"Le saviez-vous ?" - L'azurage

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   http://www.berget.fr/vintage/images/etiquette/daloz_lys_gm_o.jpg

Image  tirée du site www.berget.fr

qui consacre un article très complet à l'azurage du linge.

  

L'azurage d'une surface blanche consiste à ajouter une petite quantité de colorant bleu à la matière.

Les textiles naturels et les papiers ont, avant teinture, une teinte naturelle qui tire légèrement vers le jaune-orangé. Ajouter une quantité de bleu, couleur complémentaire de celle du matériau (beige, écru ou grège), les approche du gris neutre, avec une faible perte de luminosité. On les perçoit alors comme une surface blanche, légèrement moins éclairée. Un excès modéré de bleu ne change pas cette perception.

Le procédé est très ancien : mentionné depuis le XVIe siècle, il remonte peut-être à l'Antiquité. De nombreuses substances bleues et violettes ont été utilisées, avec un succès variable : des sels de cuivre, le smalt (un pigment minéral), l'orseille (un lichen), puis l'indigo et le bleu de Prusse à la fin du XVIIIe siècle. L'outremer artificiel ou bleu Guimet, dont plus de la moitié de la production a servi pour l'azurage, a ensuite prédominé.

À partir du milieu du XXe siècle, les industries du papier, du textile, de la blanchisserie ont utilisé des agents azurants fluorescents, transformant de l'énergie rayonnée ultraviolette en lumière visible bleuâtre à la place des colorants. Ceux-ci restent en usage dans le domaine de la peinture (automobile, par exemple), la solidité à la lumière des « azurants optiques » étant insuffisante.

 

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"Le saviez-vous ?" - Les "studioli"

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  Euterpe

La muse Euterpe,

tableau anonyme du studiolo de Lionel d'Este  


En rédigeant l'article sur les cabinets de curiosités, j'ai appris le mot italien "studiolo", qui en est l'ancêtre. Il s'en différencie par l'absence de « curiosités » et par son utilisation principale comme cabinet d'étude, de lecture, de méditation....

Plusieurs exemples significatifs de ce genre de cabinet privé ou intime ont existé dans l'Histoire ; il pouvait être public (ouvert à tous), privé (ouvert aux invités et proches) ou intime (réservé au destinataire seul).  L'environnement créé par les propriétaires de ces "studioli" pouvait être didactique, scientifique, symbolique, allégorique ou encyclopédique.

L'idée d'une petite pièce vouée à la réflexion intellectuelle, lieu de solitude et de tranquillité, trouve son origine chez les auteurs latins comme Cicéron et Pline le Jeune. Elle ne disparait pas complètement au Moyen Âge, métamorphosée en cabinet d'écriture des Pères de l'Église et des moines. Les rois de France ont aussi leur cabinet, comme Charles V au Louvre.

Pétrarque insiste, dans son "De Vita solitaria", sur la nécessité qu'a l'humaniste de s'aménager une retraite au sein de sa demeure, calme et solitaire, où il peut communiquer avec Dieu et cultiver le dialogue avec les Muses. Il réalise ce projet dans sa maison de Padoue où il réside sous la protection des della Carrara.

Lionel d'Este est le premier prince connu pour avoir son "studiolo" dans son château de Belfiore, en Vénétie. En France, il en existe au château du Lude (Sarthe), au château de Blois et au château de La Vigne (Cantal).

 

Bien sûr, si on n'a pas l'espace chez soi pour y installer un "studiolo", on peut s'aménager un "studiolo" intérieur, un espace ressourçant que l'on décore et modifie librement ! C'est un exercice fréquemment proposé en méditation pour se recentrer, s'apaiser, trouver la réponse à ses questions... Personnellement, j'ai les deux : le studiolo à la maison et sa version "dématérialisée" quand je voyage. Je ne conçois pas ma vie sans eux !!

 

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Côte à côte (12)

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La joie me quitte en hémorragie, je me vide d’elle comme si je m’étais ouvert les veines de l’âme. Je regarde le bleu du ciel, le bleu de la mer. Je ne vois que du noir, je ne vois que des lames. Je m’enfonce dans le sable, j’ai perdu le ciel.

