Emménagement
Emménagement |
Mon volcan d'amour,
!! Urca !! Qu'est-ce que mon âme a bien fait de te choisir ! Qu'est-ce que je t'aime !
Je savais que tu trouverais l'entrée du refuge, mais je ne pensais pas que tu y arriverais si vite. Ta capacité d'apprentissage est phénoménale. Si je suis une kamikaze de l'incarnation, tu es un Leonard de Vinci de l'évolution. Tu vois que tu n'es pas un crétin délabré !! Je l'ai toujours cru. Je suis tellement heureuse d'avoir refusé de continuer l'aventure sans Claudio Bianchi, toutes octaves confondues. Il ne m'épate pas, il m'époustoufle ! He's great !!
A la vitesse où tu progresses, je n'aurai bientôt plus rien à t'apprendre, l'élève aura dépassé le maître. Aucune importance : ici il n'y a pas de hiérarchie. On unit nos file zippati et nos compétences de top binôme au service de l'octave, c'est tout.
Durant toutes ces heures où je n'avais pas le droit de t'aider autrement que de loin (enfin, de haut !), je t'observais chercher, chercher, te désespérer de ne pas y arriver, recommencer, échouer, essayer encore et encore, dès que tu avais un moment de libre... Tu as une telle volonté! J'étais (je suis) émue. Je sentais la force de ton, de notre lien. Je me disais que ce n'était pas possible que tout s'achève ainsi. Ca n'allait pas avec l'amour de l'octave. Ca n'allait pas avec les chapitres suivants que j'avais écrits... Et puisqu'il n'y avait pas de coccinelles, je me suis habillée en rouge et noir. J'avais décidé d'être moi-même la coccinelle, et de croire au bonheur sans plus attendre de signes.
-Bravo Polveriera, encore une excellente note pour ton dossier "confiance en soi" ! -Hé l'octave, un peu de respect de la vie privée ! J'écris à mon chéri, là ! -Ok, ok... on sort...
Je t'écris rapidement. Je sais que je n'ai plus besoin de publier les articles sur la page des dernières mises en ligne : le tam tam t'informe dès que j'en poste un nouveau. Tu as la clé du refuge. Viens lire quand tu veux, avec ou sans moi.
Ne mange pas de salade avant midi, s'il te plaît. De toute façon, tu n'aimes pas les légumes et ce n'est pas un menu de petit déjeuner. Je veux prendre une douche, et quand je sentirai la rose, refaire l'amour encore une dernière fois avec toi dans la mezzanine.Je ne sais pas ce que prévoit ton orario de banquier occupé pour ce matin, mais prépare tes amortisseurs anti-sismiques, surtout si tu es à la banque, chez l'ophtalmo ou dans un endroit de ce genre.
Je libère la roulotte à midi. Je roulerai jusqu'à ce que tu me tam tames pour la sieste et m'arrêterai avec toi dans un joli coin de nature. Il y en a plein ici. Qu'est-ce que c'est bon de te sentir à nouveau complètement en moi !
Je ne l'ai jamais raconté à personne, même pas à lui, mais tu sais, quand mon fils est né, je dormais avec lui contre moi à la maternité (même s'ils ne voulaient pas... je suis l'Indomptable!), et quand il pleurait, je lui chantais une berceuse en hébreu, le seul chant hébreu que je connaissais à l'époque; je l'avais appris pour un concert. Je ne savais pas pourquoi, je l'ai fait intuitivement.
Et depuis qu'il est en âge de parler, tous les soirs de sa vie sans exception, et encore maintenant qu'il a seize ans, quand il va se coucher, on se dit ces mots : "Je t'aime très, très fort, Ti amo tanto, tanto, tanto !" Pourquoi, tout aussi intuitivement, je le lui ai dit en italien, moi qui n'ai jamais parlé un mot d'italien avant de te rencontrer... Je ne le savais pas non plus. Mais mains-tenant, oui. Tu connais tant de mes secrets. Je peux bien partager celui-là avec toi aussi.
A tout de suite,
Cerise
PS : Apparemment, tu m'as acceptée comme nectar. On s'en fait une cave ou on le consomme toujours à la source ? |