Atelier d'écriture : "Il était une fois un pays..."

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ateliers d'écriture Mots clés : aucun



Après avoir écouté et commenté mon dernier texte inédit pour les enfants, "Seize millions d'étoiles", les CE1-CE2 de l'école Elie Reumaux à Freyming Merlebach (classe de Mme Tchanilé) sont devenus auteurs à leur tour! Chaque binôme de 2 enfants (un CE1 et un CE2) a écrit un début d'histoire construit de la même façon que le début de la mienne. Pour cela, ils devaient :

-construire des énumérations avec des mots qui riment, si possible en changeant de rime à chaque nouvelle phrase.

-inventer une monnaie et lister des objets de valeur croissante qu'on pourrait acheter avec cette monnaie.

-mettre les majuscules, la ponctuation (virgules dans l'énumération) et aller à la ligne à chaque phrase, comme dans un poème.

En savoir plus sur le programme complet de notre journée

 

Outre le travail d'orthographe, grammaire, vocabulaire, expression écrite... c'était aussi une réflexion autour de l'imaginaire et de la valeur des choses, une notion souvent floue pour des enfants de cet âge (7-8 ans) qui n'achètent pas encore, ou peu de choses, par eux-mêmes : qu'est-ce qui coûte cher, peu cher, moyennement cher ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui n'a pas de prix et qu'on ne peut pas acheter ?

 

Je publie ci-dessous 3 textes : ceux de Kylian et Alexandre; Martin et Emmy; Valentine et Garance; vous pouvez aussi entendre Lizea lire le sien (co-écrit avec Lenny) dans le reportage de TV8. Pour découvrir l'ensemble des textes, feuilletez l'album ici !

 

Bravo à toutes les jeunes plumes !

  

Il était une fois un pays...

 

 

Il était une fois un pays...

 

 

Il était une fois un pays...

 

Et pour lire le mien ? Haha, comme le livre n'existe pas encore, il faut m'inviter pour l'entendre !!

Fenêtre ouverte (atelier d'écriture du 15.03.23)

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Actu, Ateliers d'écriture, Textes d'autres plumes Mots clés : aucun

 


Il fut un temps, un temps où la douceur d’une brise légère, même infime ne pouvait accéder à mes narines. L’envie irrésistible de sentir, de goûter cette sensation intérieure propre à chacun de nous. Ce souffle de vie rentrer et sortir, le rythme d’une respiration longue, profonde, intime. Tout cela m’était interdit, mon corps était meurtri.

Je manquais d’air…

Enfin !

Maintenant,

Face à moi, une fenêtre me tend les bras par ses battants grands ouverts

Je sens son appel …

Aujourd’hui, sa respiration se fait au rythme d’une journée d’été.

Je m’avance d’un pas encore hésitant, chaque pas est une victoire.

Je suis là, renaissance me voilà. 

Je ferme les yeux, j’inspire avec délicatesse ce doux parfum d’été qui enveloppe chaque parcelle de mon corps.

Le doux parfum d’un lilas dont je peux sentir l’effluve par le biais d’une brise légère et envoûtante.

 Je sens la vie frissonner, bouillir tout autour de moi.

Le chant des oiseaux, la cloche de l’église du village qui tinte à mes oreilles que le vent a su m’apporter avec délicatesse.

Dans le bruissement du feuillage des arbres là où les couleurs changeantes jouent et composent une partition zéphirienne.

Inspire, respire, je suis la fenêtre de la vie.

Regarde à travers moi, je bouillonne à l’idée de te montrer tous mes trésors au fil de mes saisons.

Je t’invite

Dans le jardin secret de ma respiration.

 

                                                                                           G.C


Par la fenêtre

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire

 

Dans un article précédent, je vous parlais des ateliers d'écriture en ligne que je propose depuis cette année. Pour l'atelier du 15 février, j'avais proposé aux participants d'imaginer un texte à partir d'une image. Nous sommes deux à avoir choisi la même. Avec l'accord de C., je vous offre ici nos deux textes en partage. 


Par la fenêtre

 

Lire le texte de C.

Lire mon texte


Editeurs en herbe : apocalypse, chute libre, résilience et... corn-flakes !

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ateliers d'écriture Mots clés : aucun

 

 

 

Pour l'atelier "éditeurs en herbe", ("Imaginez le résumé de 4e de couverture d'un livre que Sylvie Ptitsa pourrait avoir écrit"), j'ai reçu des élèves du Lënster Lycée des propositions très variées. Elles s'aventurent dans des univers extrêmement différents et parfois très éloignés du mien, mais j'aime explorer de nouveaux mondes ! Voici les résumés de livres qui m'ont été suggérés. Bravo à ces 4 équipes !

 

 

 " Le portail des morts "

Dans une petite rue de New York, un portail est brusquement apparu. De l'autre côté de ce portail, des aliens, depuis une autre planète, propagent un air toxique qui transforme en mutant tous ceux qui le respirent. Pour résoudre ce problème, un scientifique, un militaire et un aventurier doivent faire équipe afin de refermer le dangereux portail. Vont-ils réussir ?

