Atelier de conte et d'écriture autour des mots (1) (2012)

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Atelier de conte et d'écriture

sur le thème des MoTS

 

 

L'atelier est proposé à "Raconte-moi encore" avec Sylvie Beythan-Ory, conteuse.

Après notre création à 4 mains autour du "Coquelicot qui se sentait tout seul" l'été dernier, nous avons eu envie de nous associer pour une nouvelle activité, davantage centrée sur l'écriture mais toujours dans une approche ludique.

  

 

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Atelier de conte et d'écriture autour des mots (1) (2012)

En savoir plus sur "Raconte-moi encore" 

 

En savoir plus sur la présentation à 2 voix et 4 mains

du "Coquelicot qui se sentait tout seul..."

 

 

Dix enfants de 8 à 10 ans sont présents, tous francophones. Pour certains, le français n'est pas la langue maternelle. Une partie d'entre eux me connaît à travers l'atelier sur le Coquelicot.

Après l'accueil et les présentations, Sylvie conte, seule, la brève histoire de "L'attrapeur de mots" (disponible en poche ou en album).

 

 

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En savoir plus sur le livre et son auteur / commander le livre

 

 

Nous laissons le public exprimer ses impressions et ses questions sur l'histoire. Puis, nous proposons aux enfants trois jeux d'écriture, entrecoupés par un goûter entre le 1er et le 2e jeu. Durant le goûter, le jeu du "téléphone arabe" nous permet de nous amuser tout en restant dans le thème.

 

 

extrait 4 

Jeu n°1 : Ecrire collectivement des "cadavres exquis"

 

Je présente rapidement le jeu et ses principes aux enfants : son origine, ses créateurs, l'importance du hasard et de l'effet de surprise...                 

Nous avions prévu différents "trésors à mots" où les enfants en panne d'idées pourraient piocher des noms, des verbes, des adjectifs...

Dans l'ensemble, ils n'en ont pas eu besoin : leur imagination et leur vocabulaire ont suffi.

Certaines créations sont vraiment "exquises" (pour ma part, j'aime particulièrement les deux dernières !!).

 

Lire les cadavres exquis obtenus

En savoir plus sur le jeu du "cadavre exquis" 

 

 

 

 

extrait 1 

Jeu n°2 : Par deux et à l'écrit, transformer un texte en "attrapant" 10 de ses mots au choix (minimum) et en les remplaçant par d'autres mots.

 Les mots utilisés pour la réécriture peuvent être choisis :    

*de façon aléatoire, comme dans le cadavre exquis, pour "casser" la logique et créer des associations d'idées surprenantes

*de façon à recréer un autre texte, cohérent mais différent du premier, écrit avec un humour "décalé". 

 

 

 

Lire quelques exemples

 

 

          extrait 2 

Jeu n°3 : A l'oral, en conclusion de l'atelier . Se mettre dans la peau du personnage et donner libre cours à son imagination.

 "Si c'était toi l'attrapeur de mots, quels mots attraperais-tu ? Pour en faire quoi ? Comment t'y prendrais-tu pour les voler ?" etc

 Là encore, les idées des enfants sont originales, personnelles et très variées. Personne n'a répondu "je ne sais pas" ! 

 

 

Lire les propositions des enfants 

 

 

 

"Derrière le rideau"

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Elle était née sans bras. 

Sans bras elle était née… 

Ainsi la vie l’avait-elle voulu. 

On ne discute pas avec la vie, pas vrai ?

 

Elle était née sans bras et elle s’en désolait. 

Les autres se moquaient d’elle :

 

« Des bras ! Mais pour quoi faire ? On ne voit vraiment pas à quoi ils pourraient bien servir… »

 

Elle, elle le savait, pourtant. Si elle avait eu des bras, elle aurait été tellement plus rayonnante. Elle aurait pu donner tellement plus d’amour, de douceur, de lumière. Elle aurait pu atteindre des régions tellement plus noires et reculées. Il y avait tant de peines et de douleurs à porter et à illuminer, en bas… elle le savait.

  

Les autres n’étaient pas d’accord.

