L'Eclaireur

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Alors Dieu dit :

 

"Je ne suis pas le Dieu du passé et des regrets de ton enfance.

Je ne suis pas le Dieu de ton espérance, je suis le défi permanent.

Je suis le risque, le Dieu de l'aventure de l'homme et de son initiative.

A qui part, j'ouvre le chemin.

Je t'ai fait confiance au point de t'avoir fait libre.

Je t'ai fait libre plus que tout pour que tu puisses choisir d'aimer.

Je suis le Dieu du sourire et de la main toujours offerte.

Je suis le Dieu du service des autres.

Alors, n'aie pas peur : le monde est à faire, l'homme à construire, l'amour à réinventer.

Tu traverseras des terres qui ne sont que des étapes,

mais quand tu partages, quand tu risques,

pour l'autre, pour les autres, avec les autres,

tu transformes l'étape en Terre Promise,

car le signe de la Promesse est d'aimer.

 

Allez, va, c'est l'heure.

Je suis là-bas devant toi sur la route de la Terre Promise."

 

Texte reçu de ma Maman.

 

 

 

"Le chant, la paix, les enfants", avec Amrie Saurel (www.amriesaurel.com)

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"Nous sommes co-créateurs de possibles", avec Lucia De Sousa

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"Mais pour elle, ça change tout"

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"Cet homme cheminait, le front bas, sur la plage, le long de l’océan. De temps en temps il se penchait, il ramassait au bord des vagues, sur le sable, on ne savait quoi et le jetait au loin dans l’eau. Un promeneur qui l’observait vint à lui, il le salua, puis :

- Que faites-vous ? lui dit-il.

- Vous le voyez, répondit l’autre, je rends à l’océan des étoiles de mer. La marée les a amenées, elles sont restées là, sur le sable, et je dois les remettre à l’eau, sinon c’est sûr, elles vont mourir.

Le promeneur, surpris, lui dit :

- Des étoiles de mer, rien que sur cette plage, il y en a des milliers. Et le long des côtes du monde, combien de millions de ces bêtes, que vous ne pouvez pas sauver, s’échouent tous les jours sur le sable ? Mourir ainsi est leur destin, et vous n’y pouvez rien changer.

L’homme ramassa une étoile, la tint un instant dans la main.

- Oui, sans doute, murmura-t-il.

Et la rejetant sur les vagues :

- Mais pour elle, ça change tout."

 

Paulo COELHO

 

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"Une flambée d'allumette" - Texte sur le vif

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Elle est encore là lorsque je sors du magasin. Je l'ai déjà remarquée en entrant, accroupie près de la porte automatique, récupérant par bouffées à chaque ouverture un peu de chaleur. Elle est tellement emmitouflée que seul son visage caramel est visible. Au moins, elle a des vêtements chauds...
Je sors avec mon cabas plein de courses. Franchement, ça me semblerait indécent de passer à côté d'elle sans rien lui donner. Il reste quelques pièces dans mon porte-monnaie, des euros, pas des centimes, pas de la monnaie dont je voudrais me débarrasser. Je les lui glisse dans la main, et au passage je réchauffe entre mes doigts les siens gelés. Elle lève les yeux vers moi, presqu'étonnée. Elle murmure "Oh, madame"... Elle ne parle pas ma langue. Alors elle pose sa main sur son coeur en me souriant, et je fais de même.
Une flambée d'humanité dans la nuit de l'indifférence, comme dans le conte de la petite marchande d'allumettes.
Et je repars. Bien sûr. On repart toujours, n'est-ce pas ? Toutes les belles histoires n'ont-elles pas une fin ? Et celle de la petite marchande d'allumettes est loin d'être rose...
Ce serait trop insupportable d'en savoir plus. D'essayer de comprendre pourquoi elle est là, pourquoi nous faisons nos courses de Noël et surtout pourquoi tout le monde trouve normal de passer devant elle sans la voir, ou en feignant de ne pas la voir.
En arrivant à ma voiture, il me revient que ses ongles sont laqués. Soigneusement entretenus. C'est peut-être une fausse pauvre qui fait la manche déguisée en réfugiée pour arnaquer les nantis ? Mais alors, pourquoi s'imposerait-elle l'humiliation de mendier, en plein hiver ? Il y a des tas d'autres façons moins dégradantes et difficiles d'arnaquer les nantis...
C'est bien possible aussi que mon argent ne serve qu'à nourrir le réseau qui profite d'elle, et qu'elle n'en voie jamais la couleur.
Tout comme il est possible aussi ces ongles soient sa dernière fierté de femme, le seul luxe qu'elle peut s'offrir pour rester digne, pour se sentir belle. Pas de beaux vêtements. Pas de coiffeur (elle est voilée). Pas de bijoux. Mais des ongles chic.
Il y a une chance sur mille que mon hypothèse naïve soit la bonne. C'est un risque à prendre.
Je le prends.
Elle ne sait pas que ce n'est pas moi qui ai ensoleillé sa journée : c'est elle qui a ensoleillé la mienne.
Sylvie Ptitsa
04.12.2019
 
Texte placé sous copyright

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