Côte à côte (suite)

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Côte à côte

 

Je poursuis le défi d'écriture que je me suis lancé à moi-même (oui, je suis assez zinzin pour me défier moi-même, et pendant les vacances !). Il consiste à écrire plusieurs textes d'après une même image, sous un titre commun : "Côte à côte".

J'en avais déjà écrit deux et cette plage aux parasols jaunes agit sur moi comme une malle aux trésors  : elle m'inspire une foule de situations et de personnages différents, comme une scène de théâtre où se succèderaient des saynètes, des tranches de vie miniaturisées.

Je vous laisse découvrir les suivants. Je m'amuse comme une petite folle et j'espère que vous aussi, à me lire. Ca va devenir mon feuilleton de l'été... Comme on dit au cinéma : "Toute ressemblance avec des personnes réelles serait purement fortuite". Ou pas ?...

 

Côte à côte

 

Côte à côte (1)

Côte à côte (2)

Côte à côte (3)

Côte à côte (4)

Côte à côte (5)

Côte à côte (6)

Côte à côte (7)

Côte à côte (8)

Côte à côte (9)

Côte à côte (10)

Côte à côte (11)

Côte à côte (12)

Côte à côte (13)

Côte à côte (14)

Côte à côte (15)

Côte à côte (16)

Côte à côte (17)

Côte à côte (18)

Côte à côte (19)

Côte à côte (20)

Misogynie à part

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Misogynie à part, le sage avait raison
Il y a les emmerdantes, on en trouve à foison
En foule elles se pressent
Il y a les emmerdeuses, un peu plus raffinées
Et puis, très nettement au-dessus du panier
Y a les emmerderesses
 
La mienne, à elle seule, sur toutes surenchérit
Elle relève à la fois des trois catégories
Véritable prodige
Emmerdante, emmerdeuse, emmerderesse itou
Elle passe, elle dépasse, elle surpasse tout
Elle m'emmerde, vous dis-je
 
Mon Dieu, pardonnez-moi ces propos bien amers
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, elle m'emmerde, elle m'emmerde, elle abuse, elle attise
Elle m'emmerde et j'regrette mes belles amours avec
La p'tite enfant d'Marie que m'a soufflée l'évêque
Elle m'emmerde, vous dis-je
 
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, et m'oblige à me curer
Les ongles avant de confirmer son cul
Or, c'est pas Callipyge
Et la charité seule pousse ma main résignée
Vers ce cul rabat-joie, conique, renfrogné
Elle m'emmerde, vous dis-je
 
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, je le répète et quand
Elle me tape sur le ventre, elle garde ses gants
Et ça me désoblige
Outre que ça dénote un grand manque de tact
Ça ne favorise pas tellement le contact
Elle m'emmerde, vous dis-je
 
Elle m'emmerde, elle m'emmerde , quand je tombe à genoux
Pour certaines dévotions qui sont bien de chez nous
Et qui donnent le vertige
Croyant l'heure venue de chanter le credo
Elle m'ouvre tout grand son missel sur le dos
Elle m'emmerde, vous dis-je
 
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, à la fornication
Elle s'emmerde, elle s'emmerde avec ostentation
Elle s'emmerde, vous dis-je
Au lieu de s'écrier : " Encore ! Hardi, hardi ! "
Elle déclame du Claudel, du Claudel, j'ai bien dit
Alors ça, ça me fige
 
Elle m'emmerde, elle m'emmerde, j'admets que ce Claudel
Soit un homme de génie, un poète immortel
J'reconnais son prestige
Mais qu'on aille chercher dedans son œuvre pie
Un aphrodisiaque, non, ça, c'est de l'utopie
Elle m'emmerde, vous dis-je !
 
 
 
Paroles : Georges Charles Brassens
 © Universal Music Publishing Group
Par Brassens lui-même :
 
 
 
 
 

Sept vies ou une seule ?

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Sept vies ou une seule ?