 

« Nous vivons dans le ciel. C’est là qu’est notre place. Si notre rôle était d’aider les créatures de la terre, alors, oui, nous aurions des bras. Mais nous n’en avons pas. C’est bien la preuve que nous devons rester à notre place, et nous contenter de briller ici, de loin, du haut du ciel. »

  

De fait, les étoiles ont des bras. Mais des bras si petits… si fins… si transparents… si loin de la terre et de ceux qui l’habitent… que de là-bas, on ne les voit presque pas. Pour elle, ses bras d’étoile n’étaient que des moignons. Des bourgeons jamais épanouis. Des ailes rognées qui suffisaient à la porter dans le ciel, à l’accrocher dans l’infini, mais trop faibles pour lui permettre de se déplacer, de choisir où et à qui porter sa lumière…

 

 Si l’étoile tenait tant à rejoindre la terre, c’est aussi qu’elle y avait un ami. Un arbre. Un plaqueminier. 

 

L’amitié d’arbre à astre n’est pas chose facile. Ils ne pouvaient se retrouver que la nuit. Ils avaient besoin du vent et des oiseaux pour se porter leurs paroles. Entre l’aller et le retour, il pouvait s’écouler plusieurs années-lumière. Sur le voyage des messagers planait la menace de mille dangers imprévisibles... Des mots se perdaient en chemin… D’autres disparaissaient mystérieusement, percutés par un astéroïde… attirés par la force gravitationnelle d’une planète trop lourde… effilochés aux piquants d’une galaxie. Les murmures de l’arbre à l’astre, les lueurs de l’étoile aux branches du plaqueminier, arrivaient souvent incomplets, déformés, incompréhensibles… ou, pire, ils n’arrivaient jamais. Mais eux étaient habitués à cette conversation trouée d’intervalles et d’attentes, aux mailles si fines qu’elles semblaient toujours prêtes à se déchirer. Les silences aéraient leur dialogue comme une partition. Leur amitié coulait rivière : tantôt visible, tantôt cachée.

 

Une époque de plomb tomba sur le monde. Un temps immobile où même le vent fut à bout de souffle. Un temps de sécheresse glacée qui chassa les oiseaux. Ceux qui voulurent rester gelèrent les uns après les autres. Leurs petits corps raidis percutaient le sol avec un bruit mat.

 

Peu à peu, lentement, l’arbre dépérissait. Il ne pouvait quitter l’endroit où étaient plantées ses racines. Il ne pouvait pas plus quitter la terre que l’étoile ne pouvait quitter le ciel…

 

Faute de vent, faute d’oiseaux, faute de nuages pour porter les messages et protéger les oiseaux, l’arbre et l’étoile devinrent invisibles l’un pour l’autre. Une poussière de temps, un sable de silence amoncelèrent entre eux des dunes hautes comme des murs.

 

L’arbre perdit ses fruits. Puis ses feuilles. Un tapis feu et vert s’étendit sous ses branches, qui pourrit, se décomposa, disparut finalement, absorbé par l’humus. Dans les secrets de son écorce, une dernière sève, très faiblement, palpitait encore.

 

L’étoile ne voyait plus son ami l’arbre, mais elle sentait qu’il épuisait ses forces. Si elle n’avait que des moignons de bras, les étoiles ont un cœur, et le sien lui disait que l’arbre avait besoin de sa présence. Il se tordait de ne pas savoir comment la lui apporter.

 

Epinglée à la nuit comme un papillon à la planche d’un collectionneur, l’étoile vit, la première, luire au loin les yeux vides du fourgon lancé à toute allure sur le chemin de la forêt.

 

L’arbre, perçut, le premier, le cliquetis des haches et des scies bringuebalant à l’arrière.

 

La nuit allait finir.

 

Le jour se levait, près de les séparer sans qu’ils aient pu se dire au revoir.

 

Au moment où la dernière goutte de sève du plaqueminier s’éteignit, l’arbre se sentit soulevé de terre par la force d’une tendresse inouïe.

 

Stupéfaites, les étoiles virent passer devant leurs yeux incrédules le premier arbre volant de leur histoire d’étoiles. Silence abasourdi… De mémoire d’étoile, jamais on n’avait assisté à pareil prodige.

 

Mais le véritable prodige était ailleurs. L’arbre ne volait pas. Il était maintenu dans l’air par une infinité de bras qui, supportant délicatement ses racines, son tronc, ses branches, et jusqu’à la pointe de ses derniers rejets secs et nus, lui faisaient traverser l’espace en le berçant dans leur filet de lumière.

 

Tous ces bras émanaient de la petite étoile, - celle qui, si longtemps, s’était désespérée de ne pas en avoir.

 

« Mes enfants, dit la lune. La nuit va s’achever, et tout ceci disparaître avec nous. Ce qui a disparu n’en continue pas moins à exister quelque part, même s’il passe dans l’invisible. A compter d’aujourd’hui, il poussera parmi nous un arbre de la terre, veillé par une étoile qui étendra sur lui les rayons de ses bras comme un soleil caché. Regardez bien autour de vous. Peut-être y en a-t-il d’autres, peut-être forment-ils même une immense forêt…

 

Les étoiles naissent sans bras, mais il peut arriver qu’il leur en pousse.

