Expérience

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Roberto Weigand, 1968 | Tutt'Art@ | Pittura * Scultura * Poesia * Musica

Image : Roberto WEIGAND

  

Avec qui d'autre partager cette expérience intime s'il en est ?

Celle qui consiste à mettre en péril son cerveau :

soit ça marche et toutes vos certitudes sont foudroyées.

Soit ça ne marche pas et ce qui vole en éclats,

ce sont vos rêves.

  

Patrick BURENSTEINAS

"Un alchimiste raconte"

 

"Le saviez-vous ?" - Les alphabets abjad et le boustrophédon

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tav signification lettre hébraique

"Tav", 22e lettre de l'alphabet hébraïque, correspond au "Tau" grec et au "T" latin.

Dernière lettre de l'alphabet, elle symbolise, dans la Kabbale juive, l'aboutissement de la quête, l'alliance de l'homme et de Dieu, la réunification des opposés, le sceau divin.

Source : www.jepense.org

 

Un alphabet abjad est un alphabet dont les graphèmes (lettres, unités de base) sont exclusivement des consonnes. Les voyelles dans un tel alphabet sont implicitement dictées par la phonologie : le lecteur doit connaître la langue pour en rétablir toutes les voyelles.

Les alphabets consonantiques modernes, par exemple hébraïquearabe ou syriaque, descendent tous de l'alphabet phénicien ou araméen, eux-mêmes descendants de l'alphabet protosinaïtique.

Tous les alphabets consonantiques connus s'écrivent de droite à gauche, à l'exception de l'alphabet ougaritique, qui s'écrit de gauche à droite. Cependant, certains alphabets consonantiques anciens comme le phénicien ou le protosinaïtique pouvaient s'écrire en boustrophédon.

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 Ci-dessus : Inscription en boustrophédon de Sigée (Grèce ancienne), vers 550-540 avant l'ère chrétienne

( Parenthèse : Le boustrophédon est une écriture dont le sens de lecture alterne d'une ligne à l'autre, à la manière du bœuf marquant les sillons dans un champ, allant de droite à gauche puis de gauche à droite. Le terme vient de l'adverbe grec ancien βουστροφηδόν boustrophêdón, de βοῦς boũs « bœuf » et στροφή strophế « action de tourner », allusion au trajet des bœufs lors du labour dans un champ. Souvent, le tracé des lettres est également inversé en changeant de sens ; par exemple, la lettre Є tracée de gauche à droite deviendrait Э de droite à gauche. Le boustrophédon a été principalement utilisé à des stades anciens d'écritures avant que celles-ci ne se fixent dans un sens précis : le grec, par exemple, s'est d'abord écrit de droite à gauche. En art, le terme s'emploie pour la réalisation de certains vitraux médiévaux. Par exemple, la verrière de la Passion de la cathédrale Notre-Dame de Chartres doit être lue en boustrophédon ).


 Vitraux du portail ouest de la cathédrale de Chartres. La verrière de la Passion est à gauche.

 

Dans les alphabets consonantiques, il est fréquent que les lettres changent plus ou moins de forme selon leur place dans le mot : une lettre en début, milieu et fin de mot n'a pas nécessairement la même graphie.

Le xiao'erjing et l'écriture ouïghoure arabisée sont des exemples d'alphabets vocaliques issus de l'alphabet consonantique arabe, ils possèdent des lettres supplémentaires pour indiquer toutes les voyelles.

L'alphabet du yiddish (judéo-allemand) est quant à lui un exemple d'alphabet vocalique issu de l'alphabet consonantique hébraïque, qui comporte 22 lettres dont 4 sont des semi-consonnes (ou semi-voyelles, selon le point de vue) : elles sont employées comme des consonnes dans l’écriture de base, mais aussi, occasionnellement, comme voyelles dans certaines orthographes simplifiées de la langue hébraïque.

 

 Les 22 lettres de l'alphabet hébraïque dans différentes polices de caractère.

 

Toutes les adaptations de l'alphabet arabe ne sont pas des alphabets vocaliques, par exemple l'alphabet persan et l'alphabet jawi (utilisé pour les langues malaïques en Malaisie, en Indonésie, à Singapour et dans les provinces du sud de la Thaïlande) sont restés consonantiques.

 Sources : Wikipedia

  Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

 

Paradoxes

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"J'ai souvent pesté : "J'arrête ! Tout ça ne sert à rien, je perds mon temps !", et j'ai juré de ne plus revenir dans mon laboratoire, j'en ai même jeté la clé. Et j'y suis chaque fois retourné. Et je ne regrette rien. Mais j'en avais du boulot à abattre, de la colère à sortir, des scories à purifier, de la sagesse à grignoter, pas à pas, sur le bloc d'impatience dont j'étais fait ! (...).

Qu'est-ce qui a bien pu se passer ce jour-là pour que ça marche ?

