Il m'est totalement égal

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"Mon unique intérêt en cette existence a été la poésie et mon unique but la liberté d’écrire à ma guise. Je n’ai donc jamais rien dû à personne, je n’ai jamais fréquenté les marchés de la poésie ni souhaité vivre de ma plume. J’ai, la plupart du temps, écrit sans publier, dessiné pour moi seule et pris de ce qu’il me plaisait de voir les clichés qu’il me plaisait de prendre en attendant de savoir ce que tout ça pourrait donner de libre et de vivant. Je n’ai jamais appartenu à un parti politique ni prétendu convaincre autrui de quoi que ce soit. Il m’est totalement égal que mes écrits disparaissent : j’aurai appris ce que je devais apprendre et laissé ce que je devais laisser."

 Françoise MORVAN

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If / Si

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Texte d'origine de Rudyard KIPLING (1895, ed.1910)

 

Traduction de Jules CASTIER (1949)

 

If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don't deal in lies,
Or being hated, don't give way to hating,
And yet don't look too good, nor talk too wise:

If you can dream - and not make dreams your master;
If you can think - and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you've spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build 'em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: 'Hold on!'

If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings - nor lose the common touch,
if neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of distance run,
Yours is the Earth and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Man, my son!

 

Si tu peux rester calme alors que, sur ta route, 
Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi ; 
Si tu gardes confiance alors que chacun doute, 
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi ; 
Si l’attente, pour toi, ne cause trop grand-peine : 
Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens, 
Ou si, étant haï, tu ignores la haine, 
Sans avoir l’air trop bon, ni parler trop sagement ;

 

Si tu rêves, — sans faire des rêves ton pilastre ; 
Si tu penses, — sans faire de penser toute leçon ; 
Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre, 
Et traiter ces trompeurs de la même façon ; 
Si tu peux supporter tes vérités bien nettes 
Tordues par les coquins pour mieux duper les sots, 
Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes, 
Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux ; 

 

Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes 
Et le risquer à pile ou face, — en un seul coup — 
Et perdre — et repartir comme à tes débuts mêmes, 
Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout ; 
Si tu forces ton coeur, tes nerfs, et ton jarret 
À servir à tes fins malgré leur abandon, 
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l’arrêt, 
Hormis la Volonté qui ordonne : “Tiens bon !” 

 

Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre, 
Ou frayes avec les rois sans te croire un héros ; 
Si l’ami ni l’ennemi ne peuvent te corrompre ; 
Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop ; 
Si tu sais bien remplir chaque minute implacable 
De soixante secondes de chemins accomplis, 
À toi sera la Terre et son bien délectable, 
Et, — bien mieux — tu seras un Homme, mon fils.

 

Privilèges

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 "Quand tu te lèves le matin,

pense aux précieux privilèges que tu as

d'être vivant,

de respirer,

de penser,

de sentir,

de toucher

et d'aimer."

 

Albert CAMUS


La porte

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Visiter le (merveilleux) site de Dima Dmitriev

 

"Penser l’existence en bonheurs, je crois être née avec cette idée. Pas à pas j’ai rencontré la vie, écouté la chanson du vent dans le bombardement des orages et tout en contemplant le ciel, vu l’éclat des étoiles briller dans le néant.

Mais quelle monture choisir pour chevaucher le temps ?

Perfides conseillères, les peurs ont souvent ralenti ma course vers la liberté.

La vie est un voyage qui a besoin d’un guide, pouvons-nous le trouver à l’intérieur de nous ? De flots de pleurs en brassées de rires, j’ai gravi la montagne au prix d’efforts joyeux. Trébuchant et chutant, je me suis toujours relevée.

Enveloppée dans l’espace, j’ai finalement compris : le souffle de l’immensité respire en tous les êtres. Toi et moi sommes unis et semblables malgré les apparences, et c’est en nous aimant que nous pouvons gagner.

J’ai ouvert la porte au monde sans retenue, la force du partage et de la bienveillance peut tout faire changer, même le pire.

Plus qu’une seule chose à te dire : je t’attends à la porte du cœur !"

 

Davina DELOR

Extrait de l'infolettre des Editions Pour Penser

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