 

Les arbres vivent, et naissent, et meurent en terre, mais la même force qui fait pousser des bras aux étoiles peut les arracher de la terre et les replanter ailleurs, même en plein ciel.

 

Le monde est bien plus vaste et bien plus étonnant que le minuscule coin de l’espace où vous êtes rassemblées et que vous croyez connaître, mes enfants.

 

L’univers est bien plus inventif et plus aimant qu’un collectionneur qui épinglerait les étoiles sur une planche et les feuilles d’arbre sur une autre. Des liens invisibles et secrets unissent toutes choses. Des formes de vie inimaginables se côtoient, se rejoignent et, plus inimaginablement encore, s’allient. Le jour nous retire du regard des hommes. Nous sommes cependant toujours là, derrière le rideau. Nous n’avons pas changé de place. Nous sommes seulement masquées… jusqu’à la prochaine nuit. Ce soir, nous reviendrons. Alors, de nouveau, nous ouvrirons pour ceux qui voudront les franchir les portes d’émerveille». 

 

 

08.01.2012

Texte placé sous copyright

 

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Nouveau texte -

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Il ne se lassait pas des couleurs du ciel. Tous les jours ce spectacle. Tous les jours différent. Chaque minute de chaque jour. Et gratuit, en plus…

 

 

Il faut dire qu’il n’y avait pas si longtemps, il ne savait plus rien de la couleur du ciel. Il l’avait oubliée. Elle appartenait à un autre temps, à un autre monde, - un temps où il circulait encore normalement, sans ce poids sur le dos, sans ce nœud au fond de la poitrine, en un lieu où le danger ne se tenait pas en embuscade à chaque coin de rue et où chaque passant ne recelait pas une menace…

 

A l’extérieur, le ciel n’avait plus de couleur. La fumée et la poussière bouchaient l’horizon, supprimaient le décor. De jour comme de nuit, leur ombre opaque et suffocante occupait la ville, ensevelissant tout sous son plomb flou.

 

Même à l’intérieur de sa cachette, les rares rais de lumière qui filtraient entre les volets clos, cloués depuis la rue, avaient la clarté grisâtre de ces jours sans fin, de ces heures toutes pareilles, ni diurnes, ni nocturnes, de ces jours de traque, de faim, de froid, de terreur…

 

Secouant ses épaules, il franchit l’arche de pierre et se résolut à quitter l’ombre protectrice du vieux mur. Décidément, il ne s’y faisait pas… A pouvoir sortir sans danger de chez lui. A pouvoir marcher au grand air, sous ce ciel bleu, si bleu. Un ciel dont ne pouvait plus tomber aucune bombe. Sur des trottoirs encore entiers, que ne joncheraient jamais des cadavres fauchés par la faim, la maladie ou les tirs. Ici, même les chats morts, ils les ramassaient. Ils n’avaient pas besoin de les manger… ni les rats, non plus. Etait-il croyable qu’à quelques heures d’avion seulement, le cauchemar continue ?

 

Contrairement à eux, nés ici, il lui était impossible de ressentir comme une actualité irréelle les images de mort et de désolation, les échardes de honte crachées par la télé entre deux salves de cruauté ordinaire, tout aussi anodines que le génocide des siens. Ces scènes existaient dans sa chair avec une telle intensité qu’à les voir bruyamment laper leur potage, l’œil tourné avec indifférence vers leur écran, il lui prenait des envies de meurtre.

 

Il y avait aussi les cicatrices en travers de son dos. Là où les balles avaient failli toucher la moëlle épinière. Il y avait son boîtillement, cette démarche hésitante qu’il traînerait jusqu’à la fin de ses jours. Il y avait surtout sa famille, ses amis restés là-bas… ceux qui étaient déjà morts, ceux dont il était sans nouvelles, ceux qu’il avait parfois (souvent !) le remords de trahir en jouissant de cette paix et de ce confort immérités. Enfin, ce confort… tout était relatif … Mais un squatt et quelques petits boulots au noir, même pénibles, même mal payés, c’était déjà mieux… que… là-bas…

 