Peinture de Marie-Christine HOLODENKO-MORISOT

  

D'après une croyance populaire, les chats ont 7 vies. Les humains, une seule. Aujourd'hui, en fin d'après-midi, profitant d'une éclaircie  entre deux averses (enfin !), je suis sortie marcher dans la nature, derrière chez nous. Le vent soufflait très fort. J'adore le vent. Mais... entre l'aller et le retour, sur le chemin que j'avais suivi, il avait cassé une branche. Huit mètres de long et environ dix centimètres de diamètre, la branche. Si elle était tombée au moment où je passais à cet endroit, je serais aux urgences... ou au ciel.

 

J'ai poussé la branche hors du chemin pour qu'elle ne fasse pas tomber à son tour un cycliste, un skater ou une poussette (tant de parents aujourd'hui "promènent" leur enfant  téléphone en main, les yeux rivés sur leur écran, sans un regard ni une parole pour l'occupant(e) du landau ou de la poussette...).

 

Je ne sais pas si les chats ont 7 vies, mais j'aime à penser que tous, nous avons droit à autant de vies que nécessaire pour devenir conscients et aimants (je crois que l'un ne peut aller sans l'autre). Pas en mode jeu vidéo : "same player plays again". Mais avec autant de vies uniques qui constituent, chacune, autant d'expériences uniques.

 

Il m'en faudra bien plus de sept. A chaque pas, la mort, cette alliée, cette compagne, cette amie et conseillère irremplaçable, me rappelle d'apprécier chaque instant de chaque vie, quel que soit leur nombre.

Y compris quand je sors pour une simple promenade sur un sentier familier, juste derrière chez nous.

 

 

Ruines

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" L'amour c'est être entendu sans avoir à parler

et que la muraille de Chine du langage

ne soit plus qu'une ruine fleurie. "

 

Christian BOBIN

  

Pas comme ça

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 Texte écrit d'après cette image de source inconnue, trouvée sur internet

 

J'ai passé tant de temps à t'attendre. Attendre que tu trouves le temps. Attendre que tu me coinces entre la poire et le fromage, dans ton quotidien sanglé jusqu'à l'asphyxie d'urgences prioritaires. Attendre que tu aies le temps de répondre à mes questions, de répondre à mes messages, de me donner de tes nouvelles. Attendre que tu trouves le temps de m'adresser la parole, tout simplement.

Peut-être à tort, j'ai considéré que parce que tu étais l'affairé, et moi la disponible, c'était à moi de m'adapter. A moi d'aménager mes horaires. A moi de hiérarchiser mes priorités en te mettant au sommet, en t'accordant la meilleure place. Ca me semblait naturel, puisque tu étais important. Puisque j'avais envie de te retrouver et de pouvoir passer du temps avec toi. Je pensais naïvement que tu ferais de même, puisque je pensais être importante pour toi aussi.

On ne peut pas vivre avec un courant d'air. Avec quelqu'un qui n'a le temps de dire ni bonjour, ni bonsoir; qui archive mes messages sans y répondre comme si c'étaient des spams; qui est heureux que je fête nos anniversaires de rencontre, mais ne me les souhaite jamais. Je ne peux pas continuer à me tourner le dos. A vivre de dos, sans regarder en face que ça me fait mal d'être traitée ainsi et que je mérite mieux que l'absence.

Alors, à partir d'aujourd'hui, je ne m'adapterai plus. Je ne t'attendrai plus. Je ferai comme toi, je vivrai ma vie en donnant priorité aux autres personnes, aux autres activités, et on verra bien au bout du compte s'il reste du temps pour nous. Car moi aussi je suis capable de me construire une existence bien remplie et largement occupée; j'avais seulement commis l'erreur d'y créer un espace libre pour toi. Pour nous.

On peut trouver un équilibre si on est deux à le vouloir. On peut communiquer si on est deux à le vouloir. Pour ma part, je ne sais pas pratiquer à sens unique. Je n'en vois pas non plus le sens.

J'ai fini de vivre de dos. Je ne resterai plus assise à t'attendre. Aujourd'hui, je vais me faire belle, sortir dans la pleine lumière et jouir de la vie jusqu'à la moëlle. Avec ou sans toi. Tu pourras choisir. Je me choisis, moi.

A partir d'aujourd'hui, et pour tous les autres jours qui me restent, je choisis d'être heureuse.

Je vivrai debout.

Je vivrai de face.

Je vivrai libre.

Je déploierai ma plénitude.

 

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