A ne pas manquer !

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Si vous êtes au Luxembourg ou en Moselle, ne manquez pas ce formidable spectacle co-écrit et joué par Elisabeth Chuffart, comédienne, et Sylvie Beythan-Ory, mon amie conteuse. Dans une alternance de saynètes à l'humour tendre ou féroce, elles évoquent un thème où, contre toute atttente, chacun retrouve un peu de soi ou de ses proches, quels que soient le sexe ou la tranche d'âge !

J'ai déjà vu "Games Ovaires" en 2022 et moi, la sauvageonne farouche qui ne quitte presque jamais sa campagne, j'espère y retourner cette année : tout est dit !

 

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Oxygène du sud

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 Africa Maps - Plus Grand Pays D Afrique , Free Transparent Clipart ...

 

Tandis que le mur du couloir (et la porte !) continuent à se couvrir de cartes postales par vos soins (113 à ce jour !) à l'école Montessori de Strassen, nous continuons notre voyage autour du monde avec les enfants de la Classe Bleue. Après avoir quitté l'Asie (on vous montre bientôt les créations des enfants), nous mettons le cap sur l'Afrique pour la période de février à avril.

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Comme c'est bienvenu ! Le temps ici est on ne peut plus gris, humide, boueux (tout ce que je déteste !), et je suis ravie de le l'oublier pour plonger dans la joie, la vitalité et les couleurs de l'Afrique. Ce soir, je cherchais des vidéos de chants et de danses. Ma journée avait commencé de fort méchante humeur, la perceuse du voisin m'avait donné des envies de meurtre à l'heure de la sieste et, par chance, je suis tombée sur cette séquence qui m'a remise à l'endroit. Je partage avec vous cette bouffée d'oxygène. Vous verrez qu'il n'y a pas d'âge pour... waka waka !

 

 

 

"Sinon il te prend"

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Horloge avec mécanisme rouages engrenages, décoration murale retro ...

 

 

"Je n’ai pas le temps"." Je suis débordé(e)". "Je cours après le temps"."Je rêve qu'on m'offre du temps..."

 

C’est devenu une ritournelle. J’entends cette phrase dans la bouche de tous : chez mes élèves enfants ou adolescents, chez les actifs, chez les retraités… à croire que le temps est devenu une denrée encore plus rare et précieuse que l’énergie, et l’objet d’une crise tout aussi généralisée.

 

Pourtant, à bien y réfléchir, le temps n’existe pas. C’est un consensus, une solution pratique que notre mental a inventée de toutes pièces pour organiser le quotidien. J’ai constaté qu’une des choses les plus difficiles à comprendre et à intégrer, pour les enfants, est précisément ce découpage du réel en tronçons arbitraires : les jours de la semaine, les mois, les années, les heures… L’enfant vit au présent. Il n’a que faire du ressassement du passé ou des projections dans l’avenir. Il n’a pas besoin de se rappeler ce qu’il a fait hier (encore moins de le regretter) ou de se demander ce qu’il va faire dans une heure. Il vit. Il est. Cela lui suffit.

 

Moi non plus, je n’ai pas le temps. Je n’ai pas le temps de me mettre en souci pour tout et n’importe quoi et de gâcher la magnifique journée qui s’offre à moi. Je n’ai pas le temps de passer mes heures à des occupations sans intérêt, ou avec des gens sans intérêt, pour sauver les apparences et le qu’en dira-t-on. Je n’ai pas le temps de critiquer l’état du monde, les politiciens, la crise économique, la disparition des valeurs, la destruction de la planète ou tous les autres boucs émissaires que je pourrais vouloir rendre responsables de mon « malheur » cérébral. Je préfère mettre mon énergie (et mon temps !) dans la recherche de solutions réalisables à mon échelle et dans leur concrétisation. Je préfère cultiver le bonheur et le partager avec un maximum d’êtres autour de moi, même s’ils sont moins nombreux que ceux avec qui je pourrais cracher mon fiel et mes jérémiades dans la soupe.

 

Le monde n’ira pas mieux parce que je me plains, me désole, me rebelle, m’écoeure, me décourage ou me désespère. Plutôt le contraire, je présume… C’est vrai, je n’ai aucune garantie que ma foi en la vie aide le monde à aller mieux. Mais elle m’aide déjà à aller mieux, moi. Raison amplement suffisante pour la cultiver.

 

Quand je vivais à Metz, j’aimais emprunter une petite rue du centre-ville, la rue de la Chèvre : sur un mur, un cadran solaire délivrait un sage conseil aux passants attentifs (pour les retenir de devenir chèvres ?... j'ignore si le jeu de mots et de situation était voulu) :

« Prends le temps, sinon il te prend ». (en photo ici)

 

J’ai pris le temps pour tout ce qui me semblait "importemps" dans ma vie. Voilà sûrement pourquoi je partirai sereine et sans regret, le jour où mon temps ici prendra fin.

