Lezione in canzone

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Depuis quelques semaines, mon fils a commencé à apprendre l'italien. Je m'y suis mise aussi : ce sont nos origines après tout ! (Mes grands parents maternels étaient italiens). Il suit chaque jour ses cours en ligne avec application (beaucoup plus que ses cours scolaires, d'ailleurs). Pour ma part, j'ai choisi d'apprendre l'italien en chansons. Dans ma famille, les femmes ont toujours chanté. Mes deux grands-mères, ma mère, faisaient la cuisine en chantant. Je fais la même chose ! (Ah oui, moi je siffle comme un merle aussi, parce que je suis un oiseau).

J'écoute donc des chansons matin et soir, les paroles s'imprègnent naturellement dans ma mémoire et le texte que j'avais du mal à retenir la veille est acquis sans effort au matin. J'ai même essayé avec le refrain de la chanson en hébreu d'un post récent : ça marche aussi ! (Juste un peu plus long car là je dois apprendre phonétiquement).

Voici donc la chanson qui me sert de réveil actuellement, et je vous assure que ça fonctionne mieux que trois "caffè stretti"!

 

La vita

 
Quanti giorni vuoti
Quanti giorni tristi
In questa nostra vita
Quante delusioni
Quante inutili passioni
Nella vita
Quante volte abbiamo detto basta
Hai disprezzato questa vita
Mai una volta che pensiamo
A quello che ci porta questa vita
 
Ah, la vita
Che cosa di più vero esiste al mondo
E non ce ne accorgiamo quasi mai
Quasi mai, quasi mai
 
Qualche volta abbiamo
Come un senso di paura della vita
Anche se ci sono tante cose
Che non vanno nella vita
Ma che cosa pretendiamo
Cosa ci aspettiamo dalla vita?
No, non è possibile sprecare inutilmente questa vita!
 
Ah, la vita
Più bello della vita non c’è niente
E forse tanta gente non lo sa, non lo sa, non lo sa
Ah, la vita
Che cosa di più vero esiste al mondo
E non ce ne accorgiamo quasi mai
Quasi mai, quasi mai
 
La vita
Che cosa di più vero esiste al mondo
E non ce ne accorgiamo quasi mai
Quasi mai
La vita
 
 

 

A écouter ici interprétée par le groupe "Il Volo" (d'excellents chanteurs, et beaux en plus !)

Deux autres chansons que j'écoute en boucle :

"E penso a te"

"Ricordami"

Mais mon top one reste définitivement "Il mio rifugio"  de Riccardo Cocciante. Etrangement, j'adorais déjà cette chanson petite sans encore en comprendre les paroles. Mes parents avaient une cassette de chansons italiennes que nous écoutions sur la route des vacances. J'avais toujours une émotion particulière en entendant cette chanson. Maintenant que je la comprends, je l'aime encore plus !

 

"Tout tourne autour du soleil"

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La vie m'a dit :
"Sèche tes larmes, le Ciel ne se venge pas,
Reste toi, sois forte ou le monde te changera
Accroche-toi à ta flamme et transmute la fable
Relève-toi vite à chaque fois que ce monde te fait un croche-patte
Ne cultive pas la haine ou elle te mangera
Guéris car si tu es mal en toi-même, ce sera pareil autre part
Si tu cherches un coupable, regarde-toi dans la glace
Ta réalité tu la fais : elle n'est rien d'autre qu'une question d'octave"

La vie m'a dit  :
"Le bonheur dépend de ton regard
De ce que tu dégages, ceux qui n'ont pas peur du vide ne tombent pas
Car la peur attire tout à elle, magnétique
Les erreurs se répètent parce qu'on cultive l'amnésie"
Elle m'a dit  :
"Ne juge pas, évite les poncifs
Canalise tes analyses car tes pensées te construisent
Ne banalise jamais, tout est unique, médite ça
Et si tu ne sais où aller, recueille-toi, le Ciel te guidera"
 
La vie m'a dit qu'elle était plus grande que tout ce que l'on croit
Abondante, on l'imagine austère
Elle m'a dit  : "Ma puissance est en toi !
Fais le vide et retrouve-la, fais le vite et retrouve-toi !"
Lumière divine, oui, plus grande que tout ce que l'on voit
Enfant oublié de notre Terre
Elle m'a dit  :
"Le soleil est en toi et tout tourne autour du soleil !"
 
La vie m'a dit :
"Écoute les mots que je te souffle
Prends-toi en main plutôt qu'appeler au secours
Ancre-toi dans le présent et son mouvement
Apprendre à donner vraiment, c'est ne rien attendre en retour
Rien n'est trop tard : si tu crois t'être trompé de route
Écoute l'intuition, elle fera disparaître le doute
Elle te relie à toi-même, te délivre
Chaque humain est voué à briller, que le Ciel te bénisse !"