Je devrais trouver le courage de faire ce qu’il y a à faire, continuer à sourire, jouer mon rôle, assumer le quotidien. Je n’y arrive plus. Je n’ai plus d’envies. Je n’ai plus de forces. Je veux juste me coucher, fermer les yeux, ne plus sentir. M’endormir. Oublier. Effacer ce cul-de-sac d’injustice, d’absurdité, d’absence, de douleur.

Un jour, peut-être, je trouverai une sortie, une porte. Pour l’heure, je subis l’encerclement des murs. Chaque jour un peu plus hauts. Chaque minute un peu plus serrés. Chaque seconde un peu plus étouffants.

Je ne sais qui gagnera, leur force d’oppression ou le goût de la vie en moi.

J’attends.

Quoi, je n’en sais rien. Un miracle peut-être. S’ils existent...

Sur la plage, derrière les murs, les touristes se dorent la couenne, indifférents.

Ainsi vivons-nous, côte à côte, chacun seul, bien seul, dans son cachot de peau, muet de la vérité, bardé de défenses, hermétiquement scellé au plomb dans le cercueil de son pessimisme, protégé de soi, protégé de l’autre, protégé de l’espoir, protégé de la fragile chance d’une vraie rencontre.


 

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Altitude

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  Refuse de tomber.

Et si tu ne peux pas refuser de tomber, refuse de rester à terre.

Si tu ne peux refuser de rester à terre, élève ton coeur vers le ciel,

Et tel un mendiant affamé, demande qu'il soit rempli et rempli il sera.

On peut te faire toucher le sol, on peut t'empêcher de te relever,

Mais personne ne peut t'empêcher d'élever ton coeur vers le ciel.

Personne, sauf toi-même.

C'est au plus noir du malheur que tout s'éclaire,

Dire que de là, rien de bon n'est issu,

C'est faire la sourde oreille.

 

Clarissa Pinkola Estès

 

 

Image : Roberto WEIGAND

 

"Le saviez-vous ?" - Les cabinets de curiosités

Rédigé par Sylvie PTITSA 1 commentaire
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Le cabinet de curiosités de Léonard de Vinci au château du Clos-Lucé, sa dernière demeure (Copyright photo : Clos Lucé) 


Lorsque j'ai inauguré ma rubrique "Le saviez-vous ?", je l'ai comparée à un cabinet de curiosités. Une fidèle lectrice de ce site m'a demandé plus d'informations sur ce mot. Les voici !

 

Les cabinets de curiosités sont des pièces, ou parfois des meubles, où sont entreposées et exposées des « choses rares, nouvelles, singulières » (Littré). Il peut s'agir d'objets naturels (pierres, plantes, animaux) ou fabriqués ou modifiés par l'homme (armes, monnaies, bijoux, objets de collection, objets d'art...)

L’une de leurs fonctions était de faire découvrir le monde, y compris lointain (dans le temps et l’espace), de mieux le comprendre, ou de confirmer des croyances de l'époque. L'édition de catalogues qui en faisaient l'inventaire souvent illustré, permettait d'en diffuser le contenu auprès des savants européens.

Les cabinets de curiosités marquèrent une étape vers une appréhension plus scientifique du monde. Apparus à la Renaissance en Europe "("studiolo" en italien, "Wunderkammer" en allemand), leurs collections, souvent ouvertes à la visite, formèrent par la suite le noyau des musées, muséums et jardins botaniques qui les remplacèrent peu à peu.

 

Les cabinets de curiosités apparus au XVIe siècle évoluent pour devenir, au XVIIIe siècle, des « cabinets d’histoire naturelle » ; ces derniers sont considérés comme les ancêtres des musées d'histoire naturelle modernes. Le cabinet de curiosités présente dans le désordre des pièces des règnes animal, végétal et minéral ; l'objectif est de montrer la diversité du monde. Dans le cabinet d'histoire naturelle, en revanche, les collections sont structurées, et suivent une classification scientifique ; elles se spécialisent aussi ; cette évolution est en rapport avec les progrès de la science.

Certains de ces cabinets étaient prestigieux et sont restés célèbres, vous en trouverez des exemples dans l'article qui leur est consacré sur Wikipedia.

 

J'espère avoir satisfait votre curiosité avec la pièce de collection d'aujourd'hui de  mon cabinet, pour votre plaisir et pour le mien !

 

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Image trouvée sur le site "Les lectures de Licorne"

 

 

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