"Le saviez-vous ?" - Le sumi-e

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 Paysage, Sesshū, 1481

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Le sumi-e (墨絵?, signifiant « peinture à l’encre ») ou suiboku-ga (水墨画?, « image à l’eau et à l’encre ») est un mouvement de la peinture japonaise originaire de Chine et dominant à l’époque de Muromachi (1333–1573). Ce courant se caractérise par l’usage du lavis à l’encre noire, la prédominance du paysage comme sujet et la proximité avec la philosophie du bouddhisme zen.

Venue de Chine, la technique du lavis apparaît au Japon aux alentours du VIIIe siècle, puis s’impose comme la peinture dominante sous l’influence du zen, des célèbres paysages au lavis de la Chine des Song et de grands maîtres comme Josetsu, Shūbun ou Sesshū. Le peintre de sumi-e modifie la dilution de l’encre, la position du pinceau, la force et la vitesse pour jouer sur l’épaisseur et la netteté des lignes ainsi que les niveaux de gris. Le sumi-e perd de sa vigueur à la fin de l’époque de Muromachi, qui marque le retour de la peinture de genre aux couleurs éclatantes.

  

 

 

Voir comment peindre une branche de cerisier en fleurs en 58 secondes, un exemple de sumi-e en couleur

 

Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

 

"Ca, c'est la vraie joie"

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François Cheng, poète, philosophe, romancier et calligraphe d'origine chinoise,

naturalisé Français et membre de l'Académie française.

Sa biographie

"Le bleu provient de l’indigo mais le surpasse en intensité"

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 Je crois que Maria Montessori, dont je vous parlais hier, aurait aimé ce conte et ce proverbe chinois, elle pour qui "le maître est l'enfant" !

Au sein de la culture chinoise traditionnelle, le respect des professeurs est un concept très important. Et pourtant, l’expression qui forme le titre de ce texte fait l’éloge de l’élève dont le savoir dépasse celui de son professeur, tout en préservant la dignité de ce dernier. L’histoire vraie qui suit illustre parfaitement le caractère enrichissant de cette relation de maître à disciple. « Le bleu provient de l’indigo mais le surpasse en intensité » est aujourd'hui l’une des expressions les plus courantes du chinois moderne.

"   Il y avait, à la fin de la dynastie des Wei du Nord, un célèbre professeur du nom de Kong Fan, qui était non seulement l’homme le plus érudit de son temps, mais aussi quelqu’un d’une moralité sans faille. Plutôt que de chercher à se faire une réputation en tant que professeur, Kong Fan se consacrait en effet corps et âme à la formation de ses élèves. Or, parmi les nombreux disciples remarquables qu’il comptait se trouvait un prodige nommé Li Mi. À l’âge de treize ans, Li Mi avait déjà lu en entier tous les écrits canoniques relevant de la philosophie, des arts et des sciences, et l’année de ses dix-huit ans, il vint solliciter avec instance l’enseignement de Kong Fan, dans l’espoir d’approfondir sa compréhension des classiques de la littérature, de l’histoire et de la philosophie. Non seulement Li Mi acquit la maîtrise de l’ensemble des connaissances que lui transmit son maître, mais encore, loin de s’en tenir aux règles établies, il lui arrivait souvent de se servir de ce qu’il avait appris pour faire de nouvelles découvertes et d’épuiser un sujet en l’examinant sous tous les angles. En l’espace de quelques années seulement, Kong Fan se rendit compte que Li Mi l’avait déjà surpassé, et il éprouvait une grande satisfaction à l’idée d’avoir un disciple aussi exceptionnel.