Il serra au fond de sa poche, pour se redonner du courage, les faux papiers qu’il venait enfin d’obtenir au nom de Michel Drot. Sa peau à peine hâlée, ses yeux clairs rendraient la mystification plausible. Il attirerait moins l’attention que ses compagnons de galère à qui leur peau sombre, leurs yeux bridés valaient des contrôles à répétition. Ces précieux feuillets lui avaient coûté la quasi-totalité de ses maigres économies. Grâce à eux, il espérait trouver du travail, un logement, une identité, même fausse, qui lui permettraient de faire venir ici… peut-être… ceux qu’il aimait… peut-être… s’il parvenait à retrouver leur trace…

 

Une fois de plus, en passant devant le trompe l’oeil paisible de la façade qui lui assénait son bonheur bourgeois, artificiel et désuet, il se dit que ce pays d’’ »accueil » où il était venu jouer sa fortune était lui aussi un trompe l’œil, une façade peinte sur un mur épais et obtus. Une maison dont les portes restaient verrouillées, dont les vitrines affichaient une fausse transparence et dont les escaliers avenants ne menaient nulle part, parce qu’on ne pouvait les emprunter qu’à condition de faire partie de l’illusion générale.

 

Laissant l’image derrière lui, il bifurqua dans la rue baignée de soleil.

 

Trompe l’œil ou pas, il finirait bien par trouver sa place. Son vrai prénom, celui qu'avaient choisi ses parents, c’était Slobodan. Dans sa langue, ça voulait dire : « libre ».

 

 

Alphomega---httpwater-spring.over-blog.comarticle-place-de-.jpg                                                                                       Photo : Alphomega

         

28.09.2012

Texte à paraître prochainement, placé sous copyright.

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Atelier de conte, lecture et jeu autour des sorcières

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Atelier de conte, lecture et jeu

sur le thème des soRcièReS

 

 

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Les ateliers au Coin de Lecture "Il était une fois Asbl"  commencent d'ordinaire par la lecture d'un album, suivie d'une activité manuelle en rapport avec l'histoire proposée. Pour cet atelier (1h), j'ai remplacé l'activité manuelle par des jeux collectifs.

  

A leur arrivée, j'explique aux enfants que j'ai besoin de leur aide : les sorcières des livres de la bibliothèque, jalouses de celle qui a été retenue comme "vedette" du jour, ont tout mis en oeuvre pour m'empêcher de leur raconter son histoire. Avant de pouvoir écouter l'histoire prévue, ils doivent donc m'aider à résoudre 3 défis :

 

* chercher dans la bibliothèque cinq objets dont j'aurai impérativement besoin pendant le "spectacle"

* reconstruire ensemble la maison de Pierre, le héros de l'histoire, que les sorcières ont démolie...

 

 

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* enfin, deviner à l'aider d'indices de couverture, piochés à tour de rôle dans une citrouille, quelle histoire sera lue : chaque indice élimine l'un des "livres-intrus" que les sorcières ont mélangés à mes affaires. A la fin ne reste que LE livre du jour.           

 

 

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Enfin, le bon livre est identifié et la lecture commence... C'est l'histoire de l'affreuse (et très bête !) sorcière Cornebidouille, dont le rêve est de terroriser Pierre !

 

 

 

Livre

 

 

Je raconte lentement, en utilisant des accessoires , des marionnettes et les illustrations du livre en alternance. Pour trois enfants sur les sept présents, le français n'est pas la langue maternelle et les mamans assurent (brillamment!) la traduction simultanée.

 

 

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 Je m'amuse beaucoup et, si j'en crois les visage des enfants (et des parents), eux aussi !!                   

 

  

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Après l'histoire, j'avais prévu un atelier de dessin mais il nous reste trop peu de temps. Je mets à disposition des enfants les accessoires du spectacle et leur propose de rejouer l'histoire à ma place... ce qu'ils font avec beaucoup de talent !

  

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Ils ont tout retenu : le nom des personnages, leur  ordre d'apparition dans l'histoire, ma gestuelle et même les phrases cultes du livre ! Les enfants qui ne parlent pas couramment français participent avec autant d'enthousiasme que les autres : la barrière est tombée.

 

 

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Finalement, moi qui pensais laisser l'affreuse sorcière Cornebidouille au fond de la cuvette des WC où son destin s'achève dans l'album (provisoirement, car il y a une suite !), je vais ressortir son costume encore une fois avant la fin de l'année. Cet atelier sera reconduit le mardi 27 novembre, et peut-être au printemps 2013 en français et luxembourgeois... 
 

  

Un grand merci à tous !

 

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  Cliquez sur le sorcier junior pour voir

          l'album photo complet de l'atelier !      

 

 

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