La Lutinière

Après plus de trois ans de travail en commun par-delà les frontières, c'est une grande joie de vous annoncer que "Le fantôme à lunettes" est à présent disponible en livre et en e-book !

L'histoire existait déjà en pdf dans le kit éducatif dont elle fait partie, mais il fallait l'imprimer et la relier soi-même. Vous étiez nombreux (enfants, parents, acteurs de l'éducation) à me réclamer "un vrai livre". En tant qu'auteure et ex-documentaliste, je ne pouvais ignorer cette demande... et c'est maintenant chose "fête" !

Dans cet album (papier ou numérique) au format A5, l'histoire est suivie d'un document de réflexion en français et en allemand, réalisé avec des jeunes de 7 à 12 ans en France et au Luxembourg : "Le harcèlement scolaire en 22 mots choisis, expliqués et décorés par les enfants".

Construit sous forme d'abécédaire illustré, accessible même aux plus jeunes, il peut servir de support à un échange en famille ou en structure éducative sur les valeurs du vivre ensemble et du respect de l'autre. On y retrouve des mots comme "violence", "suicide", "coup", mais aussi "amitié", "pardon", "libre", en regard desquels les enfants expliquent pourquoi ce sont ces mots qu'ils ont voulu mettre dans le livre.

Pour chaque exemplaire vendu, 1 euro est reversé à l'association "Agir Contre les Violences Scolaires" (ACVS-49), qui a apporté son soutien au projet. 

"Le fantôme à lunettes" est également soutenu par le collectif associatif "You Are Heroes", sans lesquel ce projet n'aurait jamais vu le jour. 

Et ce n'est pas fini : à la rentrée 2020, le livre et l'e-book du "Fantôme à lunettes" (histoire  + abécédaire) seront également disponibles en anglais, allemand, luxembourgeois, italien et portugais ! En attendant, vous pouvez déjà savourer l'oeuvre dans sa langue originale en français.

Bonne dégustation à tous et merci à tous ceux qui nous aideront à diffuser ces semences de paix à la racine du monde d'aujourd'hui, auprès des jeunes qui sont le monde de demain !

En savoir plus sur la création du livre  "Le fantôme à lunettes"

En savoir plus sur le kit complémentaire au livre

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Histoires pour vivre ensemble

« La vie est bien trop courte pour perdre son temps à se faire une place là où l’on en a pas, pour démontrer qu’on a ses chances quand on porte tout en soi, pour s’encombrer de doutes quand la confiance est là, pour prouver un amour à qui n’ouvre pas les bras, pour performer aux jeux de pouvoir quand on n’a pas le goût à ça, pour s’adapter à ce qui n’épanouit pas. La vie est bien trop courte pour la perdre à paraître, s’effacer, se plier, dépasser, trop forcer. Quand il nous suffit d’être, et de lâcher tout combat que l’on ne mène bien souvent qu’avec soi, pour enfin faire la paix, être en paix. Et vivre. En faisant ce qu’on aime, auprès de qui nous aime, dans un endroit qu’on aime, en étant qui nous sommes, Vraiment ».

Alexandre JOLIEN

Je t’aimerai encore quand tu marcheras le dos courbé et les jambes hésitantes, parce que malgré cela, tu continueras d’avancer.

Je t’aimerai encore quand tu auras les mains déformées, car cela n’altèrera en rien la tendresse qu’elles peuvent donner.

Je t’aimerai encore quand tes rides auront creusé ton visage, parce qu’elles seront la preuve que tu as ri et pleuré, que tu as souri et vécu.

Je t’aimerai encore, quand ta mémoire te fuira, car je sais que ton âme portera en elle les souvenirs les plus importants.

Je t’aimerai encore, quand tu trébucheras à nouveau sur une difficulté, car cela indiquera que tu continues de te relever et d’évoluer.

Je t’aimerai encore quand tes yeux auront faibli, parce qu’ils se souviendront de toute la beauté que tu auras su voir dans ce monde et que tu auras emmagasinée sous tes paupières fripées.

Je t’aimerai encore, quand la parole te fera défaut, parce que je saurai que tu portes encore dans ton cœur tous les mots d’amour que tu auras dit et tous ceux que tu ressentiras encore.

Je t’aimerai encore quand il ne te restera plus que le silence pour meubler tes soirées, car je sais que tu continueras d’y trouver la paix de ton cœur.

Je t’aimerai encore, quand ton cœur aura faibli mais qu’il restera rempli d’amour pour ce monde.

Je t’aimerai encore, quand je te regarderai dans le miroir le matin et que j’aurai du mal à te reconnaître.

Pourtant, je t’aimerai encore, parce que j’aurai passé toute ma vie à apprendre à m’aimer et que même si je te tutoie, je sais que c’est de moi dont je parle.

Je m’aimerai encore, même si je confonds mon image dans ce miroir avec quelqu’un qui m’est étranger, parce que c’est quand même moi dans ce reflet. Même si mon esprit m’a oubliée, mon âme, elle, se rappellera toujours que c’est de moi dont il s’agit.

Si j’apprends à m’aimer dès maintenant, je sais que je m’aimerai encore quand j’aurai vieilli et que le temps s’envolera.

Apprendre à s’aimer chaque jour de notre vie, jusqu’à la toute fin,

n’est-ce pas le plus beau cadeau que nous puissions nous faire ?

Diane GAGNON

"Tout homme est tiraillé entre deux besoins. Le besoin de la la Pirogue, c'est-à-dire du voyage, de l'arrachement à soi-même, et le besoin de l'Arbre, c'est-à-dire de l'enracinement, de l'identité. Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l'un, tantôt à l'autre. Jusqu'au jour où ils comprennent que c'est avec l'Arbre qu'on fabrique la Pirogue."

Mythe mélanésien de l'île de Vanuatu