"On
ne va pas se mentir : l’été file plus vite qu’un glaçon qui fond dans
un verre de rosé. À peine on s’est habitué aux pique-niques qui durent
jusqu’à la tombée de la nuit qu'on sort déjà les premiers pulls des
armoires.
Mais
avant de céder à la tentation du plaid, du feu et des chocolats chauds,
il reste encore de belles journées pour prendre un grand bol de nature.
Car
oui, septembre, c’est un peu la graine d'anis dans les bonbons à la
violette de l'Abbaye de Flavigny : le soleil reste doux, les chemins
sont moins bondés, les baignades encore possibles (pour les courageux)…
et la nature en profite pour nous offrir ses dernières teintes de vert.
Rien de tel pour se rappeler que dehors, c'est bien mieux que les
réunions Zoom et les devoirs de conjugaison.
Alors,
avant que les feuilles ne tombent pour de bon, c’est le moment de
goûter encore quelques à escapades, de remplir ses poches de grand air
et ses souvenirs de lumière dorée."
"Si votre fils écrit des vers, corrigez-le et envoyez-le sur le chemin de la montagne ; si vous le trouvez en train de faire de la poésie la deuxième fois, punissez-le à nouveau ; s’il y va pour la troisième fois, laissez-le tranquille parce qu’il est poète."
Après Bayaet Maria Montessori, quelques autres portraits étonnants dans ce "Le saviez-vous ?" :
Grazzia Deledda, femme de lettres sarde, est la deuxième femme à avoir reçu le prix Nobel de littérature après Selma Lagerlöf, et à ce jour la seule autrice italienne détentrice du prix. Elle n'est allée que trois ans à l'école primaire et, bien qu'ayant un professeur particulier, s'est majoritairement formée en autodidacte.
Publiée pour la première fois à 17 ans, elle fera de la littérature une véritable carrière, à une époque où la place d'une femme est au foyer. Elle assumera pourtant pleinement ses activités familiales et domestiques, consacrant chaque jour deux heures à l'écriture, pas plus. Son mari quittera même finalement son travail au Ministère pour se consacrer à la promotion de ses oeuvres et la soutenir dans son activité : une situation extrêmement avant-gardiste au début du 20e siècle !
"Il y a beaucoup plus d'intelligence dans deux coeurs qui essaient de se comprendre que dans deux intelligences qui essaient d'avoir raison." - Thomas d'Ansembourg
Si tu aimes les soirs de pluie Mon enfant, mon enfant Les ruelles de l'Italie et les pas des passants L'éternelle litanie des feuilles mortes dans le vent Qui poussent un dernier cri, crie mon enfant
Si tu aimes les éclaircies Mon enfant, mon enfant Prendre un bain de minuit dans le grand océan Si tu aimes la mauvaise vie, ton reflet dans l'étang Si tu veux tes amis près de toi tout le temps
Si tu pries quand la nuit tombe Mon enfant, mon enfant Si tu n'fleuris pas les tombes mais chéris les absents Si tu as peur de la bombe et du ciel trop grand Si tu parles à ton ombre de temps en temps
Si tu aimes la marée basse Mon enfant, mon enfant Le soleil sur la terrasse et la lune sous le vent Si l'on perd souvent ta trace dès qu'arrive le printemps
Si la vie te dépasse, passe mon enfant
Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Si tu oublies les prénoms, les adresses et les âges Mais presque jamais le son d'une voix, un visage Si tu aimes ce qui est bon, si tu vois des mirages Si tu préfères Paris quand vient l'orage
Si tu aimes les goûts amers et les hivers tout blancs Si tu aimes les derniers verres et les mystères troublants Si tu aimes sentir la terre et jaillir le volcan Si tu as peur du vide, vide mon enfant
Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Si tu aimes partir avant Mon enfant, mon enfant Avant que l'autre s'éveille, avant qu'il te laisse en plan Si tu as peur du sommeil et que passe le temps Si tu aimes l'automne vermeil, merveille rouge sang
Si tu as peur de la foule mais supporte les gens Si tes idéaux s'écroulent le soir de tes 20 ans Et si tout se déroule jamais comme dans tes plans Si tu n'es qu'une pierre qui roule, roule mon enfant
Ce n'est pas ta faute, c'est ton héritage Et ça sera pire encore quand tu auras mon âge Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Mon enfant Mon enfant
Auteurs-compositeurs : Benjamin Gerard Fabien Biolay
"Je n'écris jamais avec l'idée de "commercialiser un produit vendeur". Cela ne correspond pas du tout au lien que j'ai envie de développer avec vous. On ne marchande pas la sincérité. Mes récits imaginaires, patiemment mûris durant des années, n'existent que pour vous renvoyer à vos sentiments bien réels. C'est au plus profond de ce qui me touche que je puise l'essence de ce que je vous propose. C'est ainsi que je peux passer d'un ouvrage qui sera catalogué "léger" à un autre qui sera jugé "sérieux". Le seul trait d'union en est l'humanité, loin des petites cases dans lesquels certains voudraient enfermer tous les potentiels qu'offre la vie. Je n'écris que ce que je suis autour de ce que je crois (...)."