"Comme une bulle au milieu du bruit"

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Je ne suis pas riche de beaucoup de choses matérielles.  Je n'ai besoin ni de bijoux, ni de sacs à mains, ni de chaussures, ni de maquillage. Je n'ai pas besoin de meubles précieux, d'une voiture de marque ou du dernier smartphone high tech. Pendant la pandémie où je me suis retrouvée presque 3 ans sans travail, il m'est arrivé de devoir choisir entre payer mes courses ou aller chez le médecin.  Mais j'ai la chance (ou je me suis donné la chance) de posséder en abondance quelque chose de rare, presque un luxe pour la plupart des gens : le temps.

 

Rien n'est pire pour moi que d'ouvrir mon agenda et de voir une (ou plusieurs !) journée(s) bourrée(s) jusqu'à la gueule. Ca me donne l'impression de suffoquer. Non que je sois inactive, mais parce que j'ai besoin d'avoir, dans chacune de mes journées, un espace de liberté, un moment d'imprévu. Quelque chose qui donne du jeu et de la souplesse à mon quotidien et me permette d'en décaler les impératifs pour des choses aussi essentielles que voir ou appeler un ami(e), écouter mon fils me raconter sa journée, cuisiner quelque chose de bon, remercier les arbres en fleurs sous mes fenêtres d'être aussi beaux, petit-déjeuner avec les oiseaux, contempler le coucher du soleil.

 

Quelque chose comme une bulle d'oxygène qui aère ma vie et me retient de la passer à courir (après quoi ?...), parce que j'ai trop conscience que je n'emmènerai de l'autre côté ni sac, ni bijoux, ni smartphone, ni voiture, ni même mon travail ou mes oeuvres, mais uniquement la qualité de présence que j'aurai donné à la vie d'ici, aux êtres d'ici.

 

Alors forcément, quand j'ai entendu cette chanson, je ne pouvais qu'adhérer.

Gardons du temps pour ce et ceux qui nous sont "importemps" !

 

 

Tellement

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De Richard Cocciante, on connaît souvent des chansons comme "Marguerite" ou "Le coup de soleil". Pour ma part, je leur en préfère une autre dont j'avais parlé dans un article précédent. Grâce à mon amie Marina, j'ai découvert "Tellement" que je ne connaissais pas du tout et je trouve que son interprétation la sublime encore. Marina n'est pas chanteuse professionnelle et son matériel ne l'est pas non plus. Mais chaque fois que je l'écoute chanter ce texte, malgré la mauvaise qualité du son et la fin coupée, j'ai les poils qui se dressent.

Vous pouvez l'entendre ici et écouter Marina sur sa chaîne You Tube : "L'Echo des Six Reines" .

Ci-dessous le texte, je ne sais pas si R. Cocciante en est uniquement l'interprète ou aussi l'auteur.


 

Malgré les tentations
Et contre les menaces
De ces années qui passent,
Elle s’arme de passion,
Fait tomber les bastions
Mais jamais de guerre lasse

Elle qui sait me mentir
Pour ne pas me voir souffrir,
À ma place elle se blesse
Elle qui a eu la force,
Ce fut sa seule entorse,
D’accepter mes faiblesses

Je l’aime tellement,
Tellement, tellement

Au-delà des colères
Au-delà des tempêtes
Et des jours de défaites,
C’est la seule qui gère
Mes angoisses secrètes
Mes lendemains de fêtes

Contre tous vos avis
Elle est mon seul abri
Mon ultime forteresse
C’est elle qui sait donner
À tout ce que je fais
Ses lettres de noblesse

Je l’aime tellement,
Tellement, tellement
Je l’aime tellement,
Tellement, tellement

Elle qui, même aveuglée,
A su me regarder
Au plus profond de l’âme
Je n’ai pas su tricher
Je n’ai pas su me cacher
Je respire dans sa flamme

Même si elle a souffert
De l’usure nécessaire
Qui rend les gens plus sages,
Elle est la déraison
De tous mes horizons
De mes derniers ouvrages

Je l’aime tellement,
Tellement, tellement
Je l’aime tellement,
          Tellement, tellement
         

                                                      

Einstein et moi

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Einstein et moi

 

On est toujours libre de la réalité qu'on (se) crée. Je le vérifie de plus en plus. La psychologie ou la physique quantique, par exemple, expliquent que modifier ses pensées, changer son système de croyances, a un impact sur la réalité que nous expérimentons. Même sur cette réalité apparemment solide et inerte que nous nommons "concrète", et qui n'est, finalement, qu'un vaste champ d'énergie constitué de particules en mouvement (je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, mais c'est ainsi que je me le représente).

