"Bigger than us", de Flore Vasseur

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Aragon disait que "la femme est l'avenir de l'homme". Ces jeunes sont l'avenir de l'humanité et même de la planète... Inspirons-nous de leur foi et de leur engagement,  encourageons-les.

 


 

Le 22 septembre sortira au cinéma "Bigger than Us". Le documentaire de Flore Vasseur suit, dans son tour du monde de la jeunesse engagée, Melati Wijsen, une jeune écologiste indonésienne de 18 ans. À l’âge de 12 ans, elle s’engage contre la pollution plastique. Avec sa sœur cadette, elle a créé une association, Bye Bye Plastique, qui a mobilisé des milliers d’enfants et de touristes afin d’interdire la vente et de la distribution de sacs, d’emballages et de pailles en plastique sur leur île.

« Alors que tout semble ou s’est effondré, cette jeunesse nous montre comment vivre. Et ce qu’être au monde, aujourd’hui, signifie. », affirme à juste titre l’équipe du film.

Dans l’esprit du film, pour inciter l’engagement de la jeunesse, 100 000 places pour aller voir le film en salles sont offertes à des jeunes entre 13 et 27 ans.

« J’avais l’intuition qu’il y avait dans la génération qui arrive quelque chose en plus qui est lié à une forme d’urgence absolue. Dès ce premier tournage, je savais que ça serait ça. Il y avait le côté ligne de crête, le côté ligne de front. Avec sur cette ligne, la meilleure part de nous-même : celle qui ne renonce pas. C’est une question de rapport au monde et à nouveau à la justice, à cette part de nous qui n’abdique pas devant le confort et le regard des autres. Mohamad, quand on l’a filmé, n’avait « que » 18 ans. Idem pour la plupart des personnages du film. En fait, je me suis retrouvée face à des très grandes personnes. Il y a quelque chose dans leur regard à tous qui est d’une grande gravité, mais aussi d’une profonde sagesse. », explique la réalisatrice, Flore Vasseur.

UN TOUR DU MONDE DE L’ENGAGEMENT EN 6 ÉTAPES

Dans ce long-métrage, Melati part à la rencontre de six autres jeunes, entre 18 et 25 ans, à travers le monde qui œuvrent afin de changer le monde. Elle cherche à comprendre comment ne pas se résigner et poursuivre son action.

Elle va, d’abord, au Liban où elle rencontre Mohamad al Jounde, un jeune réfugié syrien de 18 ans qui a construit une école dans un camp de réfugiés. Aujourd’hui, 200 enfants réfugiés syriens se rendent chaque jour dans cet établissement.

Ensuite, Melati arrive au Malawi pour rencontrer, Memory Banda qui se consacre à l’émancipation des jeunes filles. À 16 ans, elle a défié la tradition du viol institutionnalisé dans les camps d’initiations pour les jeunes filles en faisant cesser cette pratique et faisant modifier la constitution du pays pour relever l’âge légal du mariage de 15 à 18 ans pour empêcher les mariages forcés.

Puis au Brésil, elle va voir le travail que mène Rene Silva, 25 ans, dans le journal qu’il a fondé à 11 ans au cœur des favelas.

Après cela, la jeune fille se rend aux États-Unis, pour s’entretenir avec Xiuhtezcatl Martinez, 19 ans, qui utilise la musique pour porter son combat environnemental. Il a attaqué l’État du Colorado puis l’État américain en justice pour non protection des générations futures. Il a imposé un moratorium sur l’exploitation du gaz de schiste au Colorado et a fait interdire le recours aux pesticides dans les parcs pour enfants.

Elle partage ensuite l’expérience de Winnie Tushabe, une ougandaise de 25 ans, qui a mis en place un projet visant à transmettre aux réfugiés en Ouganda les bases de la permaculture afin de pouvoir vendre les fruits de leur travail et d’arrêter la destruction des sols par les pesticides.

Enfin, elle se rend également en Grèce auprès de Marie Finn, 22 ans, qui prend part à des opérations de sauvetage en mer des migrants.

Source : Bigger than us, une jeunesse qui se bat pour un monde meilleur - GoodPlanet mag'

 

Je deviens marraine... d'une prairie !

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Je deviens marraine... d'une prairie !

