Lezione in canzone (3)
A tous les papas qu'on fête aujourd'hui en France... et peut-être au-delà.
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Copyright : Sylvie PTITSA - Gouache |
J's 'rai toujours la môme des chemins La meilleure copine des lapins La petite fille des herbes folles Qui s'casse la gueule et qui rigole J's 'rai toujours la môme des fougères La gamine qui joue dans la terre La petite fille aux papillons Qui s'pique aux piques des hérissons J's 'rai toujours la môme des sauterelles La bonne copine des coccinelles La petite fille des chants d'oiseaux Qui s'cache au milieu des roseaux J's 'rai toujours la môme qui courait Dans les champs jusqu'à la forêt Dans les rangées de tournesols Qui s'casse la gueule et qui rigole Au milieu d'une foule compacte Des bousculades et des carrefours De la fenêtre de mon appart' Et à l'horizon des tours Dans les heures de pointe du métro Des secousses et des aiguillages Dans le miroir d'un rétro Au milieu des embouteillages Dans le sérieux des opinions Des arguments et stratégies D'emploi du temps en réunion Si c'est de ça qu'il s'agit Des sacs à refaire mes affaires De mes bagages enregistrés Entre les décalages horaires, De mes départs, mes arrivées J's 'rai toujours la môme des chemins La meilleure copine des lapins La petite fille des herbes folles Qui s'casse la gueule et qui rigole J's 'rai toujours la môme des fougères La gamine qui joue dans la terre La petite fille aux papillons Qui s'pique aux piques des hérissons J's 'rai toujours la môme des sauterelles La bonne copine des coccinelles La petite fille des chants d'oiseaux Qui s'cache au milieu des roseaux J's 'rai toujours la môme qui courait Dans les champs jusqu'à la forêt Dans les rangées de tournesols Qui s'casse la gueule et qui rigole Sur les trottoirs d'un autre monde Au pied des mêmes quartiers d'affaires Des bouts de couloirs qui se confondent À la mémoire de mes passages éclair De mes chambres d'hôtels trop chic Des taxis jusqu'aux halls de gares Des longs tunnels périphériques Des avenues et des boulevards Au bord des vertiges et des gratte-ciels Des rendez-vous, des bavardages Dans les grandes villes, sans l'essentiel Quand le béton me met en cage De mes jours à côté de la plaque Comme étrangère et sans repère À me réfugier dans les parcs Pour faire semblant de prendre l'air J's 'rai toujours la môme des chemins La meilleure copine des lapins La petite fille des herbes folles Qui s'casse la gueule et qui rigole J's 'rai toujours la môme des fougères La gamine qui joue dans la terre La petite fille aux papillons Qui s'pique aux piques des hérissons J's 'rai toujours la môme des sauterelles La bonne copine des coccinelles La petite fille des chants d'oiseaux Qui s'cache au milieu des roseaux J's 'rai toujours la môme qui courait Dans les champs jusqu'à la forêt Dans les rangées de tournesols Qui s'casse la gueule et qui rigole J's 'rai toujours la môme des chemins La meilleure copine des lapins La petite fille des herbes folles Qui s'casse la gueule et qui rigole Source : LyricFind Paroliers : Frederic Volovitch Interprète : Zaz Paroles de Toujours © Sony ATV Music Publishing France, Sony/ATV Music Publishing LLC |
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Les roses sont partout sur mon chemin en ce moment. En bas de chez moi, les églantines sont en fleur et, comme chaque année, je les remercie pour leur délicate beauté offerte. A l'instar des coquelicots, que j'aime tant, elles font partie des fleurs sauvages et fragiles qui fanent dès qu'on les cueille et qu'on ne peut s'approprier dans un vase en guise d'ornement.
Ma mère m'a rapporté d'Andalousie un cadeau emballé dans du papier avec des roses. Une amie m'a offert une rose de son jardin et, après avoir déjeuné avec une autre, nous nous sommes promenées dans la roseraie.
Jusqu'ici, je n'étais pas, je dois dire, une grande amie des roses. Je les trouvais trop sophistiquées, trop snob, trop dénaturées... et trop épineuses. De plus, l'entretien des rosiers est un vrai casse-tête pour beaucoup de jardiniers. Je suis une fille simple qui aime les choses simples. Les roses, c'était beaucoup trop de tralala pour moi. Sans compter l'utilisation commerciale qui en est faite à la Saint Valentin...
Pourtant, la vie me propose de regarder les roses différemment. Ce sont des fleurs qui ne se laissent pas approcher facilement. Elles se protègent derrière leurs épines. Elles demandent de l'attention et beaucoup de persévérance. Elles m'apprennent qu'il y a des bonheurs d'autant plus grands d'avoir été longtemps attendus, longtemps inaccessibles. Des bonheurs intenses qu'on n'a même pas imaginés possibles.
On avait atteint le point de bascule où on est prêt à renoncer, où on se dit "ça n'existe pas" ou "ce n'est pas pour moi". Et là, la vie nous rattrape par la manche et nous souffle : "Ne renonce pas". On s'arrête pour mieux tendre l'oreille, on n'est pas sûr d'avoir bien compris, bien entendu. Ca semble tellement irréel, tellement improbable. Alors la vie ajoute, à peine un peu plus fort : "Ca existe. C'est pour toi. Si tu acceptes que cela le soit. Mais seulement dans ce cas. Tout part de toi. Jusqu'où es-tu prêt(e) à croire en moi ? "
Voilà ce que m'apprennent les roses, mes professeurs du moment. En leur honneur, j'ai eu envie de réécouter "La vie en rose". Il en existe d'innombrables interprétations, dont bien sûr l'originale de Piaf. Souvent très romantiques et passionnées. J'ai aimé celle de Zaz, plus proche de mon énergie, tout en joie et en légèreté. Un peu folle. Un peu comme la leçon des roses.
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