La valse du printemps
Se tu fossi nei miei occhi per un giorno Vedresti la bellezza che piena d'allegria Io trovo dentro gli occhi tuoi Ignaro se è magia o realtà Se tu fossi nel mio cuore per un giorno Potreste avere un'idea Di ciò che sento io Quando m'abbracci forte a te E petto a petto, noi Respiriamo insieme Protagonista del tuo amor Non so se sia magia o realtà Se tu fossi nella mia anima un giorno Sapresti cosa sento in me Che m'innamorai Da quell'istante insieme a te E ciò che provo è Solamente amore Da quell'istante insieme a te E ciò che provo è Solamente amore Auteurs-compositeurs : Ennio Morricone, Andrea Morricone Magnifiquement interprétée ici par Josh Groban (chant) et Lucia Micarelli (violon) et ci-dessous par Stepan Hauser (Violoncelle solo) |
(c) Sylvie PTITSA - 2020
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Qu'est-ce qui est réel ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? Où commence la fiction, où finit la réalité ?
Cinquante piges que je me pose la question et, au risque de me répéter (Voir l'article : "Sylvie, tu trouves où tes idées pour écrire ?") ... je n'en sais fichtrement rien ! Plus j'avance en âge, moins j'ai de certitudes. Et moins, je dois dire, j'ai besoin d'en avoir. Je crois que nous sommes en formation continue. On avance à chaque pas avec un bagage d'expérience et il se modifie au fil de notre parcours. On jette des choses. On en intègre d'autres. On accepte l'idée que finalement, la vie est un mystère sur lequel nous ne pouvons avoir qu'un aperçu partial et partiel.
(Ah, j'oubliais le cas de ceux qui ne se posent pas de questions. C'est un specimen à part, malheureusement encore répandu et qui peut se montrer contagieux ou même invasif. Une amie à moi les appelle les "moutruches", de la contraction de "moutons" (de Panurge) et "autruches".)
Quand j'étais plus jeune, j'étais une véritable obsédée de la vérité. A mon âge, les autres l'étaient plutôt par l'amour, l'argent, le sexe, la réussite sociale... Moi non, c'était la vérité. J'en rigole aujourd'hui, car je me suis copieusement, savamment et bien inutilement torturé les méninges avec ça. Je me demandais sans cesse ce qui était réel (ou pas).
Aujourd'hui, je crois simplement qu'est réel ce à quoi l'on croit. Ce à quoi on donne son énergie, son amour. Il y a des tas de choses présentées comme "réelles" et qui en réalité sont mortes. Des coquilles vides. Le temps, par exemple. Le temps est une création intellectuelle des humains, pourtant, la plupart croient à son existence et la vie de 99% d'entre eux est bâtie en fonction de cette illusion collective. Dans "Plus seul du tout !", d'ailleurs, les enfants, ces inspirés, avaient imaginé un savoureux devenir à cette humanité "chronobsédée" !
A l'inverse, il y a des choses "immatérielles" et pourtant puissamment réelles. Quand quelqu'un vous aime (ou pas), vous le sentez. Parfois inconsciemment, mais vous savez. Pourtant l'amour n'est ni matériel, ni tangible, ni visible. Alors... quid de la pseudo "réalité scientifique"?
Là où j'en suis aujourd'hui, je dirais que l'humanité définit comme réalité ce que ses techniques sont capables d'expliquer et d'appréhender. Certaines choses qualifiées de "sorcelleries" ou "diableries" au Moyen Age sont devenues des "réalités scientifiques" d'aujourd'hui (les microbes et les bactéries, par exemple). Je suis persuadée que bon nombre de choses qui, actuellement, relèveraient de "l'imagination" et sont cataloguées comme "non scientifiques" seront expliquées plus tard, par la physique quantique ou par d'autres moyens de connaissance.
De plus, tant qu'on se limite à explorer la "réalité" avec des outils techniques, on limite le champ d'observation à ce que peuvent appréhender et mesurer lesdits outils. On observe déjà avec un angle mort. La vision est tronquée d'emblée. Tant que l'humanité se limitera à définir la réalité comme "ce qu'on peut appréhender et valider par ses 5 sens et/ou par la science", elle passera à côté de tout ce qui ne relève pas de ce champ de connaissance-là.
