Le temps qui reste

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Le temps qui reste
 
Combien de temps
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien

Quand j'y pense, mon coeur bat si fort
Mon pays c'est la vie
Combien de temps encore
Combien
Je l'aime tant, le temps qui reste
Je veux rire, courir, pleurer, parler
Et voir, et croire, et boire, danser
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, partir, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait
Le temps c'est comme ton pain
Gardes-en pour demain

J'ai encore du pain
Encore du temps, mais combien
Je veux jouer encore
Je veux rire des montagnes de rires
Je veux pleurer des torrents de larmes
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix
Je l'aime tant le temps qui reste

Combien de temps
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien?

Je veux des histoires, des voyages
J'ai tant de gens à voir, tant d'images
Des enfants, des femmes, des grands hommes
Des petits hommes, des marrants, des tristes
Des très intelligents et des cons
C'est drôle, les cons, ça repose
C'est comme le feuillage au milieu des roses

Combien de temps
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien

Je m'en fous, mon amour
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul
Quand le temps s'arrêtera
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment
Mais je t'aimerai encore
D'accord
 
 
 
Interprète : Serge REGGIANI
Auteurs-compositeurs : Alain Yves Reginald Goraguer, Jean Loup Dabadie, Patrick Albert Goraguer
 

Pas comme ça

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Pas comme ça

 

 Texte écrit d'après cette image de source inconnue, trouvée sur internet

 

J'ai passé tant de temps à t'attendre. Attendre que tu trouves le temps. Attendre que tu me coinces entre la poire et le fromage, dans ton quotidien sanglé jusqu'à l'asphyxie d'urgences prioritaires. Attendre que tu aies le temps de répondre à mes questions, de répondre à mes messages, de me donner de tes nouvelles. Attendre que tu trouves le temps de m'adresser la parole, tout simplement.

Peut-être à tort, j'ai considéré que parce que tu étais l'affairé, et moi la disponible, c'était à moi de m'adapter. A moi d'aménager mes horaires. A moi de hiérarchiser mes priorités en te mettant au sommet, en t'accordant la meilleure place. Ca me semblait naturel, puisque tu étais important. Puisque j'avais envie de te retrouver et de pouvoir passer du temps avec toi. Je pensais naïvement que tu ferais de même, puisque je pensais être importante pour toi aussi.

On ne peut pas vivre avec un courant d'air. Avec quelqu'un qui n'a le temps de dire ni bonjour, ni bonsoir; qui archive mes messages sans y répondre comme si c'étaient des spams; qui est heureux que je fête nos anniversaires de rencontre, mais ne me les souhaite jamais. Je ne peux pas continuer à me tourner le dos. A vivre de dos, sans regarder en face que ça me fait mal d'être traitée ainsi et que je mérite mieux que l'absence.

Alors, à partir d'aujourd'hui, je ne m'adapterai plus. Je ne t'attendrai plus. Je ferai comme toi, je vivrai ma vie en donnant priorité aux autres personnes, aux autres activités, et on verra bien au bout du compte s'il reste du temps pour nous. Car moi aussi je suis capable de me construire une existence bien remplie et largement occupée; j'avais seulement commis l'erreur d'y créer un espace libre pour toi. Pour nous.

On peut trouver un équilibre si on est deux à le vouloir. On peut communiquer si on est deux à le vouloir. Pour ma part, je ne sais pas pratiquer à sens unique. Je n'en vois pas non plus le sens.

J'ai fini de vivre de dos. Je ne resterai plus assise à t'attendre. Aujourd'hui, je vais me faire belle, sortir dans la pleine lumière et jouir de la vie jusqu'à la moëlle. Avec ou sans toi. Tu pourras choisir. Je me choisis, moi.

A partir d'aujourd'hui, et pour tous les autres jours qui me restent, je choisis d'être heureuse.

Je vivrai debout.

Je vivrai de face.

Je vivrai libre.

Je déploierai ma plénitude.

 

Choisis la vie

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Ta vie est ta vie
Ne te laisse pas abattre par une soumission moite
Sois à l’affût
Il y a des issues
Il y a de la lumière quelque part
Il y en a peut-être peu
Mais elle bat les ténèbres
Sois à l’affût
Les dieux t’offriront des chances
Reconnais-les
Saisis-les
Tu ne peux battre la mort
Mais tu peux l’abattre dans la vie
Et plus souvent tu sauras le faire
Plus il y aura de lumière.
Ta vie, c’est ta vie.
Sache-le tant qu’il est temps
Tu es merveilleux
Les dieux attendent cette lumière en toi
.


