A thousand years

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Heart beats fast
Colors and promises
How to be brave?
How can I love when I'm afraid to fall?
But watching you stand alone
All of my doubt suddenly goes away somehow
One step closer
I have died every day waiting for you
Darling, don't be afraid
I have loved you for a thousand years
I'll love you for a thousand more
Time stands still
Beauty in all she is
I will be brave
I will not let anything take away
What's standing in front of me
Every breath, every hour has come to this
One step closer
I have died every day waiting for you
Darling, don't be afraid
I have loved you for a thousand years
I'll love you for a thousand more
And all along I believed I would find you
Time has brought your heart to me
I have loved you for a thousand years
I'll love you for a thousand more
One step closer
One step closer
I have died every day waiting for you
Darling, don't be afraid
I have loved you for a thousand years
I'll love you for a thousand more
And all along I believed I would find you
Time has brought your heart to me
I have loved you for a thousand years
I'll love you for a thousand more
 
Auteurs-compositeurs : David Hodges, Christina Perri
Interprètes  : Stepan Hauser (violoncelle) & Benedetta Caretta (chant)
 

 

 

Fenêtre ouverte (atelier d'écriture du 15.03.23)

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
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Il fut un temps, un temps où la douceur d’une brise légère, même infime ne pouvait accéder à mes narines. L’envie irrésistible de sentir, de goûter cette sensation intérieure propre à chacun de nous. Ce souffle de vie rentrer et sortir, le rythme d’une respiration longue, profonde, intime. Tout cela m’était interdit, mon corps était meurtri.

Je manquais d’air…

Enfin !

Maintenant,

Face à moi, une fenêtre me tend les bras par ses battants grands ouverts

Je sens son appel …

Aujourd’hui, sa respiration se fait au rythme d’une journée d’été.

Je m’avance d’un pas encore hésitant, chaque pas est une victoire.

Je suis là, renaissance me voilà. 

Je ferme les yeux, j’inspire avec délicatesse ce doux parfum d’été qui enveloppe chaque parcelle de mon corps.

Le doux parfum d’un lilas dont je peux sentir l’effluve par le biais d’une brise légère et envoûtante.

 Je sens la vie frissonner, bouillir tout autour de moi.

Le chant des oiseaux, la cloche de l’église du village qui tinte à mes oreilles que le vent a su m’apporter avec délicatesse.

Dans le bruissement du feuillage des arbres là où les couleurs changeantes jouent et composent une partition zéphirienne.

Inspire, respire, je suis la fenêtre de la vie.

Regarde à travers moi, je bouillonne à l’idée de te montrer tous mes trésors au fil de mes saisons.

Je t’invite

Dans le jardin secret de ma respiration.

 

                                                                                           G.C


Par la fenêtre

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Dans un article précédent, je vous parlais des ateliers d'écriture en ligne que je propose depuis cette année. Pour l'atelier du 15 février, j'avais proposé aux participants d'imaginer un texte à partir d'une image. Nous sommes deux à avoir choisi la même. Avec l'accord de C., je vous offre ici nos deux textes en partage. 


Par la fenêtre

 

Lire le texte de C.

Lire mon texte


La sourde oreille

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
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En écrivant ces mots aujourd'hui, je repense au très beau texte "La petite âme et le soleil" adapté de N.D. Walsh. Vous pouvez le relire sur mon blog où je l'avais publié en 2015. Je n'alimente plus le blog mais le jardin est resté ouvert.

 

La sourde oreille

 

 

Ma famille est pleine de sourds.

Mon arrière-grand-mère, mes quatre grands-parents, sur la fin de leur vie étaient sourds. Ma mère est en train de devenir sourde. Bien sûr, ça dit quelque chose. La manifestation physique exprime une posture intérieure. Ne pas écouter. Ni soi ni l’autre. L’incommunicabilité raconte l’histoire de ma famille au moins sur les cinq générations que j’ai connues de leur vivant. On ne parle pas de ce qui fait mal. On le garde en soi. On le remâche en silence. On serre les mâchoires. On laisse la matière toxique faire son œuvre en attendant son heure.

Mon père n’est pas devenu sourd. Il est mort avant. Il s’est flingué à la surdité émotionnelle. Flingué à la négation de soi et à l’euthanasie de la sensibilité. Il n’avait pas trouvé d’autre option. C’était une stratégie de survie comme une autre. Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a.

La première chose qu’il a perdue, ce sont les mots. Cruelle ironie pour un prof de langue, tellement passionné et absorbé par son travail. Il a perdu bien d’autres choses ensuite, mais je n’ai pas envie d’en parler là. C’est grâce à son mutisme que j’ai découvert plus profondément le langage du cœur. Qu’on peut parler et entendre quelqu’un au-delà de la matière, quand il ne reste plus d’autre voie/voix.