La vie m'a dit :
"N'aie pas peur de te tromper
Les erreurs font grandir et puis faut oser pour être entier
Il n'y a que toi qui décideras du sens de ton sentier
De lâcher prise, de résister, de voir la vie avec un grand V
Seul l'amour peut guérir, et ça personne ne pourra te l'enlever
Maîtrise ton esprit, tout ce que tu vis, tu l'as engendré"
Elle m'a dit :
"Ne te rends pas, ton âme ne se vend pas
Aime tout ce qui vit et tout ce qui vit te le rendra !"
 
La vie m'a dit qu'elle était plus grande que tout ce que l'on croit
Abondante, on l'imagine austère
Elle m'a dit "Ma puissance est en toi !
Fais le vide et retrouve-la, fais-le vite et retrouve-toi !"
Lumière divine, oui, plus grande que tout ce que l'on voit
Enfant oublié de notre Terre
Elle m'a dit :
"Le soleil est en toi et tout tourne autour du soleil !"
 
La vie m'a dit :
"Crois en toi, rien n'est impossible
Fuis l'orgueil, c'est par lui que les cœurs s'appauvrissent
Reste intègre, fille de la Terre, mensonge ne sera jamais vérité, même si des foules entières l'applaudissent
Parle vrai, pas comme ces mots qu'on a trop dits
Si tu n'ouvres pas ton cœur, comment veux-tu que la lumière s'introduise?
Reste fidèle à tes convictions, aime sans conditions"
Elle m'a dit :
"Pose-toi les bonnes questions !"

La vie m'a dit  :
"Toi seule connais tes rêves
Préserve-les car les dévoiler, c'est risquer de les perdre
T'accroche à rien, ici-bas tout est éphémère
Reste près de ton cœur même si tu passes par les ténèbres
Tout part de toi, ta réalité te reflète
Parce que l'on voit ce que l'on croit et que l'on est ce que l'on souhaite être"
La vie m'a dit :
"Ose-moi, reconnais-toi en l'Autre car l'Autre est un autre Toi !"
 
La vie m'a dit qu'elle était plus grande que tout ce que l'on croit
Abondante, on l'imagine austère
Elle m'a dit : "Ma puissance est en toi !
Fais le vide et retrouve-la, fais le vite et retrouve-toi !"
Lumière divine, oui, plus grande que tout ce que l'on voit
Enfant oublié de notre Terre
Elle m'a dit  :
"Le soleil est en toi et tout tourne autour du soleil !"
 
La vie m'a dit :
"N'oublie pas la magie de la sagesse
Dompte tes pensées, car d'elles émane chaque mot, puis chaque geste
Ma fille, les germes du concret fleurissent d'abord dans la tête
Enfant de la Terre, tu portes le secret de la Vie !"

Tout tourne autour du soleil mais pas autour du nombril de l'Homme
Le soleil est en toi
 
Kenny ARKANA     
 

Photo : W.P.         

 

Ecoute de toute ton amoureuse patience

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Ecoute de toute ton amoureuse patience

 

 

Quand tu écoutes avec le cœur, tu entends de l’intérieur.

Tu entends les lieux, les temps, tu entends parler les pierres, la neige et les étoiles.

Tu lis le monde à mains nues, en aveugle, et tu recueilles en toi les histoires que chaque être pulse.

Tu entends les gens de la même façon.

Tu entends ce que dit leur voix, ce que leur surface raconte, ce qu’ils acceptent de (te) montrer.

Et puis tu entends aussi ce qu’il y a derrière, plus loin. Leurs peurs. Leurs désirs. Leurs nœuds et leurs souffrances cachées. Tout ce qu’ils n’osent pas exprimer. Tout ce qu’ils n’osent pas avouer, assumer. Tout ce qu’ils ont enfoui et dont ils ne sont, parfois, même pas conscients. Tout ce qu’ils n’osent pas regarder en face et que, volontairement ou involontairement, l’espace de transparence en toi leur reflète.

Certains ne résistent pas à cette lucidité. C’est vrai qu’elle a quelque chose d’impudique. Tu entres brutalement, malgré toi, dans l’intimité des gens, tu les mets à nu sans prévenir. Certains te rejettent violemment, brûlés vifs par ce que leur renvoie le miroir. Certains t’agressent ou te malmènent, parce qu’ils ne supportent pas de regarder en face leur propre souffrance, quelles que soient la douceur et la délicatesse que tu mettes à la leur exprimer. Ils se sentent percés à jour et te fuient, ou te violentent, plutôt que de tomber le masque.

