"Le saviez-vous ?" - Aldo Novarese

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Aldo Novarese travaillant sur le caractère "Oscar" (Source : indexgrafik.fr)


Aldo Novarese (1920-1995), originaire de Pontestura dans le Piémont, est sans doute le typographe italien le plus prolifique du XXe siècle.

Il s’initie très tôt aux techniques de la gravure sur bois et sur cuivre ainsi qu’à la lithographie. C’est en 1931, alors âgé de 11 ans seulement qu’il entre à la Scuola Arteri Stampatori, où il restera deux ans. Il part ensuite à Turin où il intègre la Scuola Tipografica Giuseppe Vigliandi Paravia, de 1933 à 1936 ; il y apprend le dessin de caractères, ce qui lui permet de se faire engager comme typographe à la fonderie "Nebiolo" de Turin en 1936, alors qu’il n’a que 16 ans. Il reçoit deux ans plus tard la médaille d’or du concours national des jeunes artistes italiens, mais ses convictions l’amènent à rejoindre le maquis pour combattre les fascistes en 1943, mettant sa carrière entre parenthèses.

Il retourne à la fonderie Nebiolo à l’issue de la guerre et, parallèlement à ses activités de dessinateur de caractères, il retourne en 1948 à la Scuola Tipografica Giuseppe Vigliandi Paravia de Turin, d’où il est lui-même sorti quelques années auparavant, en tant que professeur de design graphique. Il succède à Alessandro Butti à la direction artistique de la fonderie Nebiolo en 1952 où il restera vingt ans. Parmi ses caractères les plus connus et utilisés, citons Oscar, Stop ou encore Nadianne.

Ses créations sont très différentes les unes des autres mais elles vieillissent mal et finissent par disparaître avec les changements de mode. Résultat : des centaines de caractères dessinés par le prolifique Aldo Novarese, quelques dizaines seulement ont été numérisés ; mais parmi eux, deux en particulier méritent l’attention :  ITC Novarese (1978) et Eurogamma (1952), qui deviendra plus tard Eurostile (1962).


   Aldo Novarese  Eurostile typo specimen fonderie Nebiolo

 


Couvert de récompenses (Prix du Concours du Progresso Grafico en 1949, Médaille d'Or Mario Gromo en 1965, prix ITC en 1966, Compasso de Oro en 1979…), il rédige deux ouvrages de typographie ("Alpha Beta" et "Il signo alfabetico"), cesse d’enseigner en 1957 et quitte la fonderie Nebiolo en 1975 pour devenir graphiste et typographe indépendant. Il travaillera pour Linotype, ITC, Berthold ou encore Agfatype, pour qui il dessinera son dernier caractère, le Central, en 1995. Il décède le 16 septembre de la même année à Turin.

 

Source : indexgrafik.fr

 

 Swarovski logo 1988

 

L'ancien logo de la marque Swarowski, de 1988 à 2016,

était exécuté dans la police d'écriture serif transitionnelle ITC Novarese Medium

Source : logos-marques.com

 

Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

 

 

Vivre

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Oui, mes amis, nous allons vivre
Et vivre fort, intensément
À ne regarder que devant
Vivre à plus de 100 000 %
En oubliant qu'on va mourir

 

Oui, mes amis, nous allons vivre
Sans conditions, vivre vraiment
Sans "peut-être", sans "oui, mais attends"
À tout bouffer à pleines dents
À surtout ne jamais subir

 

Oui, mes amis, nous allons vivre
Les doigts en "V", la tête au vent
Le regard fier, le feu au sang
Le courage et le cœur battant
Nous relevant malgré le pire

 

Oui, mes amis, nous allons vivre
Sans jamais perdre aucun moment
Jamais laisser filer le temps
En se serrant, en s'embrassant
À oublier qu'on va mourir

 

Oui, mes amis, nous allons vivre
Vivre sans regrets, sans tourments
Pliant peut-être, mais résistant
À toutes les tempêtes, les torrents
À toutes les critiques des sbires

 

Oh, mes amis, nous allons vivre
Et vivre sans anesthésiants
Sans être abrutis de calmants
Vivre sans être de tous ces gens
Qui meurent bien avant de mourir

 

Oui, mes amis, nous allons vivre
Vivre toujours en se disant
Qu'à part l'amour, rien n'est urgent
Le reste est vain, inconsistant
Car un jour, nous allons mourir

 

Mais, d'ici-là, nous allons vivre
À tout donner, à tout venant
Sans calculer, presque inconscients
Car rien ne vaut, que ces instants
Où l'on oublie qu'on va mourir

 

Oui, mes amis, nous allons vivre

 

Besoin de rien

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
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Je vous ai déjà parlé de mon amour pour le violoncelle et de l'effet magique qu'ont sur moi la musique klezmer ou tzigane. Certaines mélodies, ou chansons, agissent sur moi comme des boosters éclair et décapent mes humeurs sombres avec l'efficacité d'un détergent multi-usages. Sur la route ce week-end, j'ai pu constater que c'est également le cas de celle-ci. Elle se trouve sur l'album "Ephémères" dont je vous avais déjà fait partager un autre morceau.

Le choeur gospel crescendo, la beauté du texte circulant comme un bâton de parole entre les trois interprètes, me (re)mettent immanquablement en joie, peut-être parce que, parmi les cadeaux que les fées ont déposé dans mon berceau, j'ai reçu moi aussi cette chance de n'avoir "besoin de rien", ou de peu, "pour m'extasier".

Comme j'ai reçu aussi l'amour du partage, je vous laisse mon booster ici en cas de besoin ! 

