Percez-verrez

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"A nous tous, nous avons construit un gigantesque univers carcéral aux nombreuses pièces plus ou moins confortables. Certains dorment sur la paille du plus sombre cachot; d'autres ont un soupirail ou une fenêtre; mais bien peu ont vu la vraie lumière du jour.

Quand on sait qu'on va rester longtemps dans une prison, on s'y invente des règles. Et puis on décore les murs pour rendre l'incarcération plus agréable. Parmi ces décorations, il y a les dogmes, les croyances ainsi que toutes sortes de thérapies. Des divertissements, aussi, au sens littéral : ce qui nous détourne du chemin. Parce qu'il est plus facile de punaiser aux murs des posters plutôt que de gratter ces murs avec les ongles jusqu'à les percer. "Persévérez !", dit l'alchimiste. Mais ça fait drôlement mal aux doigts d'entamer la matière...

L'alchimiste, c'est celui qui s'est pris un rayon de lumière dans l'oeil et qui, depuis, n'a pas pu le détacher de cet horizon-là. Il a passé la tête par la porte, il a humé un air si pur que plus jamais il ne pourra respirer comme avant. Il sait que le monde commence dehors, dans la vraie lumière.

C'est de l'extérieur que viennent les sauveteurs. Il avait bien entendu de petits bruits, de temps en temps, un lointain "toc, toc"! C'étaient eux. Alors, qu'est-ce qu'on fait quand on ouvre enfin la porte ? On suit ses sauveteurs dehors, enfin libre ? C'est une option. L'autre option, c'est de dire : "Attendez, il y a encore du monde en bas, je retourne les prévenir".

L'alchimiste est celui qui a vu la lumière et qui retourne au cachot pour prévenir tous les prisonniers. Mais comment parler de lumière à ceux qui ne connaissent que l'obscurité ? Les hommes aux yeux scellés ne veulent rien voir ni entendre. Pour les convaincre, l'alchimiste a besoin d'un témoin de cette lumière extraordinaire, celle qui rend heureux. Et ce témoin, ce sera la pierre philosophale. Elle n'est rien d'autre qu'un témoin tangible d'un monde intangible, une preuve dans la matière que l'âme peut s'élever vers un ailleurs où elle trouvera la paix.

Mais ceux qui sont enfermés ne veulent pas forcément sortir. Surtout pas le roi de la prison ! Car il n'est roi que dans l'enceinte de cette prison. Alors il a ses gardiens, qui bouchent les trous en disant : "Non, non, il n'y a rien dehors, il ne faut pas y aller, c'est dangereux !". L'ouverture est en effet pour eux un véritable danger de perdre leurs acquis, car les règles n'ont de valeur que dans la prison. Pire que ça ; dès qu'on change de pièce au sein même de la prison, on change les règles, les anciennes n'ont plus cours. Or, suivre une voie, c'est changer de pièce et cheminer jusqu'à la porte de la dernière pièce.

Quand on quitte une prison, on n'emporte rien avec soi. Ni ses posters qui rendaient la prison plus belle, ni même ses outils qui ont servi à creuser le trou. On n'emporte rien, on laisse tout derrière soi et on chemine nu. On perd ses peaux, comme le pèlerin. On fait l'expérience du fameux lâcher-prise. Alors oui, ça fait peur.

Mais c'est justement ça, le risque : se sentir trop bien dans sa prison. C'est ce que toutes les religions appellent "les tentations" : se faire du bien dans l'immédiat, en oubliant que notre dessein à long terme est d'un bien plus haut vol. Améliorer son incarcération au point que l'on ne songe plus à en sortir (...)

Il ne tient qu'à nous de libérer le prisonnier. (...) Autrement dit, nous n'avons pas à attendre d'un dieu quelconque qu'il sauve les hommes, mais c'est à nous, les hommes, de sauver le dieu prisonnier. Voilà une nouvelle perspective exaltante !

Alors je vous le dis : d'abord, ayez des pensées optimistes ! Et puis arrêtez d'être bien dans la prison, bougez-vous et sortez-en ! (...)

Messieurs dames, par ici la sortie !" 

 

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Le travail d'une vie

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"Qu'est-ce donc que l'alchimie ? A quoi ça sert ? Est-ce sérieux ? Ou simplement une croyance ancienne entourée de mystère et de fantasmes ? Pourquoi parle-t-on d'une technique magique pour transformer le plomb en or ? Physicien de formation, Patrick Burensteinas se présente comme alchimiste. Et il prévient tout de suite : « Si vous venez à cette conférence pour apprendre à faire de l’or, vous allez être déçu ! ». Car la quête de l’alchimiste, ce n’est pas la matière, mais la lumière. 


Patrick Burensteinas nous invite à découvrir les secrets de cette science bien particulière, loin des idées reçues et des fantasmes (...). En effet, l’or de l’alchimiste, c’est la lumière. Et le but de l’alchimie est de transformer la matière en lumière, en énergie, ce qui est l’inverse du mouvement de la création, qui, elle, densifie la lumière et la transforme en matière.

 

L’action de la conscience est au cœur de la pratique alchimiste de Patrick Burensteinas. "Comment la science peut-elle être sans conscience, s’interroge-t-il, lorsque l'on sait combien la conscience de la personne qui fait une expérience affecte le résultat de l'expérience ?"

 

Un alchimiste travaille, parfois sa vie durant, précisément à calmer, à apaiser, à rendre immobile cette conscience constamment agitée. Dans quel but ? Celui de voir au-delà des apparences. Et dans celui, peut-être, de voir apparaître un jour dans son creuset, cette fameuse Pierre philosophale.