J’ai perdu des gens que j’aimais immensément par cet effet « révélateur » (au sens photographique du terme). Il m’a fallu longtemps pour comprendre pourquoi, car je n’étais pas consciente que j’agissais ainsi sur eux. Je pensais que c’était ma faute si la relation avait capoté. Je pensais avoir fait quelque chose de travers. En réalité, j’étais simplement en train de réaccorder de mon mieux le piano, avec dévouement, patience et maladresse - car moi aussi j'ai mes fausses notes. De rétablir amoureusement les harmoniques de nos âmes faussées par les tribulations de l’existence sur terre.

J’ai appris à mes dépens que peu d’êtres sont assez solides intérieurement pour affronter leur vérité. Pourtant, aucune couleur, aucune facette de l’expérience humaine n’est indigne d’amour, et ce sont au contraire les parts de soi les plus écorchées qui ont le plus besoin d’être accueillies à bras ouverts. Il n’y a rien, absolument rien dont on puisse avoir honte. Il n’y a que des êtres blessés et perdus qui font du mieux qu’ils peuvent.

Ces dernières années, je n’ai rien écrit. Je pensais que mon travail avec l’écriture était achevé, que la vie m’appelait à présent dans le murmure des forêts, dans le chant des rivières où je trempais ma voix et à la cime des montagnes venteuses d’où je contemplais le ciel et le monde.

Aujourd’hui, je suis rappelée en bas et je sais que je vais encrer d’autres pages blanches. Autrement. Mon travail actuel consiste à capter les non-dits, libérer les secrets, défaire les nœuds. Tremper ma plume dans le cambouis épais de l’incarnation et transmuter ses ratures en enluminures.

Je ne suis plus interprète d’une partition, je suis alchimiste.

Je ne suis plus écrivain, je suis sourcière.

 

Par la fenêtre

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Par la fenêtre...

 

Dans un article précédent, je vous parlais des ateliers d'écriture en ligne que je propose depuis cette année. Pour l'atelier du 15 février, j'avais proposé aux participants d'imaginer un texte à partir d'une image. Nous sommes deux à avoir choisi la même. Avec l'accord de C., je vous offre ici nos deux textes en partage.

 

Par la fenêtre

 

Lire le texte de C.

Lire mon texte

Intérieur, extérieur

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Intérieur, extérieur

 

Par la fenêtre du passé, je regarde les absents de ma vie. Ceux qui manquent chaque année à l’appel, ceux qui sont partis trop tôt, trop brutalement, trop injustement, et surtout ceux que rien ne remplace. Ni les portraits sur le buffet, ni les objets familiers, ni les albums photo, ni les souvenirs.

A côté du buffet, la pile de livres comme autant de fenêtres ouvertes, autant d’évasions possibles et d’échappées qui m’ont aidé à vivre, à trouver l’oxygène, à ne pas rester crucifié sur les écueils de l’absence tandis que le torrent de la vie, inlassable, les contournait pour poursuivre son cours. La vie indifférente à nos malheurs, à nos bonheurs humains. La vie qui coule sans fin, quoi qu’il arrive. Et moi qui, au lieu de couler avec elle, tentais désespérément de ne pas couler tout court. Je me suis rempli, gavé, saturé d’activités, de déplacements, d’étourdissements, de connaissances pour oublier ce pli, cette fente laissée dans l’eau à la chaque perte de chaque cher, cette coupure jamais cicatrisée d’un scalpel incompréhensible et soudain, tombé chaque fois comme un couperet douloureusement inacceptable. Chaque nouvelle incision ravive les précédentes et me vide lentement par cette plaie de l’âme. J’ai compensé comme j’ai pu : grâce au travail, grâce aux responsabilités, grâce à la famille, grâce à la culture, grâce aux amitiés, grâce à la nécessité d’avancer, vite, efficacement… et grâce aux livres. Cette stratégie de survie m’a permis de maintenir un équilibre bancal. Fragile, mais durable. On peut vivre avec un membre en moins, ou même plusieurs. On doit donc pouvoir vivre aussi avec un, ou plusieurs, êtres chers manquants. C’est du moins ce que je croyais.

Par la fenêtre du séjour, le renouveau entre à grandes et profondes bouffées, m’apportant les parfums et les chants du dehors. Les perce-neige et les crocus sont arrivés les premiers, puis les pâquerettes, les pissenlits et, depuis peu, d'immenses brassées de boutons d’or.  Les graminées et les feuillages reverdis dansent. Un vent tiède passe, doux comme une caresse. Pourtant, le matin, le givre vernisse encore les marches et les rend glissantes.

Tu arrives sur mon coeur à l’hiver de ma vie comme un printemps inespéré. Me voici sur le seuil.

Est-ce que je vais sortir ?

 

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