu, ou de profiter de la vie qui reste au maximum. De faire tatouer ses cicatrices après une ablation des seins pour continuer à se sentir belle et femme (autre témoignage vécu d’une amie.)

Une des vidéos les plus difficiles que j’aie eu à enregistrer pour ma web TV fut le témoignage de deux familles qui avaient perdu un enfant, l’un par suicide, l’autre par noyade dans la piscine de la maison où ils venaient d’emménager. L’une des deux mères entretenait la mémoire de son fils en conservant sa chambre intacte, en se rappelant chaque année ce qu’il avait fait les précédentes à la même date. L’autre mère avait choisi d’avancer, avec son conjoint, pour leurs autres enfants, et aussi pour eux-mêmes. Recommencer à vivre n’est pas oublier, jamais. Cette deuxième maman pense autant à son fils que la première, sûrement avec la même émotion. Elles ont simplement fait des choix différents; elles se sont approprié le deuil différemment.

Hier encore, j'ai pris une grande leçon de vie en écoutant parler cette jeune fille de dix-huit ans et son amoureux. Il aurait été tellement plus facile de se résigner. Ils ont pris un autre chemin. 

Il n’est pas nécessaire d'attendre des circonstances tragiques pour poser des choix, pour décider de ne pas se sentir victime des événements. C'est une décision de soi à soi, un choix de vie qui nous engage. Il n'est jamais trop tard pour changer sa posture. On se sent tellement plus léger, puissant et créateur si l'on ose.

 

 

"Je fais partie de ceux qui pensent qu'y a pas de barrière infranchissable

Y faut y croire un peu, y a bien des fleurs qui poussent dans le sable"

 Grand Corps Malade, "Mental"

 

Un-telligence

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"Il y a beaucoup plus d'intelligence dans deux coeurs qui essaient de se comprendre que dans deux intelligences qui essaient d'avoir raison."  -  Thomas  d'Ansembourg

 

Dima Dmitriev - "Sympathy", 2022 - dimadmitriev.com


Ton héritage

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Si tu aimes les soirs de pluie
Mon enfant, mon enfant
Les ruelles de l'Italie et les pas des passants
L'éternelle litanie des feuilles mortes dans le vent
Qui poussent un dernier cri, crie mon enfant
Si tu aimes les éclaircies
Mon enfant, mon enfant
Prendre un bain de minuit dans le grand océan
Si tu aimes la mauvaise vie, ton reflet dans l'étang
Si tu veux tes amis près de toi tout le temps
Si tu pries quand la nuit tombe
Mon enfant, mon enfant
Si tu n'fleuris pas les tombes mais chéris les absents
Si tu as peur de la bombe et du ciel trop grand
Si tu parles à ton ombre de temps en temps
Si tu aimes la marée basse
Mon enfant, mon enfant
Le soleil sur la terrasse et la lune sous le vent
Si l'on perd souvent ta trace dès qu'arrive le printemps
Si la vie te dépasse, passe mon enfant
Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Si tu oublies les prénoms, les adresses et les âges
Mais presque jamais le son d'une voix, un visage
Si tu aimes ce qui est bon, si tu vois des mirages
Si tu préfères Paris quand vient l'orage
Si tu aimes les goûts amers et les hivers tout blancs
Si tu aimes les derniers verres et les mystères troublants
Si tu aimes sentir la terre et jaillir le volcan
Si tu as peur du vide, vide mon enfant
Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Si tu aimes partir avant
Mon enfant, mon enfant
Avant que l'autre s'éveille, avant qu'il te laisse en plan
Si tu as peur du sommeil et que passe le temps
Si tu aimes l'automne vermeil, merveille rouge sang
Si tu as peur de la foule mais supporte les gens
Si tes idéaux s'écroulent le soir de tes 20 ans
Et si tout se déroule jamais comme dans tes plans
Si tu n'es qu'une pierre qui roule, roule mon enfant
Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ça sera pire encore quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans
 
Mon enfant
Mon enfant
 
 
Auteurs-compositeurs : Benjamin Gerard Fabien Biolay

 


Passe-murailles

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"Je n'écris jamais avec l'idée de "commercialiser un produit vendeur". Cela ne correspond pas du tout au lien que j'ai envie de développer avec vous. On ne marchande pas la sincérité. Mes récits imaginaires, patiemment mûris durant des années, n'existent que pour vous renvoyer à vos sentiments bien réels. C'est au plus profond de ce qui me touche que je puise l'essence de ce que je vous propose. C'est ainsi que je peux passer d'un ouvrage qui sera catalogué "léger" à un autre qui sera jugé "sérieux". Le seul trait d'union en est l'humanité, loin des petites cases dans lesquels certains voudraient enfermer tous les potentiels qu'offre la vie. Je n'écris que ce que je suis autour de ce que je crois (...)."

Gilles LEGARDINIER

"Pour un instant d'éternité", préface


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