 

On peut, bien sûr, rester toute sa vie au rez-de chaussée du château (pour reprendre ma métaphore d'un autre article "Où commence la fiction, où finit la réalité ?"). 9 milliards de bipèdes dans un studio bondé en surchauffe. Si on s'y sent bien, pourquoi pas ? On peut aussi (c'est l'option la moins coûteuse) redécorer le studio : s'acheter le dernier gadget à la mode, s'étourdir de distractions, s'abrutir dans le travail ou d'une autre façon. Peu nombreux, finalement, sont ceux qui vont jusqu'à supposer l'existence d'autres pièces habitables. Ou, plus aventureux encore, jusqu'à déménager (c'est-à-dire s'établir dans d'autres réalités, en ne gardant celle d'ici que comme une télévision ou un cinéma. Et quand on voit ce qui s'y diffuse... a-t-on vraiment envie de ne regarder que ça ? Moi pas !).

 

Einstein et moi

 

Ne pas modifier ses croyances revient un peu, de mon point de vue, à vouloir porter toute sa vie les mêmes vêtements ou les mêmes lunettes. C'est possible, mais inconfortable. Tôt ou tard, un désajustement s'installe et l'irritation grandit. Pourquoi attendre l'inflammation pour se résoudre à changer ? Parce que souvent, le gardien du seuil, le "Besserwisser", comme je l'appelle, se battra bec et ongles pour maintenir en place le statu quo. C'est son job, et il le fait avec un zèle presque vindicatif. Je peux en parler avec d'autant plus de conviction et d'humour que mon Besserwisser à moi est très costaud et qu'il faut en général plusieurs bonnes grosses baffes successives pour le déboulonner.

 

Si j'écris, c'est peut-être pour déboulonner d'autres Besserwisser zélés, pour ouvrir d'autres perspectives.

"Le coquelicot qui se sentait tout seul" et "Plus seul du tout" parlent de notre relation à la nature, à l'environnement.

"Le Joyau", "Histoires à grandir debout", parlent de notre libre-arbitre.

"D'est en ouest", "Par la fenêtre", parlent de la résilience, de la possibilité de renaître après une épreuve.

"Elastique", "La belle entente", parlent de notre rapport à la séparation mais aussi, plus largement, à ceux que je nomme "les vivants de la pièce d'à côté."

Lire un extrait / Ecouter "Elastique"

 

Pour moi, écrire n'est ni un gagne-pain, ni une mode, ni un exercice de style, ni un jeu. Même si je suis une maniaque de l'esthétique et que je peux réécrire une phrase vingt fois parce que je chipote sur une virgule (je ne trouve pas sa cadence ou sa mélodie juste), ce qui m'importe, c'est d'abord et surtout de créer l'espace d'une discussion, d'ouvrir ensemble un autre possible... ou mieux : plusieurs !

 

Même si j'y arrive par d'autres chemins et que je le formulerais avec d'autres mots, je rejoins Einstein dans sa lettre inédite à sa fille Lieserl : "J'ai atteint l'ultime réponse". Je n'ai pas d'ultime réponse. J'ai seulement plusieurs interprétations du réel (ou plusieurs réels) possibles, et lorsque j'hésite, je choisis toujours, en définitive, celle qui me rend la plus heureuse. C'est là mon ultime réponse.


 

Einstein et moi

  J'adore le travail de ce peintre ! D'autres toiles sur son site  : https://dimadmitriev.com/


Invitation

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Invitation

 

Invitation

 

Qu'est-ce que j'aime recevoir ce genre de lettre !!!

Trois ans que la pandémie m'a empêchée de rejoindre mon école préférée...

27 élèves et un double niveau... chapeau la maîtresse !

Evidemment que je vais trouver du temps pour venir, même sur mes vacances s'il le faut !

A bientôt les enfants, merci pour l'invitation.

Je me réjouis déjà de vous rencontrer !

 

Invitation

Image tirée du livre

 

Plus d'infos sur "Le fantôme à lunettes"

Une journée en classe autour du livre

Rencontre en vidéo avec l'illustratrice

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