Sept vies ou une seule ?

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Sept vies ou une seule ?

Peinture de Marie-Christine HOLODENKO-MORISOT

  

D'après une croyance populaire, les chats ont 7 vies. Les humains, une seule. Aujourd'hui, en fin d'après-midi, profitant d'une éclaircie  entre deux averses (enfin !), je suis sortie marcher dans la nature, derrière chez nous. Le vent soufflait très fort. J'adore le vent. Mais... entre l'aller et le retour, sur le chemin que j'avais suivi, il avait cassé une branche. Huit mètres de long et environ dix centimètres de diamètre, la branche. Si elle était tombée au moment où je passais à cet endroit, je serais aux urgences... ou au ciel.

 

J'ai poussé la branche hors du chemin pour qu'elle ne fasse pas tomber à son tour un cycliste, un skater ou une poussette (tant de parents aujourd'hui "promènent" leur enfant  téléphone en main, les yeux rivés sur leur écran, sans un regard ni une parole pour l'occupant(e) du landau ou de la poussette...).

 

Je ne sais pas si les chats ont 7 vies, mais j'aime à penser que tous, nous avons droit à autant de vies que nécessaire pour devenir conscients et aimants (je crois que l'un ne peut aller sans l'autre). Pas en mode jeu vidéo : "same player plays again". Mais avec autant de vies uniques qui constituent, chacune, autant d'expériences uniques.

 

Il m'en faudra bien plus de sept. A chaque pas, la mort, cette alliée, cette compagne, cette amie et conseillère irremplaçable, me rappelle d'apprécier chaque instant de chaque vie, quel que soit leur nombre.

Y compris quand je sors pour une simple promenade sur un sentier familier, juste derrière chez nous.

 

 

Ruines

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" L'amour c'est être entendu sans avoir à parler

et que la muraille de Chine du langage

ne soit plus qu'une ruine fleurie. "

 

Christian BOBIN

  

Pas comme ça

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 Texte écrit d'après cette image de source inconnue, trouvée sur internet

 

J'ai passé tant de temps à t'attendre. Attendre que tu trouves le temps. Attendre que tu me coinces entre la poire et le fromage, dans ton quotidien sanglé jusqu'à l'asphyxie d'urgences prioritaires. Attendre que tu aies le temps de répondre à mes questions, de répondre à mes messages, de me donner de tes nouvelles. Attendre que tu trouves le temps de m'adresser la parole, tout simplement.

Peut-être à tort, j'ai considéré que parce que tu étais l'affairé, et moi la disponible, c'était à moi de m'adapter. A moi d'aménager mes horaires. A moi de hiérarchiser mes priorités en te mettant au sommet, en t'accordant la meilleure place. Ca me semblait naturel, puisque tu étais important. Puisque j'avais envie de te retrouver et de pouvoir passer du temps avec toi. Je pensais naïvement que tu ferais de même, puisque je pensais être importante pour toi aussi.

On ne peut pas vivre avec un courant d'air. Avec quelqu'un qui n'a le temps de dire ni bonjour, ni bonsoir; qui archive mes messages sans y répondre comme si c'étaient des spams; qui est heureux que je fête nos anniversaires de rencontre, mais ne me les souhaite jamais. Je ne peux pas continuer à me tourner le dos. A vivre de dos, sans regarder en face que ça me fait mal d'être traitée ainsi et que je mérite mieux que l'absence.

Alors, à partir d'aujourd'hui, je ne m'adapterai plus. Je ne t'attendrai plus. Je ferai comme toi, je vivrai ma vie en donnant priorité aux autres personnes, aux autres activités, et on verra bien au bout du compte s'il reste du temps pour nous. Car moi aussi je suis capable de me construire une existence bien remplie et largement occupée; j'avais seulement commis l'erreur d'y créer un espace libre pour toi. Pour nous.

On peut trouver un équilibre si on est deux à le vouloir. On peut communiquer si on est deux à le vouloir. Pour ma part, je ne sais pas pratiquer à sens unique. Je n'en vois pas non plus le sens.

J'ai fini de vivre de dos. Je ne resterai plus assise à t'attendre. Aujourd'hui, je vais me faire belle, sortir dans la pleine lumière et jouir de la vie jusqu'à la moëlle. Avec ou sans toi. Tu pourras choisir. Je me choisis, moi.

A partir d'aujourd'hui, et pour tous les autres jours qui me restent, je choisis d'être heureuse.

Je vivrai debout.

Je vivrai de face.

Je vivrai libre.

Je déploierai ma plénitude.

 

Choisis la vie

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 Ta vie est ta vie
Ne te laisse pas abattre par une soumission moite
Sois à l’affût
Il y a des issues
Il y a de la lumière quelque part
Il y en a peut-être peu
Mais elle bat les ténèbres
Sois à l’affût
Les dieux t’offriront des chances
Reconnais-les
Saisis-les
Tu ne peux battre la mort
Mais tu peux l’abattre dans la vie
Et plus souvent tu sauras le faire
Plus il y aura de lumière.
Ta vie, c’est ta vie.
Sache-le tant qu’il est temps
Tu es merveilleux
Les dieux attendent cette lumière en toi
.


C. Bukowski, "Le cœur riant"

Lu sur le site "Vitae gioia"

 
 

 
"L'arbre de Vie"
Sylvie Ptitsa
 
16.07.2023

 

"Frida"

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Hier soir, ou ce matin, enfin, tard dans la nuit, comme souvent dès que mon rythme naturel reprend le dessus, j'ai revisionné "Frida". J'avais vu le film à sa sortie au cinéma en 2002 et j'ai eu envie de le revoir, d'autant que j'aimais beaucoup aussi la bande son, dont les musiques m'ont souvent accompagnée en voiture lors de mes voyages (une variante à ma bohème tsigane !).

 

En plus de la vie et de l'oeuvre de Frida Kahlo, le film évoque sa relation particulière avec un autre peintre, Diego Riviera, avec qui elle a eu une relation névralgique et passionnée. Ils se marient, divorcent, se remarient; il la trompe; elle aussi ; elle souffre; lui aussi; elle lui reprochera de n'avoir jamais été vraiment son mari du fait de son infidélité chronique ; pourtant, à la fin de ses jours, alors qu'elle est malade, amputée, alitée et suicidaire, c'est Diego qui paye ses factures, prend soin d'elle et la veille jour et nuit.

 

Il l'encouragera aussi à peindre : ils s'inspirent et s'utilisent mutuellement comme modèles pour leurs tableaux. Là où leur relation, au départ, pourrait rappeler celle d'Auguste Rodin et de Camille Claudel (car ils sont aussi maître et élève), elle s'en différencie vite : s'il y a entre eux une émulation, elle est saine; Diego n'écrase pas son élève pour la maintenir dans son ombre; au contraire, il ne cessera de l'encourager à peindre, de lui répéter son admiration pour son travail et d'user de son influence pour la mettre en valeur, ou même pour la faire sortir de prison. Et là où Camille meurt seule, internée en asile psychiatrique, Frida meurt chez elle, Diego à son chevet.

 

On dit souvent que derrière chaque grand homme, il y a une femme. En revoyant "Frida", j'ai pensé que parfois, derrière une petite femme, il y a un grand homme.


 Bande annonce du film

Musiques du film et tableaux de Frida

En savoir plus sur Frida Kahlo

 

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