Lettre à ma fille

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Textes d'autres plumes Mots clés : aucun

 

 

Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir
Ajusté ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir
Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison
Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon
Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi
Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit
C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit, ni trop fort, ni tout bas
Mais tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas
 
 
Je t'ai élevée de mon mieux, et j'ai toujours fait attention
À perpétuer les règles, à respecter la tradition
Comme l'ont faits mes parents, crois moi sans riposter
Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée
Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres
Mais était-ce pour ton bien? Ou pour faire comme les autres?
Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse
C'est moi qui t'ai élevée, mais es-tu seulement heureuse ?
 
 
Je sais qu' je suis sévère, et nombreux sont les interdits
Tu rentres tout d'suite après l'école et ne sors jamais le samedi
Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée
"Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser?"
Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève
Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres?
Tout ça j'me le demande, mais jamais en face de toi
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas
 
 
Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent?
Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent?
Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux
Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux
J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde
Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces désirs qui t'inondent
Je veux qu'tu sortes, je veux qu'tu ries, j'veux qu'tu parles d'amour
J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans
Au moins pour quelques jours
 
 
Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments
Mais si j'écris cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement
Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas
 
 
 
Source : Musixmatch
Paroliers : Fabien Pierre Marsaud (Grand Corps Malade)
Paroles de Lettre à ma fille © Anouche Productions
 
 

Drôle de vie

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Textes d'autres plumes Mots clés : aucun

 

 

Tu m'as dit que j'étais faite
Pour une drôle de vie
J'ai des idées dans la tête
Et je fais ce que j'ai envie
Je t'emmène faire le tour
De ma drôle de vie
Je te verrai tous les jours
 
Et si je te pose des questions (qu'est-ce que tu diras?)
Et si je te réponds (qu'est-ce que tu diras?)
Si on parle d'amour (qu'est-ce que tu diras?)
Si je sais que tu m'aimes
La vie que tu aimes au fond de moi
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes
Tu sais que je t'aime, ça t'aidera
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes et viens avec moi
 
On est parti tous les deux
Pour une drôle de vie
On est toujours amoureux
Et on fait ce qu'on a envie
Tu as sûrement fait le tour
De ma drôle de vie
Je te demanderai toujours
 
Et si je te pose des questions (qu'est-ce que tu diras?)
Et si je te réponds (qu'est-ce que tu diras?)
Si on parle d'amour (qu'est-ce que tu diras?)
Et si je sais que tu m'aimes
La vie que tu aimes au fond de moi
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes
Tu sais que je t'aime, ça t'aidera
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes et viens avec moi
Même si je sais que tu m'aimes
La vie que tu aimes au fond de moi
Me donne tous ses emblèmes
Me touche quand même du bout de ses doigts
Même si tu as des problèmes
Tu sais que je t'aime, ça t'aidera
Laisse les autres totems
Tes drôles de poèmes et viens avec moi
 
 
Ecrit et interprété par Véronique SANSON
Ici en duo avec Vianney
Album "Duos volatils"
 

L'hymne à l'amour

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Textes d'autres plumes Mots clés : aucun

 

 

Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer

Et la terre peut bien s'écrouler

Peu m'importe si tu m'aimes

Je me fous du monde entier

Tant que l'amour inondera mes matins

Tant que mon corps frémira sous tes mains

Peu m'importent les problèmes

Mon amour puisque tu m'aimes

J'irais jusqu'au bout du monde

Je me ferais teindre en blonde

Si tu me le demandais

J'irais décrocher la lune

J'irais voler la fortune

Si tu me le demandais

Je renierais ma patrie

Je renierais mes amis

Si tu me le demandais

On peut bien rire de moi

Je ferais n'importe quoi

Si tu me le demandais

Si un jour la vie t'arrache à moi

Si tu meurs que tu sois loin de moi

Peu m'importe si tu m'aimes

Car moi je mourrai aussi

Nous aurons pour nous l'éternité

Dans le bleu de toute l'immensité

Dans le ciel plus de problèmes

Mon amour crois-tu qu'on s'aime

Dieu réunit ceux qui s'aiment

 

La beauté du coeur

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Textes d'autres plumes Mots clés : aucun

À tous les utopistes et à tous les rêveurs
Tous les fraternels de ce monde
À mes frères anarchistes, à la beauté des fleurs
À cette petite fille sous les bombes
Dessinant une étoile comme une destination
Créant de sa plume orpheline
À ces gens bras ouverts qui offrent l'horizon
Aux yeux de ces enfants de l'exil

À celui qui héberge celui qui va sans toit
Au migrant accueilli en chemin
Au soignant tenant main à celui qui s'en va
Au mendiant, à l'offrande du vin
À l'alcool partagé à celui qui a froid
À celui qui offrira son pain
À ces gens dont la vie reste le seul combat
À celui dont survivre est le destin

À celle qui donnera le sein à l'orphelin
À ceux dont le seul dieu est partage
À la mère pardonnant un jour à l'assassin
De son enfant sachant les naufrages
Que la haine fait ici quand sonne la vengeance
À celui dont le cœur reste amour
À ces âmes éclairées qui n'ont pour seule violence
Que les larmes à leurs yeux en tambours

À l'animal courant droit vers le sacrifice
De sa vie pour sauver son maître
À celui se jetant corps dans le précipice
Pour remonter le corps d'un autre être
À celui dans les flammes qui sacrifie sa vie
Pour tenter de sauver un berceau
À l'oiseau dont les ailes blessées par le fusil
Recouvrent leur envol pour là-haut

À ces chants de marins, la nuit venant du large
Ami trinquons nos vins, nos sanglots
C'est à l'encre des yeux que s'écrivent nos pages
Aux mémoires de ceux partis là-haut
Aux étoiles éclairant l'univers de la nuit
Des prénoms de nos amis morts
À ces soleils toujours faisant naître la vie
Des ténèbres en accouchant l'aurore

Au partage de l'avoir pour la beauté de l'être
Puisque c'est notre histoire, malheureux
Toujours la lutte entre l'être ou bien le paraître
Entre le milliardaire et le gueux
À celui dont la gloire se compte en offrant
Bien plus qu'en nombre de diamants
À ces gens qui n'ont rien que leur propre viande
Si tu savais comme leur cœur est grand

À ces adolescents pavés contre matraques
Poing levé vers le ciel, tête haute à la mort
À ces fous magnifiques, la rose face aux chars
Corps des disparus de ces navires sans port
Qui seuls face au naufrage bravant tous les typhons
Dans la brume soudain aperçoivent une plage
À celui dont l'amour le laisse sur un carrefour
Comme on laisse une balise, comme on laisse un bagage
 
À la femme violée redécouvrant tendresse
À ces enfants battus découvrant la caresse
Quand l'amour vous offre la délicatesse
Au croyant sans église redécouvrant la messe
À toute l'humanité dans ce mouchoir tendu
À celui dont les yeux s'inondent sous les crues
Contre tous les outrages, contre toutes les moqueries
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil

Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
Contre tous les outrages, contre toutes les moqueries
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
                                                                  
Damien SAEZ



Fil RSS des articles de cette catégorie