(...) L’alchimie est une invitation à découvrir une autre vision du monde et de la réalité. Un autre éclairage. "

 

Extrait du site Les secrets de l'Alchimie - INREES Evénements (Spiritualités) 

 

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Langages du sacré

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"Pour comprendre le sens caché des œuvres sacrées, il faut donc apprendre à les décoder. Mais ce n’est pas chose facile car, au cours des siècles, l’homme a développé de très nombreux langages symboliques à partir de ce qui lui était familier. Afin de protéger la Sagesse que ces images renfermaient, il a souvent volontairement refusé d’en livrer les clefs, ne les transmettant qu’à des membres du clergé ou à d’autres initiés. C’est pourquoi ceux qui l’abordent de façon raisonnée, le plus souvent, ne parviennent qu’à des interprétations, multiples et variées.

Il existe pourtant une autre manière d’approcher de la Vérité, détenue dans l’image sacrée. C’est la voie de l’initié aux Mystères. R.A. Schwaller de Lubicz dans Propos sur ésotérisme et symbole, écrit que celui qui souhaite la saisir doit d’abord apprendre à cultiver l’intelligence du cœur, l’intuition véritable.

Il la définit comme la « faculté d’entendre la voix du silence et de la traduire cérébralement ». Ce n’est pas un savoir mais un pouvoir. Cela ne s’explique pas et ne peut s’écrire clairement, c’est une question de niveau de conscience.

Lorsque l’initié est prêt, quelle que soit l’imago, le symbole hermétique se dévoile. Plus rien alors ne demeure caché."


 Extrait de l'article : "Langages du sacré"

Sur le site :  "Sublime nature. Art actuel, sagesses millénaires" 

 

Paresse ?

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"S'il y a un défaut intolérable aux yeux de notre société, c'est bien la paresse. Dans ce monde de surproductivité où les hyperactifs sont rois, il n'y a pas de place pour l'improductif considéré comme un oisif condamné impitoyablement à la mendicité; nous devons justifier coûte que coûte notre existence par un labeur incessant et parfois si démesuré qu'il prend la place de la vie elle-même.

L'oisiveté, cependant, n'est pas toujours là où on le croit.Car en réalité, on voit beaucoup de personnes qui s'agitent extérieurement en cette société et qui en eux-mêmes ne font pas grand-chose pour changer.

Ce n'est pas le cas de ces fainéants de mystiques.

Les spiritualistes, toujours assis en prière ou en méditation devant la flamme d'une bougie, ne font rien de leurs dix doigts alors que l'honnête travailleur sue sang et eau au marteau-piqueur. C'est un scandale ! Le Bouddha assis en tailleur les yeux fermés offre le triste spectacle de l'oisiveté et il ne semble même pas en éprouver le moindre remords, il sourit de ne rien faire, c'est un scandale !

Pourtant, si on regarde bien, une coupe ne peut pas être remplie si elle n'est pas vide (...). Nous ne pouvons pas recevoir si nous sommes émissifs. Donc il est bon d'être fainéant face aux pensées tonitruantes de notre mental, face aux agitations incessantes de notre ego. (...) La vertu n'est pas toujours dans l'action, loin s'en faut.

Avec la fainéantise bien placée, nous apprenons à faire la paix en nous-mêmes, à retrouver le silence, le vide. En nous vidant de toutes les idées débiles et mortifères qui assaillent notre cerveau, nous laissons la place pour plus de lumière, plus de clarté.

En fait, un fainéant n'est pas assez fainéant, il devrait pousser sa fainéantise jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'au vide : en faisant le vide des poids inutiles dont nous sommes chargés, en faisant le vide de tous nos soucis, nous nous purifions la tête. (...)

Autrefois, les artistes antiques méditaient, ils se mettaient en phase de réceptivité pour recevoir l'inspiration; après quoi seulement, une fois l'inspiration reçue des Muses, ils se mettaient au travail pour manifester leur inspiration à travers une oeuvre.

De même,  celui qui est fainéant doit apprendre l'inactivité totale jusqu'au vide. Il pourra ainsi se purifier des élucubrations de son mental limité pour recevoir l'inspiration illimitée de la sagesse divine.

En apprenant par l'oisiveté à être réceptifs à la nature tout entière, la nature tout entière nous enseignera même à travers ses plus humbles manifestations."

 

Pascal BOUCHET, "La voie de l'alchimie"

Editions Leduc, 2022

 

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Le laboratoire alchimique

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"Contrairement à la spiritualité ou aux religions classiques qui visent le salut de notre âme par le retrait, le détachement et l'isolement, l'alchimie, elle, nous fait entrer de plain-pied dans le laboratoire de la vie. Elle nous présente en effet notre existence avec ses épreuves, ses joies et ses défis comme un champ d'expérimentation, un support concret pour éprouver et développer notre esprit.

Chaque événement qui nous arrive ou que nous devons traverser, chaque relation que nous entretenons ou que nous subissons ne sont que des enseignements, des épreuves et des examens dans l'école initiatique et alchimique de la vie. Le but étant, bien sûr, de pouvoir un jour maîtriser notre vie, et diriger notre destin vers la réalisation des aspirations profondes de notre esprit dans cette vie concrète et incarnée."

 

Pascal BOUCHET, "La voie de l'alchimie"

Editions Leduc, 2022

 

La voie de l'alchimie - 1

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