Ce jour-là, "j'étais dedans", je ne peux pas mieux dire. C'est toute la différence entre le technicien et l'artiste. Mais à cette époque, je ne le savais pas encore. On peut dire que j'ai eu "le nez creux", autrement dit que j'ai été "bien inspiré" de retirer mon creuset au bon moment. On peut dire aussi que je l'ai senti, que je l'ai su sans savoir pourquoi. Toujours est-il que, ce jour-là, j'ai appris à faire confiance à cette intuition du moment propice. Comme le cuisinier qui sait exactement quand stopper la cuisson. Et aujourd'hui je réussis à coup sûr cette opération, à l'aveugle. Je sais quand il faut arrêter. Je le sais, c'est tout.

On peut parler de confiance (...). Mais il y a autre chose de très particulier et néanmoins essentiel, c'est le rapport à l'attente. Il faut être à la fois disponible à ce que quelque chose advienne, mais sans l'attendre non plus. A la fois engagé dans ce que l'on fait et dégagé d'une attente qui serait une forme de pression. Etre pleinement là mais sans offrir de résistance. C'est beaucoup de paradoxes ! Mais c'est pourquoi on parle de voie initiatique et non pas de cours de chimie.

Aujourd'hui, je suis capable de donner ce conseil à mes élèves, que je ne conaissais pas encore quand j'étais apprenti moi-même, mais j'en ai fait l'expérience petit à petit et cette expérience s'est manifestée :

 

Si on n'attend rien, on trouve tout ;

si on attend quelque chose,

on ne pourra trouver que ce que l'on attend.

 

 

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Vigilance

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"Nous vivons dans une véritable addiction au temps (...). Je crois que plus un pays est industrialisé, plus on y est esclave du temps. Un temps qui morcelle, condamne, contraint, pressurise et juge. S'il est vrai que le temps, comme on dit, c'est de l'argent, alors l'éternité, c'est de l'or  ! (...)

Je ne peux plus courir ou plus exactement, je ne veux plus courir. Dans la rue, les gens marchent souvent beaucoup plus vite que moi. Je me sens dans un décalage d'observation. J'ai l'impression d'être à côté, de n'être pas tout à fait dans le même monde. Dans un état de lenteur qui accroît mon discernement, qui rend chaque instant plus riche, plus dense d'informations, mais moins agité.(...)

Je suis encore plus sensible qu'autrefois au spectacle de mes contemporains piégés dans le temps. Ceux qui répètent : "Je n'ai pas le temps". Et en effet, ils ne l'ont pas, ils en sont les esclaves. Résister au monde agité autour de nous demande une véritable vigilance; cela fait partie de la tentation. Le monde est très sollicitant, on est vite tenté de se mettre au rythme des autres.

Mais attention ! Quand on reprend la cavalcade comme autrefois, arrive toute la cohorte de jugement, d'énervement et de doute. (...) On accepte cette accélération, puis cette petite entorse à nos principes, et puis celle-là, on rogne insidieusement sur sa paix, sans en prendre conscience, et puis, à un moment, on a basculé, c'est fichu, on l'a perdue.

La paix intérieure est un trésor précieux que personne ne vous vole : c'est vous qui la perdez si vous baissez la garde devant vos propres démons. (...) Autrefois, un rien pouvait m'énerver. Aujourd'hui, je vois venir le démon, je lui fais faire trois pas de danse et ça va mieux. Je ne suis toujours pas un saint. Mais aujourd'hui j'ai le temps." 

 

 

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Réalités

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"Un autre livre est venu nourrir mes interrogations : "La vie et l'Âme de la matière", de François Jollivet-Castelot (paru en 1893, donc avant la théorie de la relativité, qui date de 1905). L'auteur s'y présente en tant que "hyperchimiste" et postule que "quelque chose d'impalpable" accompagne la matière.

Sur ce quelque chose, il postule qu'on peut avoir une action et engendrer une réaction. En somme, qu'il y a un esprit qui va avec la matière, et qu'en travaillant avec l'esprit, on observe des conséquences sur la matière. Et l'ouvrage est assorti de recettes, d'expériences à tenter soi-même. C'était tentant !

Ne serait-ce que pour prouver, une fois de plus, que c'était faux.

Sauf que ça fonctionnait...

(...) Aujourd'hui, j'irais encore plus loin : je dirais que le monde rationnel n'est jamais qu'un hasard auquel on s'est habitué (...).

Einstein disait que la force de l'univers la plus difficile à surmonter est l'habitude. A cette époque de ma vie, je crois que j'étais mûr pour changer d'habitude et même de paradigme.

(...) Je le dis autrement à nouveau : on a besoin que cette réalité non ordinaire nous prenne par la main et nous tire vers l'extérieur. On l'invoque, on l'appelle, elle se manifeste, elle nous attrape et puis elle nous tire vers elle... si on ne résiste pas. Et tout le travail de l'alchimiste, c'est de se préparer à ne pas offrir de résistance.  C'est ce que j'ai mis du temps à comprendre." 

 

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