 

 

 " La fin de la lutte "

Miles a eu une enfance difficile avec sa mère qui recevait sans cesse de nouveaux hommes, tous agressifs et alcooliques. Il grandit avec la drogue qui lui permet de fuir la réalité. Fatigué des disputes avec sa mère, il décide de quitter la maison et bascule peu à peu vers des drogues plus dures au contact de ses "potes" cocaïnomanes. Il devient "addict". Sur son parcours, Miles va rencontrer une jeune prostituée. Réussira-t-elle à le sauver ou poursuivront-ils ensemble leur descente aux enfers ?

 

 

" Tu peux toujours t'en sortir "

Un recueil de plusieurs témoignages autour de thèmes graves : harcèlement, attouchements, maltraitances... Autant d'histoires vraies où chaque jeune raconte son vécu et comment il ou elle s'en est échappé(e).

 

 

 " Cereal Killer""

Tous les jours, de nouveaux cadavres sont retrouvés à un endroit différent, un "K" géant tatoué avec leur sang sur le coeur et des corn-flakes sur tout le corps. Le célèbre détective Nesquik est appelé pour mener l'enquête et résoudre le mystère : qui est le tueur... et pourquoi tue-t-il ?

  

Voir les autres ateliers et le programme de la journée

 

Quand l'une de mes héroïnes vire à la bad girl

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ateliers d'écriture Mots clés : aucun

 

Quand l'une de mes héroïnes vire à la bad girl

 

Hier, je vous parlais des duos ou trios littéraires inédits qui nous ont été présentés au cours de l'atelier "Dramaturges en herbe" .

Relire l'article d'hier

Voir l'ensemble du programme

 

Aujourd'hui, jour du solstice, je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous un nouveau dialogue... où j'ai découvert qu'une de mes héroïnes les plus solaires avait basculé à mon insu du côté obscur de la Force !  Il s'agit d'Alis (d' "Alis au Pays des Merveilles"), qui, dans l'imagination de trois jeunes plumes, rencontre non pas le personnage d'un autre auteur, mais un personnage d'une autre de mes histoires : "Le fantôme à lunettes". Je me doutais bien que mes personnages avaient une vie secrète en dehors de mes écrits, mais je n'aurais pas imaginé cette face cachée d'Alis... Voici la scène en question :

 

" Bonjour, fantôme à lunettes ! Je suis une gentille petite fille mignonne, je m'appelle Alis. J'adore tes lunettes, elles sont trop jolies ! Je peux les essayer ?

-Salut Alis ! Comme tu adores mes lunettes, je veux bien te les prêter.

-Merci !"

Alis déchire les lunettes en papier du fantôme, qui se met à pleurer..."

 

Certes, Alis n'a que 10 ans dans mon roman et elle a droit à une crise d'adolescence en bonne et due forme. Cependant, j'ai eu envie d'inviter à mon tour quelqu'un dans son histoire de bad girl, que je reprends là où elle s'était arrêtée : "Alis déchire les lunettes en papier du fantôme, qui se met à pleurer..."

 

Manifestement, Alis n'avait pas lu "Le fantôme à lunettes" jusqu'à la fin et elle allait le regretter amèrement. Jakob, le fantôme noir, sortit de derrière un pilier. Face à cette armoire à glace, la jeune fille se sentit nettement moins puissante que devant le petit fantôme.

"T'as fait quoi à mon pote ?, gronda le fantôme baraqué, menaçant.

-Euh... bah.... ben.... rien je....

-T'étais pas au courant qu'il avait de nouveaux amis ?

-Euh...

-Rabosse-Ca, ramène toi !"

La vieille femme hideuse qui surgit à son tour comme par magie (ou plutôt par sorcellerie) semblait vaguement familière à Alis, mais impossible de retrouver d'où elle la connaissait.

"Cette meuf relou a bousillé les nettes-lu d'Elouan ! Jette-lui un sort qui chire-dé, histoire qu'elle se pelle-ra de plus se fouler-dé lâchement sur les p'tits !", requit le grand costaud. A peine avait-il fini sa phrase qu'il partit d'un grand rire fracassant.

"T'vas bien en chier pour chevaucher ton ch'val !", s'esclaffa-t-il dans une allitération tonitruante.

Une énorme bosse avait poussé dans le dos d'Alis, non seulement affreuse, mais très lourde à porter (et malheureusement, dans cette histoire, personne n'avait pensé à inviter Obélix).

"Elle se réduira au fur et à mesure que tu aideras les plus petits ou les plus faibles que toi", ricana  la vieille, apparemment satisfaite de son sortilège. Il semblait qu'elle ait viré de bord depuis sa dernière apparition dans un rôle célèbre et qu'elle joue à présent les repenties.

Elouan, lui, se taisait. Il avait du mal à suivre : sans lunettes, il n'y voyait rien. Il avait tout de même compris que la situation avait tourné à son avantage.

Alis s'en fut, fumant de rage, dans un roulement d'orage, d'injures et de sabots grondant. La bosse la pliait en deux sur l'encolure de sa monture, la forçant à bouffer la poussière. 

"Le dernier arrivé au banquet cède son sanglier aux autres !", s'exclama le fantôme noir en détalant de toutes les jambes qu'il n'avait pas.

Car si Obélix manquait, comme toutes les belles histoires, celle-ci devait dignement se conclure dans une gigateuf.

 

 

 Надпись The End / Inscription the end on a red and black background in ...

 

Fil RSS des articles de cette catégorie