 

 

"Le saviez-vous ?" - Avoir le cul bordé de nouilles

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Source image : Buzzfeed

 

Je m'interrogeais, ces jours derniers, sur l'origine de cette savoureuse et surprenante expression française qui signifie "avoir beaucoup de chance". Mon cerveau de 4 ans (ou moins) crépite des questions inessentielles et farfelues de ce style. Rien ne les stimule plus que les conversations "sérieuses" : plus je m'efforce de tenir mon rôle et ma place "d'adulte", plus l'enfant, en moi, quitte la pièce et se plonge dans des rêveries abracadabrantes. Heureusement que je ne suis pas sur écoute télépathique : l'espion, au bout du fil, mourrait très certainement de rire.

 

Donc, pendant que je m'acquittais, en ce début d'année, de joyeusetés adultes telles que paperasserie administrative, rendez-vous au contrôle technique, comptabilité de l'année passée etc, l'enfant en moi se (me) questionnait sur le lien entre les nouilles et le cul, les nouilles et la chance, le confort du cul sur les nouilles, et est-ce qu'elles devaient être cuites ou crues, chaudes ou froides, tomate ou pesto, gruyère ou parmesan, tant et si bien que j'ai fini par faire des recherches et préparer un "Le saviez-vous ?" sur le sujet.

 

A noter que l'expression a des équivalents tout aussi fleuris dans d'autres langues :

  • Espagnol : tener una flor en el culo (avoir une fleur dans le cul)
  • Portugais (Brésil) : ter o cú virado prá lua (avoir le cul tourné vers la lune)
  • Italien : aver un culo grosso come una casa (avoir un cul gros comme une maison)

 

 

https://expressions-francaises.eu/wp-content/uploads/2023/12/Expression-francaise-22-800x445.png

 

L'association de l'arrière-train et de la chance est ancienne. Selon la linguiste Catherine Rouayrenc, dans Les Gros Mots, l’expression métaphorique originelle serait «avoir le cul verni» (toujours en usage sous la forme « être verni » par exemple), c’est-à-dire « être chanceux », le vernis laissant glisser la malchance sans qu'elle nous touche.

 

L'ajout des nouilles au cul serait apparu en France vers 1950. Les explications en sont très diverses, par ex. :

* Les nouilles sont bon marché et faciles à préparer (qui en a beaucoup a donc la vie facile).

* Selon une ancienne superstition française, avoir des nouilles accrochées à soi porterait chance. 

* Les Marseillais, voisins de l'Italie, auraient ajouté les pâtes à l'expression pour exagérer son sens.

* L'ajout proviendrait d'un pari entre le fabricant des pâtes Lustucru et un autre fabricant grenoblois.

 

Puisque je n'ai pas pu trouver d'origine certaine à l'expression, je vous souhaiterai d'avoir le cul verni ET bordé de nouilles afin de parer à toute éventualité. Je vous laisse choisir ci-dessous le type de nouilles que vous destinez à votre heureux postérieur. Pour ma part, j'opte pour les "Farfalle", parce que j'aime la symétrie régulière de leur forme dentelée et l'insecte dont elle portent le nom (le papillon). Et vous ?

 

Sources :

www.laculturegenerale.com

www.lalanguefrancaise.com

tutoratpro.com

www.lecourrierdesechos.fr

 

Bannière d’une collection de pâtes italiennes sur un fond blanc avec en légende le nom de chaque forme.

 

Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

 

"Voyages autour du monde" - Atelier d'écriture (2)

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Atelier d'écriture annuel à l'école Montessori de Strassen


L'école Montessori, apprendre comme on veut

Globe terrestre — Dondino

école montessori

 

Il y a quelques semaines, je vous présentais notre projet d'écriture avec la Classe Bleue de Joséphine Cutaia à l'école Montessori de Strassen (Luxembourg).

Revoir la présentation générale du projet

 

En cette fin d'année 2023, notre premier atelier était consacré au continent américain et je travaillais avec les élèves les plus âgés du groupe (10-12 ans). Comme ces enfants sont déjà à l'aise avec l'écrit, notre objectif avec l'enseignante était de leur faire écrire un récit complet, individuellement ou en groupe (au choix).

 

Flags of all countries of the American continents - Acquista questo ...

 

Rencontre 1 (1h30)

 

Les enfants ont appris les étapes du schéma narratif en classe avec Joséphine avant ma venue. Ensemble, nous faisons un brain storming pour imaginer quels personnages ils auraient envie de faire voyager en Amérique, à quel endroit (point fixe ou circuit ?) et pour quelle raison (quête du personnage).