Un jour, Kong Fan rencontra une difficulté qui le laissa perplexe, et comme il n’avait personne d’autre à consulter, il décida de demander conseil à son propre élève, Li Mi. Celui-ci avait depuis toujours fait preuve d’un immense respect envers son maître, ce pourquoi il ne sut tout à coup que répondre à cette soudaine sollicitation de sa part. Voyant qu’il avait l’air fort mal à l’aise, Kong Fan s’empressa d’ajouter : « Ce n’est rien, même un sage peut apprendre des autres, alors ne parlons pas de moi ! Quiconque sait quelque chose que j’ignore m’oblige à le prendre pour maître, vous y compris ! » Lorsque la nouvelle se répandit que Kong Fan n’avait pas honte de demander conseil à l’un de ses élèves, tous ses disciples s’en trouvèrent si agréablement surpris qu’ils composèrent une petite chanson visant à célébrer un tel esprit d’humilité. Il en va ainsi :

De l'indigo le bleu procède
Mais l’indigo au bleu sa place cède.
Quoi de constant pour passer maître ?
C’est qu’il vous faut les classiques connaître !   "

 

Loukoum

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Loukoum

 

J'ai même fini par retrouver l'envie de reprendre notre "journal de bord", d'écrire la suite de ce roman qui n'en est pas un . Je le vérifie une fois encore : notre communication à l'octave et celle du plan incarné sont interdépendantes. Quand la première est assurée, j'ai immédiatement l'impulsion de revenir écrire ici, et même avec plaisir. Dès que la respiration d'amour s'interrompt, nos échanges dans notre plan cessent aussi, ou se heurtent à toutes sortes de difficultés.

 

Pourquoi avons-nous traversé cette phase de tam tam intermittent et, par moments, presque inexistant ? N'avions-nous pas suffisamment la maîtrise de notre outil , de notre véhicule hermaphrodite ? Avons-nous été attaqués par les joueurs d'en face ? Etait-ce une phase nécessaire de notre "initiation alchimique" (si c'en est une) par laquelle nous devions passer pour tester et renforcer nos capacités ?

 

Ce soir (12 novembre), je n'ai même pas envie de me poser de questions. Je suis à nouveau dans cet état de grâce que j'ai connu plusieurs fois au bozzolo. Mon amour dort. J'écris. Je me sens vibrante d'un bonheur absolu, total, sans cause précise. J'ai envie d'embrasser la vie et de lui dire merci de m'avoir permis d'être là, de faire partie de cette expérience-là, complètement folle, tellement magique.

 

Stromboli va bien, il respire paisiblement et, contrairement aux soirs précédents, notre contact ne s'est pas atténué au fur et à mesure qu'il montait dans les octaves. Je le sens toujours au loin, je le tiens par le coeur comme un cerf-volant magnifique tandis qu'il plane, là-haut, très loin, et en même temps sensible comme s'il était tout à côté. Par le fil du cerf-volant, de l'altitude où il est, il me pulse cet amour extraordinaire qu'il émet dans son sommeil, tellement profond, pur, intense, que parfois j'en pleure... de bonheur.

 

Ce soir, je ne pleure pas. Je suis juste là, confite de gratitude, à écrire ces quelques mots en attendant d'aller le rejoindre à l'octave, ou en attendant qu'il se réveille d'ici quelques heures. Je me sens roulée et pétrie dans la béatitude comme un loukoum dans le sirop de roses.

 

"Ce n'est pas très chinois, Polveriera, le loukhoum, tu t'empêtres à nouveau dans la géographie.

-On s'en fout : c'est bon et ça suffit !!"


 

 

MM, une maîtresse femme, à tous les sens du terme !

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En finalisant la biographie de Maria Montessori élaborée par les enfants de l'école de Strassen qui porte son nom, je n'ai pu que tomber en admiration devant le parcours et l'oeuvre de cette femme. Si je connaissais les grandes lignes de sa pédagogie, j'en savais beaucoup moins sur ses motivations, son parcours personnel et ce qui lui a donné la force de porter sa vie durant un tel engagement. 

Je vous laisse découvrir ici sa biographie rédigée par la Classe Bleue (ce travail fait partie de notre projet d'écriture annuel, dont je vous parlerai bientôt). Et si vous n'avez pas vu le film de Léa Todorov (bande-annonce ci-dessous), je l'ai en DVD, je peux vous le prêter !

 

 

 

 

 

Citations illustrées de Maria Montessori sur le site www.montessori-education.fr

(cliquez sur la photo pour les voir)

 

MM, une maîtresse femme... à tous les sens du terme !

 

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