Fragment de la couverture de "Plus seul du tout !" (Ed. BoD, 2014)

 

Je suis très proche de la nature. Si vous me suivez ici ou sur Facebook, si vous avez lu mes livres, en particulier "Le coquelicot qui se sentait tout seul" et sa suite, "Plus seul du tout !", où s'expriment des héros à poils, écailles et plumes, vous savez déjà combien la mienne est à leur service. La préservation de l'environnement est présente au quotidien dans mes choix de vie personnels ; elle l'est également dans mes choix professionnels, comme mon partenariat avec la Fondation Le Pal Nature de 2015 à 2020, la coopération avec un éditeur éco-responsable pour la diffusion de mes livres ou la réalisation de tableaux à partir de peintures et tissus recyclés (cliquer sur les liens pour en savoir plus).

 

Je deviens marraine... d'une prairie !

Sylvie PTITSA (2012) - "La vie est bêêêêêêêêêêle !" (vendu) - Cliquez sur l'image pour voir d'autres créations

 

Pourtant, après l'été que nous avons passé, entre sécheresses, inondations et incendies, comme beaucoup de gens probablement, je n'ai cessé de me demander comment faire encore plus, réduire encore davantage mon empreinte carbone et aider la planète à mon humble mesure.

La réponse m'est arrivée à travers le site où j'achète une bonne partie de mes denrées alimentaires. L'exploitation bio dont elles proviennent propose de "parrainer" des parcelles de leurs terres cultivables pour un an :  la parcelle est laissée en jachère et ensemencée de plantes nécessaires à la survie des insectes. Cet îlot de nature "sauvage" offre également un refuge possible aux espèces animales dont l'habitat a été perturbé, dégradé ou...  anéanti.

Je vous laisse l'adresse du site (en allemand) si l'idée vous plaît : c'est ici !

 

Je deviens marraine... d'une prairie !

 

Une petite parcelle de terrain en friche, c'est une goutte d'eau à l'échelle du réchauffement climatique planétaire. Mais c'est mieux que me sentir écoeurée et impuissante... et puis je crois à la légende du colibri qui rappelle que face à un incendie, une petite goutte d'eau peut faire toute la différence.

Je deviens marraine... d'une prairie !

 

Voilà comment et pourquoi je suis devenue marraine d'une prairie allemande !

Et vous ? Quels sont vos engagements pour le vivant ?

(PS : Si vous avez un jardin, les mélanges de prairie fleurie se vendent aussi tout prêts !)

 

Communiquer avec les ou ses enfants : pourquoi et comment ?, avec G. Pérelle, psychologue clinicienne

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"Parvana"

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Pour la Journée internationale de la Femme, j'ai pris le temps de regarder un DVD que je m'étais offert pour Noël : "Parvana, une enfance en Afghanistan", de Nora Twomey (Prix du public et Prix du jury au festival d'Annecy en 2018).

 


 

 

Le film d'animation réussit le difficile pari d'évoquer le quotidien de la population de Kaboul (et en particulier celui des femmes opprimées par les intégristes) sans rien occulter ou édulcorer de sa dure réalité : les quartiers en ruines, la misère, la peur, les femmes "murées" dans les maisons et sous les burkas, le travail des enfants, la menace des avions au-dessus de la ville, les mines...

Cette dureté est contrebalancée par l'univers onirique de Parvana et de sa famille, qui puisent leur espoir dans les histoires que le père, lecteur et écrivain public emprisonné sur une accusation injuste, leur a transmises, et qu'ils réinventent, seuls ou ensemble, lorsqu'ils ont besoin de trouver le courage de faire face à des situations déchirantes.

En ce sens, en plus de proposer un document d'une magnifique qualité iconographique, mais aussi d'un contenu riche, percutant et précis sur des thèmes de réflexion comme le sexisme,  les droits civiques, le travail des enfants, le mariage forcé, la discrimination... "Parvana" est aussi un émouvant hommage à la puissance de l'imaginaire et aux forces vives qu'il infuse dans l'adversité lorsqu'on réussit à rester en contact avec lui.

Le scénario souligne le rôle essentiel de l'art de conter et de la parole orale en Afghanistan, traditions à la fois unificatrices (car appartenant au patrimoine collectif) et subversives (à travers la liberté d'expression qu'elles véhiculent dans une société muselée).

Je déconseillerais "Parvana" pour de jeunes enfants : le réalisme de certaines scènes (les femmes battues en pleine rue, la violence de la vie en prison, les raids sur Kaboul...) pourrait les choquer, et les thèmes abordés seraient lourds et complexes pour eux.

Cette réserve mise à part, vous l'avez compris, je recommande "Parvana" chaleureusement pour tous les publics ! 


Parvana, une enfance en Afghanistan - Jeune public | Le ...

 

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