Pendant sa maladie, on m’a souvent demandé « Pourquoi, avec les capacités thérapeutiques que tu as, tu ne l’aides pas ? » Pourquoi ? Parce que j’avais parlé avec lui d’âme à âme et qu’il m’avait dit que c’était son choix. Il voulait partir. Il avait conscience de s’être enferré trop inextricablement sur son propre hameçon. Il était piégé. La seule option pour lui de se dégager était de se saborder. Le faire à travers un cancer rapide était finalement généreux de sa part. Il nous épargnait une longue maladie, un accident ou un suicide.

J’ai respecté son choix. Il lui restait déjà tellement peu de liberté. Je n’allais pas encore lui retirer celle-là. Je l’ai accompagné comme j’ai pu dans ce qui était son dernier tournant. C’était déchirant et beau à la fois. Quand il a commencé à perdre la tête, il s’est autorisé quelques semaines ce que jamais il ne s’était accordé de sa vie. S’émerveiller. Prendre le temps. Se reposer. Laisser paraître ses émotions. Lâcher la cuirasse.

Si un jour je deviens moi aussi dure de la feuille, j’espère que je saurai garder l’oreille de mon cœur. Car si parfois il saigne à ciel ouvert, au moins, je suis encore vivante.

Presque toutes les leçons les plus épineuses de ma vie, papa, je te les dois. Comme nos âmes devaient s’aimer fort et avoir confiance l’une en l’autre avant de s’incarner pour accepter de se faire ça. De jouer deux rôles aussi ingrats. Sachant, en plus, qu’une fois ici en bas, on s’identifierait à ces masques et qu’on oublierait le véritable contrat. S’entraider à grandir.

Toute ta vie, tu as été un enseignant exigeant, rigoureux, investi et tu l’as été aussi avec moi. Tu t’es coltiné bien des sales besognes. Entre autres, par ta mort, tu m’as enseigné la vie.

Merci papa.

 

 

 

Photo prise dans le jardin par mon père. Je dois avoir 13 ou 14 ans.

Sûrement une des rares fois où il m'a perçue dans ma vraie lumière.

Mais il s'est bien rattrapé depuis qu'il y est, lui.

La Rose et l'Armure

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Suivant la longue métamorphose qui m'éloigne de mon passé
J'ai croisé une rose qui ne pouvait pas avancer
Pas qu'elle n'ose pas la chose mais n'y avait jamais pensé
Depuis toujours tenant la pose quand les regards l'éclaboussaient
Elle a la couleur de l'amour bien que je ne l'aie jamais croisé
Bien qu'à la lumière du jour les fleurs soient toutes belles à crever
Alors j'ai mis la route en pause, à ses côtés me suis posé
Puisque cette rose semblait morose d'être seule au jour achevé
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Écoute mes murmures
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Tu peux être sûre
Que tu ne seras plus jamais seule
Pour franchir les murs
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure
 
Suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
On s'est raconté nos merveilles et nos tristesses irriguées
On n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongé
Avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
Mais au matin la route appelle, alors je lui ai proposé
Si elle osait me faire l'honneur d'avancer à mes côtés
Même si ton armure est trop lourde, bien qu'elle t'ait toujours protégée
Sache que la vie est sourde quand elle ne doit pas nous blesser
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Écoute mes murmures
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Tu peux être sûre
Que tu ne seras plus jamais seule
Pour franchir les murs
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure
 
Traversant tous les bruits du monde avec ma fleur à mes côtés
Me nourrissant à chaque seconde de sa douceur et sa beauté
J'ai croisé un ruisseau immonde qui a cru bon de refléter
L'image d'un monstre aux plaies profondes
D'un guerrier triste et abîmé
Comment ma rose peux-tu subir pareille offense à ta splendeur?
Et comment puis-je réussir à oublier quelle fut l'erreur
De t'arracher à ton jardin à cause d'un vide dans mon cœur?
Mais elle m'arrête et puis m'embrasse
Ma rose rit et moi je pleure
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Écoute mes murmures
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Maintenant je suis sûr
Que je ne serai plus jamais seul
Pour franchir les murs
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Que ça peut être dur
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Depuis que ma vie dure
Je n'avais jamais eu personne
Pour guérir mes blessures
Jusqu'à ce qu'un jour une rose vienne se poser
Sur mon armure
 
 
Auteurs-compositeurs : Michel Fleurent, Luc Ollivier, Yann Le Men, Antoine Elie. 
Interprète : Antoine Elie.

 

 

 

Ecoutez la chanson live en cliquant ici

(en plus l'accompagnement à la guitare est superbe !)

  

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