C. Bukowski, "Le cœur riant"

Lu sur le site "Vitae gioia"

 
 

 
"L'arbre de Vie"
Sylvie Ptitsa
 
16.07.2023

 

"Frida"

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 "Frida"

 

 

 

Hier soir, ou ce matin, enfin, tard dans la nuit, comme souvent dès que mon rythme naturel reprend le dessus, j'ai revisionné "Frida". J'avais vu le film à sa sortie au cinéma en 2002 et j'ai eu envie de le revoir, d'autant que j'aimais beaucoup aussi la bande son, dont les musiques m'ont souvent accompagnée en voiture lors de mes voyages (une variante à ma bohème tsigane !).

 

En plus de la vie et de l'oeuvre de Frida Kahlo, le film évoque sa relation particulière avec un autre peintre, Diego Riviera, avec qui elle a eu une relation névralgique et passionnée. Ils se marient, divorcent, se remarient; il la trompe; elle aussi ; elle souffre; lui aussi; elle lui reprochera de n'avoir jamais été vraiment son mari du fait de son infidélité chronique ; pourtant, à la fin de ses jours, alors qu'elle est malade, amputée, alitée et suicidaire, c'est Diego qui paye ses factures, prend soin d'elle et la veille jour et nuit.

 

Il l'encouragera aussi à peindre : ils s'inspirent et s'utilisent mutuellement comme modèles pour leurs tableaux. Là où leur relation, au départ, pourrait rappeler celle d'Auguste Rodin et de Camille Claudel (car ils sont aussi maître et élève), elle s'en différencie vite : s'il y a entre eux une émulation, elle est saine; Diego n'écrase pas son élève pour la maintenir dans son ombre; au contraire, il ne cessera de l'encourager à peindre, de lui répéter son admiration pour son travail et d'user de son influence pour la mettre en valeur, ou même pour la faire sortir de prison. Et là où Camille meurt seule, internée en asile psychiatrique, Frida meurt chez elle, Diego à son chevet.

 

On dit souvent que derrière chaque grand homme, il y a une femme. En revoyant "Frida", j'ai pensé que parfois, derrière une petite femme, il y a un grand homme.

 

Bande annonce du film

Musiques du film et tableaux de Frida

En savoir plus sur Frida Kahlo

 

L'encre et la plume (1)

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L'encre et la plume (1)

 

J'ai reçu des photos du littoral méditerranéen. Le genre d'endroit où on ne me ferait pas aller à cette saison, même en me tirant par les cheveux : déjà beaucoup trop chaud, trop bruyant, trop peuplé pour moi. En novembre ou en février, peut-être... Mais j'ai la chance que d'autres oiseaux voyageurs me fassent partager leurs photos et m'invitent avec eux là où je n'irais pas.

Parmi ces photos, l'une a été un déclic. Je ne saurais pas dire pourquoi. Les sources de mon inspiration sont souvent mystérieuses... et inattendues.

 

Photo : C.B. 

 

Cette image m'a emportée très loin sans bouger de chez moi. Le nuancier fantastique de bleus m'a donné envie de ressortir mes encres pour explorer une nouvelle gamme : "L'encre et la plume". L'encre est sombre, la plume (et le papier) sont clairs. Il faut les deux pour écrire.

 

En travaillant sur cette gamme, je me dis que l'écriture (celle que j'ai envie de pratiquer, en tout cas) est à l'image de la vie :  claire-obscure, obscure-claire. On peut varier l'angle de vue, mettre en avant le lumineux ou le sombre: les deux s'entremêlent toujours, inévitablement, parce que c'est la substance même du monde où nous vivons. Son unicité, et par là-même, sa valeur aussi. C'est cette alchimie que j'aimerais rendre avec "L'encre et la plume".

 

J'ai commencé par poser les encres sur le papier, sans réfléchir. Ca a donné des compositions "aléatoires", ou intuitives. Rien que les regarder me faisait partir en voyage. Etaient-elles atolls ou nuages ? Qu'importe ? Parfois, la destination est moins importante que le voyage.

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis, mes ciseaux se sont invités dans la traversée du papier pour former les plumes. En voici quelques-unes sorties de mes mains hier. Je vous montre l'autre côté prochainement et vous dirai à quoi elles sont destinées, si vous n'avez pas déjà deviné ?

 

 

 

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