 

  

 
(Intro parlée)
 
[Grand Corps Malade]
Un air fredonné dans sa chambre ou bien sous un abribus
Les mots qui s'invitent et s'inventent, pas besoin de beaucoup plus
Appelle ça de l'art brut, de l'art sauvage, appelle ça de l'art nu
Quand ta scène est un champ, un voyage ou un banc au bout de l'avenue

[Gaël Faye]
Un banc au bout de l'avenue devient un désert ou lagune
Enfant de la lune ou de la rue, bal poussière, mélopée du bitume
Nos voix traversent l'espace, les frontières imposées
Des mots claquent dans l'air en tonnerre, pour ne jamais retomber

[Grand Corps Malade]
Pour ne plus jamais retomber dans nos plus mauvais travers
Rester dans la vraie vie ancrés, oublier les métavers
Se satisfaire de très peu et voir ce que l'on devient
Regarder le vrai dans les yeux et n'avoir besoin de rien

[Gaël Faye]
N'avoir besoin de rien sauf de mes rimes et de mes frères de plume
On se détache de tout, donc on ne perdra plus
Retirer l'armature, relier nos coeurs, nos esprits, nos âmes
Autour d'un verre ou d'un feu, d'un arbre à palabres

[Grand Corps Malade]
D'un feu, d'un arbre à palabres, d'un jeu, d'une flamme bavarde
Un vieux retard de ses larmes, une oeuvre d'art se balade
Une oeuvre d'art innocente qui naît d'un esprit ignare
Une lumière incandescente issue d'un souffle oratoire

[Gaël Faye]
Issue d'un souffle oratoire, au commencement était la parole
J'effeuille des bouquets de prose aux mélodies corolles
Je chantonne des gospels de l'âme pour les grands enfants tristes
Il est l'heure, messieurs, mesdames, que nos poèmes rentrent en piste

[Grand Corps Malade]
Que nos poèmes rentrent en piste même s'ils ne trouvent pas d'oreilles
Ils auront toujours le mérite de s’élever vers les soleils
Vers les soleils et les lunes qu'ils auront eux-même inventés
Ils se créeront leurs propres routes se sentant toujours indomptés

[Gaël Faye]
Vers les soleils et les lunes qu'ils auront eux-même inventés
Ils se créeront leurs propres routes se sentant toujours indomptés

[Ben Mazué]
J'te connais toi t'es souvent triste,
T'es tout l'temps tendu
Laisse aller les pensées qui brisent ton moral
Pour l'instant regarde-moi
Et jusqu'à c'qu'on soit séparés
Rejoins-moi sur cette chorale

J'te connais toi t'es souvent triste,
J'te connais, toi t'es tout l'temps tendu
Laisse aller les pensées qui brisent ton moral
Pour l'instant regarde-moi
Et jusqu'à c'qu'on soit séparés
Prends l'instinct qui reste en toi
Rejoins-moi sans rien présager

Pour l'instant regarde-moi
Et jusqu'à c'qu'on soit séparés
Prends l'instinct qui reste en toi
Rejoins-moi sans rien présager

J'ai besoin de rien et j'ai tout donné
Je vois au loin la vie qu' j'ai rêvée
Je suis sûr qu' demain je vais la trouver,
Je vais la toucher cette vie, je promets

J'ai besoin de rien, je vais tout donner
Le mauvais chemin tout recommencer
J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien

[Grand Corps Malade, Gaël Faye & Ben Mazué]
Des mots éparpillés
Quelques papiers
Pour me rallier
Sur le papier
Pour les maquiller
Et les marier
A la voix qui est
A la moitié
Et les étaler
Sur du papier
Et puis c'est ça qui est
L'outil manié
Comme un brasier
Pour nous raviver
Pas rassasiés
Pour s'extasier
Pour m'extasier
J'ai besoin de rien
Pour m'extasier
J'ai besoin de rien
Pour m'extasier
J'ai besoin de rien

J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien
J'ai besoin de rien
 
 
 

La valse à mille temps

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Au premier temps de la valse
Toute seule tu souris déjà
Au premier temps de la valse
Je suis seul, mais je t'aperçois
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Me murmure murmure tout bas

Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant
C'est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à quatre temps
Une valse à vingt ans
C'est beaucoup plus troublant
C'est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s'entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l'amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis l'temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j'aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois l'temps
De bâtir un roman

Au deuxième temps de la valse
On est deux, tu es dans mes bras
Au deuxième temps de la valse
Nous comptons tous les deux un’, deux, trois,
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Nous fredonne, fredonne déjà

Une valse à trois temps
Qui s'offre encore le temps
Qui s'offre encore le temps
De s'offrir des détours
Du côté de l'amour
Comme c'est charmant
Une valse à quatre temps
C'est beaucoup moins dansant
C'est beaucoup moins dansant
Mais tout aussi charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à quatre temps
Une valse à vingt ans
C'est beaucoup plus troublant
C'est beaucoup plus troublant
Mais beaucoup plus charmant
Qu'une valse à trois temps
Une valse à vingt ans
Une valse à cent temps
Une valse à cent ans
Une valse ça s'entend
A chaque carrefour
Dans Paris que l'amour
Rafraîchit au printemps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse a mis l'temps
De patienter vingt ans
Pour que tu aies vingt ans
Et pour que j'aie vingt ans
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Une valse à mille temps
Offre seule aux amants
Trois cent trente-trois fois l'temps
De bâtir un roman

Au troisième temps de la valse
Nous valsons enfin tous les trois
Au troisième temps de la valse
Il y a toi, y a l'amour et y a moi
Et Paris qui bat la mesure
Paris qui mesure notre émoi
Et Paris qui bat la mesure
Laisse enfin éclater sa joie.

Lalala la lalala
 
 
Paroles, musique et interprétation :
Jacques BREL
 
 
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