Je vous ai déjà parlé de mon amour pour le violoncelle et de l'effet magique qu'ont sur moi la musique klezmer ou tzigane. Certaines mélodies, ou chansons, agissent sur moi comme des boosters éclair et décapent mes humeurs sombres avec l'efficacité d'un détergent multi-usages. Sur la route ce week-end, j'ai pu constater que c'est également le cas de celle-ci. Elle se trouve sur l'album "Ephémères" dont je vous avais déjà fait partager un autre morceau.
Le choeur gospel crescendo, la beauté du texte circulant comme un bâton de parole entre les trois interprètes, me (re)mettent immanquablement en joie, peut-être parce que, parmi les cadeaux que les fées ont déposé dans mon berceau, j'ai reçu moi aussi cette chance de n'avoir "besoin de rien", ou de peu, "pour m'extasier".
Comme j'ai reçu aussi l'amour du partage, je vous laisse mon booster ici en cas de besoin !
(Intro parlée)
[Grand Corps Malade]
Un air fredonné dans sa chambre ou bien sous un abribus Les mots qui s'invitent et s'inventent, pas besoin de beaucoup plus Appelle ça de l'art brut, de l'art sauvage, appelle ça de l'art nu Quand ta scène est un champ, un voyage ou un banc au bout de l'avenue
[Gaël Faye] Un banc au bout de l'avenue devient un désert ou lagune Enfant de la lune ou de la rue, bal poussière, mélopée du bitume Nos voix traversent l'espace, les frontières imposées Des mots claquent dans l'air en tonnerre, pour ne jamais retomber
[Grand Corps Malade] Pour ne plus jamais retomber dans nos plus mauvais travers Rester dans la vraie vie ancrés, oublier les métavers Se satisfaire de très peu et voir ce que l'on devient Regarder le vrai dans les yeux et n'avoir besoin de rien
[Gaël Faye] N'avoir besoin de rien sauf de mes rimes et de mes frères de plume On se détache de tout, donc on ne perdra plus Retirer l'armature, relier nos coeurs, nos esprits, nos âmes Autour d'un verre ou d'un feu, d'un arbre à palabres
[Grand Corps Malade] D'un feu, d'un arbre à palabres, d'un jeu, d'une flamme bavarde Un vieux retard de ses larmes, une oeuvre d'art se balade Une oeuvre d'art innocente qui naît d'un esprit ignare Une lumière incandescente issue d'un souffle oratoire
[Gaël Faye] Issue d'un souffle oratoire, au commencement était la parole J'effeuille des bouquets de prose aux mélodies corolles Je chantonne des gospels de l'âme pour les grands enfants tristes
Il est l'heure, messieurs, mesdames, que nos poèmes rentrent en piste
[Grand Corps Malade] Que nos poèmes rentrent en piste même s'ils ne trouvent pas d'oreilles Ils auront toujours le mérite de s’élever vers les soleils Vers les soleils et les lunes qu'ils auront eux-même inventés Ils se créeront leurs propres routes se sentant toujours indomptés
[Gaël Faye] Vers les soleils et les lunes qu'ils auront eux-même inventés Ils se créeront leurs propres routes se sentant toujours indomptés
[Ben Mazué] J'te connais toi t'es souvent triste, T'es tout l'temps tendu Laisse aller les pensées qui brisent ton moral Pour l'instant regarde-moi Et jusqu'à c'qu'on soit séparés Rejoins-moi sur cette chorale
J'te connais toi t'es souvent triste, J'te connais, toi t'es tout l'temps tendu Laisse aller les pensées qui brisent ton moral Pour l'instant regarde-moi Et jusqu'à c'qu'on soit séparés Prends l'instinct qui reste en toi Rejoins-moi sans rien présager
Pour l'instant regarde-moi
Et jusqu'à c'qu'on soit séparés Prends l'instinct qui reste en toi Rejoins-moi sans rien présager
J'ai besoin de rien et j'ai tout donné Je vois au loin la vie qu' j'ai rêvée Je suis sûr qu' demain je vais la trouver, Je vais la toucher cette vie, je promets
J'ai besoin de rien, je vais tout donner Le mauvais chemin tout recommencer J'ai besoin de rien J'ai besoin de rien J'ai besoin de rien J'ai besoin de rien
[Grand Corps Malade, Gaël Faye & Ben Mazué] Des mots éparpillés
Quelques papiers Pour me rallier Sur le papier Pour les maquiller Et les marier A la voix qui est A la moitié Et les étaler Sur du papier Et puis c'est ça qui est L'outil manié Comme un brasier Pour nous raviver Pas rassasiés Pour s'extasier Pour m'extasier J'ai besoin de rien Pour m'extasier
J'ai besoin de rien Pour m'extasier J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien J'ai besoin de rien J'ai besoin de rien J'ai besoin de rien
Au premier temps de la valse Toute seule tu souris déjà Au premier temps de la valse Je suis seul, mais je t'aperçois Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Me murmure murmure tout bas
Une valse à trois temps Qui s'offre encore le temps Qui s'offre encore le temps De s'offrir des détours Du côté de l'amour Comme c'est charmant Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant C'est beaucoup moins dansant Mais tout aussi charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à quatre temps Une valse à vingt ans C'est beaucoup plus troublant C'est beaucoup plus troublant Mais beaucoup plus charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à vingt ans Une valse à cent temps Une valse à cent ans Une valse ça s'entend A chaque carrefour Dans Paris que l'amour Rafraîchit au printemps Une valse à mille temps
Une valse à mille temps Une valse a mis l'temps De patienter vingt ans Pour que tu aies vingt ans Et pour que j'aie vingt ans Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse à mille temps Offre seule aux amants Trois cent trente-trois fois l'temps De bâtir un roman
Au deuxième temps de la valse On est deux, tu es dans mes bras Au deuxième temps de la valse Nous comptons tous les deux un’, deux, trois, Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure Nous fredonne, fredonne déjà
Une valse à trois temps Qui s'offre encore le temps Qui s'offre encore le temps De s'offrir des détours Du côté de l'amour Comme c'est charmant Une valse à quatre temps C'est beaucoup moins dansant C'est beaucoup moins dansant Mais tout aussi charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à quatre temps Une valse à vingt ans C'est beaucoup plus troublant C'est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant Qu'une valse à trois temps Une valse à vingt ans Une valse à cent temps Une valse à cent ans Une valse ça s'entend A chaque carrefour Dans Paris que l'amour Rafraîchit au printemps Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse a mis l'temps De patienter vingt ans Pour que tu aies vingt ans Et pour que j'aie vingt ans Une valse à mille temps Une valse à mille temps Une valse à mille temps
Offre seule aux amants Trois cent trente-trois fois l'temps De bâtir un roman
Au troisième temps de la valse Nous valsons enfin tous les trois Au troisième temps de la valse Il y a toi, y a l'amour et y a moi Et Paris qui bat la mesure Paris qui mesure notre émoi Et Paris qui bat la mesure Laisse enfin éclater sa joie.