Une lutine, c’est joueur. Mon site s’appelle « La Lutinière » parce que ma maman m’a raconté que quand j’étais dans son ventre, elle me percevait comme un petit être magique qui s'en venait semer de l’amour et de la lumière dans le monde. Elle me l’a encore écrit récemment dans un mail : « Je pense à ces jours où je te portais et où je n’avais pas d’autre "ambition" que d’apporter sur Terre un être d’amour et de lumière ! Dur cadeau, n’est-ce pas ? ». Merci maman d’avoir toujours cru en moi, et pour m’avoir gardée contre l’avis de la tienne qui voulait que je meure. Sans toi, je ne serais pas là et je ne vivrais rien de l’extraordinaire expérience qui s’offre à moi actuellement. Donc, je suis une lutine joueuse et j’avais décidé de mettre mes ressentis tam tam à l’épreuve de la « réalité ». D’abord pour vérifier que cette ligne interne avait bien une existence (vu l’intensité et le nombre de vécus « anormaux » depuis son ouverture, ça me semblait assez indubitable), mais aussi parce que je voulais savoir quelle partie de Stromboli était en relation avec moi au bout de la ligne. Est-ce que je communiquais avec son octave supérieure, ou avec sa personnalité incarnée dans la même dimension que moi ? Quand j'envoyais la question au tam tam, la réponse était invariablement : "A l'octave supérieure ET inférieure." Sauf que le comportement de Stromboli m'exprimait exactement le contraire. Il agissait comme s'il ne ressentait rien de particulier. Il avait finalement repris contact... pour me donner des informations purement factuelles. Son message m'avait fait replonger dans le doute. J'avais tout inventé ? Et puis... comment une personne ultra cartésienne, qui avait fait des études techniques, travaillé des décennies dans le milieu bancaire, imbibée jusqu’au noyau de ses cellules d’informations matérielles et matérialistes, pouvait-elle, du jour au lendemain, développer un ressenti subtil d’une précision aussi millimétrique et parler couramment avec moi en mots et en images par télépathie ? Est-ce que Stromboli était conscient de ce qui se passait entre nous (son silence ne m’aidait pas à trancher la question, bien au contraire, il la rendait lancinante et me lacérait de doutes), ou est-ce que je captais, une fois de plus, quelque chose qui était dans l’inconscient de l’autre mais dont lui-même n’avait pas idée ? Pour finir, si tout cela avait bel et bien une réalité, je voulais le protéger des regards et le laisser se développer entre nous, sans tierce personne lectrice ou témoin de ce que nous vivions, surtout que nos échanges tam tam devenaient de plus en plus incandescents... Voilà ce que je voulais tester, mesurer et protéger à travers cette fameuse expérience du texte crypté. |