Assez rapidement, quatre propositions distinctes émergent, autour desquelles se forment quatre binômes d'auteurs.

Nous nous accordons sur le fait d'écrire tous au présent et à la 1e personne du singulier (afin de rendre l'immersion des lecteurs dans le texte plus réaliste).

Nous cherchons également comment rassembler les quatre récits de voyage en un tout cohérent. Dans l'idéal, nous aimerions que les personnages des quatre histoires se croisent, mais nous n'avons pas assez de temps pour un projet aussi complexe. Finalement, nous décidons que c'est moi qui écrirai le prologue et l'épilogue selon l'idée commune que nous avons eue.

A la fin de cette séance, chacun des quatre binômes a bâti le plan complet de son récit, créé ses personnages, déterminé le (ou les) lieux du voyage et son motif.


Carte d Amérique » Voyage - Carte - Plan

 

 Ecriture libre (3h)

Entre notre 1e et notre 2e rencontre, chaque binôme travaille au brouillon sur son récit et le rédige d'après le plan élaboré. Je reçois les brouillons par mail, les corrige, propose des améliorations et renvoie le tout aux auteurs. Ils poursuivent leur écriture, l'école me renvoie le brouillon corrigé et allongé, et ainsi de suite jusqu'à la phase finale.

La plupart des binômes ont choisi d'avoir deux narrateurs qui s'expriment alternativement au fil d'une structure divisée en chapitres. Certains ont donné des titres aux chapitres, d'autres non. La longueur des chapitres est variable d'un groupe à l'autre. Certains textes font une très large place aux dialogues; dans d'autres, c'est la narration qui domine. Tous ces choix sont effectués librement par chaque binôme, ce qui donne au final quatre textes bien différents autour d'une même thématique.

l'écriture, travail, main, blanc, stylo, lettre, Entreprise, écrivain, papier, page, éducation, marque, Police de caractère, art, étude, esquisser, dessin, conception, texte, écriture, message, inspiration, calligraphie, document, auteur, journaliste

 


 

 

 Rencontre 2 (1h)

Quinze jours plus tard, nous faisons collectivement le bilan du projet. Tous les groupes ont été motivés et ont pris plaisir à l'écriture de leur texte (certains auraient même souhaité pouvoir écrire plus longtemps !). Je leur demande de valider (ou non) mes corrections, explique pourquoi j'ai parfois été obligée d'ajuster.

Un groupe, par exemple, avait prévu une scène de bataille mais n'a pas eu le temps de l'écrire : il m'a fallu trouver un autre final; dans un autre récit, les montres connectées des personnages posaient un problème de chronologie; dans un troisième, un chef indien parlait couramment français sans qu'on sache pourquoi; dans le dernier, un cri humain s'entendait à des milliers de kilomètres. Lorsque les auteurs ne sont pas d'accord avec mes propositions, ils remodifient leur texte comme ils le souhaitent, dans le respect de la cohérence.

Les élèves écoutent ensuite le prologue que j'ai rédigé d'après notre idée commune et l'approuvent. Nous déterminons ensemble les éléments de l'épilogue, que j'écrirai d'après leurs propositions.

Enfin, nous retravaillons les titres des quatre histoires afin de les rendre plus "alléchants". A ma demande, nous leur ajoutons un sous-titre qui doit commencer par : "la route de...".

 

structure, route, pont, voiture, Autoroute, bâtiment, ville, Gratte-ciel, dépasser, Paysage urbain, point de repère, stade, Infrastructure, piste de course, jonction, métropole, Vue d'oiseau, photographie aérienne, zone urbaine, zone résidentielle, Zone métropolitaine, Structure non constructible, complexe sportif

Finitions

De retour chez moi, je rédige l'épilogue d'après ce dont nous avons convenu. La mairie de Strassen me fournit aimablement les statistiques dont j'ai besoin pour préciser le prologue. Il ne me reste plus qu'à renvoyer le texte achevé à Joséphine, qui le met joliment en page afin que chaque auteur l'emporte en famille pour les vacances de Noël. Et voilà le résultat ! Cliquez ci-dessous pour le découvrir...

 

Bonne lecture... et bons voyages !

 

 

Prologue (par Sylvie )

"Mille dangers dans la cité : la route des temples" - Par Edgar et Gérard

"Le triple trésor : la route des îles" - Par Maxime et Sam

"Le totem magique : la route du désert" - Par Martin et Xialong

"Un mal mystérieux : la route tropicale" - Par Sara et Juliette

Epilogue (par tous)

 

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