Pour expliquer simplement ma vision du monde actuelle, je dirais que pour moi, la réalité est comme un grand château. La plupart des humains vivent au rez-de-chaussée, dans la salle commune : la "réalité" consensuelle, validée par la "science" (ou les croyances collectives). Parmi ces humains, quelques-uns connaissent l'existence de portes dérobées et d'escaliers secrets qui mènent vers d'autres pièces et étages du château (bien plus vaste et complexe que ce que les habitants du rez-de-chaussée voient et croient) : les artistes, les médiums, les mystiques, les chamans, certains "malades" mentaux, - ceux qu'il y a quelques siècles, on enfermait ou brûlait encore. C'est sûr que ça ne les incite pas à communiquer. De toute façon, même quand ils essaient, la plupart du temps, on ne les croit pas. On dit que ce sont des rêveurs et des insensés. Qu'il faut revenir à "la réalité". Et ainsi le serpent se mord ingénieusement la queue et la boucle de l'illusion est bouclée.
Pour ma part, j'ai un outil très empirique mais dont l'expérience m'a montré la fiabilité, c'est mon corps. Quand j'ai une intuition que rien ne permet de valider extérieurement, j'observe ce qui se passe dans mon corps. Je peux me persuader de beaucoup choses cérébralement et mon mental est une usine à illusions hyper productrice, par contre, avec mon corps, c'est beaucoup plus difficile de tricher. Si je dis oui et que je ressens non, hop, j'ai mal dans mon corps. Si je sens quelque chose avec le radar de mon corps et que ma tête dit : "Tu rêves!", hop, la sensation physique gagne encore en puissance. Une fois, j'ai essayé de calmer une rage de dents par la force mentale : même après vingt-cinq ans de méditation quotidienne, ce fut un flop total. Je réussissais, au mieux, à atténuer un peu la douleur, mais pas moyen de l'ignorer, de me persuader qu'elle n'existait pas. Combien de maladies, de burn out, de dépressions seraient évités ou détectés à temps si on apprenait à prêter davantage attention à ce fidèle et formidable outil : le corps ?
Eh bien, me voilà prolifique et philosophe aujourd'hui ! Je vais revenir dans ma peau d'artiste et dire avec Picasso que "Tout ce qui peut être imaginé est réel". Je vais continuer à imaginer pour rendre réel l'"irréel". Ca m'intéresse beaucoup plus que de reprendre les conversations torturées avec la chercheuse de vérité, haha ! |
(c) Sylvie PTITSA - 2020
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Heart beats fast Colors and promises How to be brave? How can I love when I'm afraid to fall? But watching you stand alone All of my doubt suddenly goes away somehow One step closer I have died every day waiting for you Darling, don't be afraid I have loved you for a thousand years I'll love you for a thousand more Time stands still Beauty in all she is I will be brave I will not let anything take away What's standing in front of me Every breath, every hour has come to this One step closer I have died every day waiting for you Darling, don't be afraid I have loved you for a thousand years I'll love you for a thousand more And all along I believed I would find you Time has brought your heart to me I have loved you for a thousand years I'll love you for a thousand more One step closer One step closer I have died every day waiting for you Darling, don't be afraid I have loved you for a thousand years I'll love you for a thousand more And all along I believed I would find you Time has brought your heart to me I have loved you for a thousand years I'll love you for a thousand more Auteurs-compositeurs : David Hodges, Christina Perri Interprètes : Stepan Hauser (violoncelle) & Benedetta Caretta (chant) |
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Il fut un temps, un temps où la douceur d’une brise légère, même infime ne pouvait accéder à mes narines. L’envie irrésistible de sentir, de goûter cette sensation intérieure propre à chacun de nous. Ce souffle de vie rentrer et sortir, le rythme d’une respiration longue, profonde, intime. Tout cela m’était interdit, mon corps était meurtri. Je manquais d’air… Enfin ! Maintenant, Face à moi, une fenêtre me tend les bras par ses battants grands ouverts Je sens son appel … Aujourd’hui, sa respiration se fait au rythme d’une journée d’été. Je m’avance d’un pas encore hésitant, chaque pas est une victoire. Je suis là, renaissance me voilà. Je ferme les yeux, j’inspire avec délicatesse ce doux parfum d’été qui enveloppe chaque parcelle de mon corps. Le doux parfum d’un lilas dont je peux sentir l’effluve par le biais d’une brise légère et envoûtante. Je sens la vie frissonner, bouillir tout autour de moi. Le chant des oiseaux, la cloche de l’église du village qui tinte à mes oreilles que le vent a su m’apporter avec délicatesse. Dans le bruissement du feuillage des arbres là où les couleurs changeantes jouent et composent une partition zéphirienne. Inspire, respire, je suis la fenêtre de la vie. Regarde à travers moi, je bouillonne à l’idée de te montrer tous mes trésors au fil de mes saisons. Je t’invite Dans le jardin secret de ma respiration.
G.C |