Sur la route

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Quand je voyage en voiture, je n'écoute en général pas ou peu de chansons, car les paroles captent immédiatement mon attention et me rendent inattentive à la circulation. J'ai déjà du mal à ne pas me laisser distraire de la conduite par toutes les beautés que m'offre le décor  : hier par exemple, j'ai pris un virage un peu  artistiquement parce que j'étais concentrée sur un morceau d'arc-en-ciel au-dessus des montagnes, et une fois, j'ai raté mon itinéraire à cause d'un envol de pétales de fleurs qui traversait la voie. Sans parler de tout ce qui se passe à l'intérieur de moi en même temps que je roule... Il faudrait peut-être que je demande une voiture avec chauffeur, mais quel chauffeur accepterait de rouler avec une vagabonde imprévisible comme moi ?

Bref, j'écoute plutôt de la musique instrumentale, en particulier tsigane. Ce doit être un gène de famille puisque ma belle-soeur surnomme mon frère "le gitan". Un de mes groupes préféré est Bratsch (dont le nom signifie "Frères"). Ils sont mon boosteur de bonne humeur : peu de mes déprimes résistent à leurs interprétations, celle-ci par exemple.

 

 

 

Sur l'album "Correspondances", il y a un rare morceau chanté et en italien que j'aime beaucoup. Il m'a permis de reprendre mes "Lezione in canzone" dont j'avais besoin : j'ai fait beaucoup trop de français ces derniers temps !

Je ne suis jamais triste de rentrer : j'aime partir, j'aime retrouver mon nid. Ce sont deux plaisirs, deux modes de vie  complémentaires et différents. De toute façon, je repars début mai... j'ai définitivement l'âme d'une nomade !

J'ai beaucoup voyagé, jeune, avec mon père, et le fait qu'il soit mort l'année de sa retraite sans avoir profité de la vie m'a incitée encore plus à ne pas attendre les vacances ou la retraite pour partir. On ne sait jamais quand on part. Ici aussi, nous sommes de passage... Alors voyageons, chantons, vivons et... soyons "bratsch" ou "fratelli" !

 

 

La beauté du coeur

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À tous les utopistes et à tous les rêveurs
Tous les fraternels de ce monde
À mes frères anarchistes, à la beauté des fleurs
À cette petite fille sous les bombes
Dessinant une étoile comme une destination
Créant de sa plume orpheline
À ces gens bras ouverts qui offrent l'horizon
Aux yeux de ces enfants de l'exil

À celui qui héberge celui qui va sans toit
Au migrant accueilli en chemin
Au soignant tenant main à celui qui s'en va
Au mendiant, à l'offrande du vin
À l'alcool partagé à celui qui a froid
À celui qui offrira son pain
À ces gens dont la vie reste le seul combat
À celui dont survivre est le destin

À celle qui donnera le sein à l'orphelin
À ceux dont le seul dieu est partage
À la mère pardonnant un jour à l'assassin
De son enfant sachant les naufrages
Que la haine fait ici quand sonne la vengeance
À celui dont le cœur reste amour
À ces âmes éclairées qui n'ont pour seule violence
Que les larmes à leurs yeux en tambours

À l'animal courant droit vers le sacrifice
De sa vie pour sauver son maître
À celui se jetant corps dans le précipice
Pour remonter le corps d'un autre être
À celui dans les flammes qui sacrifie sa vie
Pour tenter de sauver un berceau
À l'oiseau dont les ailes blessées par le fusil
Recouvrent leur envol pour là-haut

À ces chants de marins, la nuit venant du large
Ami trinquons nos vins, nos sanglots
C'est à l'encre des yeux que s'écrivent nos pages
Aux mémoires de ceux partis là-haut
Aux étoiles éclairant l'univers de la nuit
Des prénoms de nos amis morts
À ces soleils toujours faisant naître la vie
Des ténèbres en accouchant l'aurore

Au partage de l'avoir pour la beauté de l'être
Puisque c'est notre histoire, malheureux
Toujours la lutte entre l'être ou bien le paraître
Entre le milliardaire et le gueux
À celui dont la gloire se compte en offrant
Bien plus qu'en nombre de diamants
À ces gens qui n'ont rien que leur propre viande
Si tu savais comme leur cœur est grand

À ces adolescents pavés contre matraques
Poing levé vers le ciel, tête haute à la mort
À ces fous magnifiques, la rose face aux chars
Corps des disparus de ces navires sans port
Qui seuls face au naufrage bravant tous les typhons
Dans la brume soudain aperçoivent une plage
À celui dont l'amour le laisse sur un carrefour
Comme on laisse une balise, comme on laisse un bagage
 
À la femme violée redécouvrant tendresse
À ces enfants battus découvrant la caresse
Quand l'amour vous offre la délicatesse
Au croyant sans église redécouvrant la messe
À toute l'humanité dans ce mouchoir tendu
À celui dont les yeux s'inondent sous les crues
Contre tous les outrages, contre toutes les moqueries
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil

Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
Contre tous les outrages, contre toutes les moqueries
Il n'est pas de plus grand courage qu'être gentil
                                                                  
Damien SAEZ



Ephémère

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Éphémères | Espace pour la vie

 

Si les nuits d'été on passe des heures à regarder l'ciel 

À attendre le passage éclair des étoiles filantes 

C'est que le charme de la vie a un plus beau potentiel 

Quand les choses sont fragiles et les secondes fuyantes 

 

L'étoile filante ne s'installe pas, elle s'envole et disparaît 

On l'attend, on l'espère pour un plaisir furtif 

Il faut saisir l'instant, pas la seconde d'après

 Les bonheurs les plus intenses sont souvent fugitifs 

 

Le précaire ça génère, l'émotion s'accélère 

Pour défaire et refaire, laisser faire l'éphémère 

Pour se sentir vivant loin des routines amères 

Laisser taire l'ordinaire, laisser faire l'éphémère 

 

Rien n'est jamais fini, jamais figé, jamais éternel 

C'est juste un prêt la vie, un trait léger de craie dans le ciel 

Rien n'est jamais perdu, jamais foutu, jamais immobile 

Y a pas d'avant, pas d'après, rien d'indélébile sur cette Terre 

Que de l'éphémère 

 

Il ne restera rien de nos livres, de nos rimes, de nos lignes, de nos vies furtives et fragiles 

On s'en va dans l'abîme, dans le vide mais qui sait, on laissera même un film,

un faisceau dans la nuit 

Il ne restera rien de nos livres, de nos rimes, de nos lignes, de nos vies furtives et fragiles 

On s'en va dans l'abîme, dans le vide mais qui sait, on laissera même un film,

un faisceau dans la nuit 

 

Que de l'éphémère 

Laisser faire l'éphémère 

Les jours passent et tout s'efface 

 Les jours passent...

 

 

 

Grand Corps Malade solo, c'est déjà une merveille... Associé à Ben Mazué et Gaël Faye, ça donne ce petit bijou ! Je crois que je vais m'offrir cet album !

 

 

 

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