Où commence la fiction, où finit la réalité ?

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ek_posts, Publié (Ek) Mots clés : aucun

 

 

C'est quoi la réalité


(c) Sylvie PTITSA - 2020

 

     Qu'est-ce qui est réel ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? Où commence la fiction, où finit la réalité ?

 

Cinquante piges que je me pose la question  et, au risque de me répéter (Voir l'article : "Sylvie, tu trouves où tes idées pour écrire ?") ... je n'en sais fichtrement rien ! Plus j'avance en âge, moins j'ai de certitudes. Et moins, je dois dire, j'ai besoin d'en avoir. Je crois que nous sommes en formation continue. On avance à chaque pas avec un bagage d'expérience et il se modifie au fil de notre parcours. On jette des choses. On en intègre d'autres. On accepte l'idée que finalement, la vie est un mystère sur lequel nous ne pouvons avoir qu'un aperçu partial et partiel.

 

(Ah, j'oubliais le cas de ceux qui ne se posent pas de questions. C'est un specimen à part, malheureusement  encore répandu et qui peut se montrer contagieux ou même invasif. Une amie à moi les appelle les "moutruches", de la contraction de "moutons" (de Panurge) et "autruches".)

 

Quand j'étais plus jeune, j'étais une véritable obsédée de la vérité. A mon âge, les autres l'étaient plutôt par l'amour, l'argent, le sexe, la réussite sociale... Moi non, c'était la vérité. J'en rigole aujourd'hui, car je me suis copieusement, savamment et bien inutilement torturé les méninges avec ça. Je me demandais sans cesse ce qui était réel (ou pas).

 

Aujourd'hui, je crois simplement qu'est réel ce à quoi l'on croit. Ce à quoi on donne son énergie, son amour. Il y a des tas de choses présentées comme "réelles" et qui en réalité sont mortes. Des coquilles vides. Le temps, par exemple. Le temps est une création intellectuelle des humains, pourtant, la plupart croient à son existence et la vie de 99% d'entre eux est bâtie en fonction de cette illusion collective. Dans "Plus seul du tout !", d'ailleurs, les enfants, ces inspirés, avaient imaginé un savoureux devenir à cette humanité "chronobsédée" !

Lire le texte

C'est quoi la réalité

 

 

 

 

 

 

A l'inverse, il y a des choses "immatérielles" et pourtant puissamment réelles. Quand quelqu'un vous aime (ou pas), vous le sentez. Parfois inconsciemment, mais vous savez. Pourtant l'amour n'est ni matériel, ni tangible, ni visible. Alors... quid de la pseudo "réalité scientifique"?

 

Là où j'en suis aujourd'hui, je dirais que l'humanité définit comme réalité ce que ses techniques sont capables d'expliquer et d'appréhender. Certaines choses qualifiées de "sorcelleries" ou "diableries" au Moyen Age sont devenues des "réalités scientifiques" d'aujourd'hui (les microbes et les bactéries, par exemple). Je suis persuadée que bon nombre de choses qui, actuellement, relèveraient de "l'imagination" et sont  cataloguées comme "non scientifiques" seront expliquées plus tard, par la physique quantique ou par d'autres moyens de connaissance.

 

De plus, tant qu'on se limite à explorer la "réalité" avec des outils techniques, on limite le champ d'observation à ce que peuvent appréhender et mesurer lesdits outils. On observe  déjà avec un angle mort. La vision est tronquée d'emblée. Tant que l'humanité se limitera à définir la réalité comme "ce qu'on peut appréhender et valider par ses 5 sens et/ou par la science", elle passera à côté de tout ce qui ne relève pas de ce champ de connaissance-là.

 

Pour expliquer simplement ma vision du monde actuelle, je dirais que pour moi, la réalité est comme un grand château. La plupart des humains vivent au rez-de-chaussée, dans la salle commune : la "réalité" consensuelle, validée par la "science" (ou les croyances collectives). Parmi ces humains, quelques-uns connaissent l'existence de portes dérobées et d'escaliers secrets qui mènent vers d'autres pièces et étages du château (bien plus vaste et complexe que ce que les habitants du rez-de-chaussée voient et croient) : les artistes, les médiums, les mystiques, les chamans, certains "malades" mentaux, - ceux qu'il y a quelques siècles, on enfermait ou brûlait encore. C'est sûr que ça ne les incite pas à communiquer. De toute façon, même quand ils essaient, la plupart du temps, on ne les croit pas. On dit que ce sont des rêveurs et des insensés. Qu'il faut revenir à "la réalité". Et ainsi le serpent se mord ingénieusement la queue et la boucle de l'illusion est bouclée.

 

Pour ma part, j'ai un outil très empirique mais dont l'expérience m'a montré la fiabilité, c'est mon corps. Quand j'ai une intuition que rien ne permet de valider extérieurement, j'observe ce qui se passe dans mon corps. Je peux me persuader de beaucoup choses cérébralement et mon mental est une usine à illusions hyper productrice, par contre, avec mon corps, c'est beaucoup plus difficile de tricher. Si je dis oui et que je ressens non, hop, j'ai mal dans mon corps. Si je sens quelque chose avec le radar de mon corps et que ma tête dit : "Tu rêves!", hop, la sensation physique gagne encore en puissance. Une fois, j'ai essayé de calmer une rage de dents par la force mentale : même après vingt-cinq ans de méditation quotidienne, ce fut un flop total. Je réussissais, au mieux, à atténuer un peu la douleur, mais pas moyen de l'ignorer, de me persuader qu'elle n'existait pas. Combien de maladies, de burn out, de dépressions seraient évités ou détectés à temps si on apprenait à prêter davantage attention à ce fidèle et formidable outil : le corps ?

 

Eh bien, me voilà prolifique et philosophe aujourd'hui !

Je vais revenir dans ma peau d'artiste et dire avec Picasso que "Tout ce qui peut être imaginé est réel".

Je vais continuer à imaginer pour rendre réel l'"irréel".

Ca m'intéresse beaucoup plus que de reprendre les conversations torturées avec la chercheuse de vérité, haha !

 

 

 

(c) Sylvie PTITSA - 2020

 

La Rose et l'Armure

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ek_posts, Publié (Ek) Mots clés : aucun

 

 

La Rose et l'Armure

 

 
Suivant la longue métamorphose qui m'éloigne de mon passé
J'ai croisé une rose qui ne pouvait pas avancer
Pas qu'elle n'ose pas la chose mais n'y avait jamais pensé
Depuis toujours tenant la pose quand les regards l'éclaboussaient
Elle a la couleur de l'amour bien que je ne l'aie jamais croisé
Bien qu'à la lumière du jour les fleurs soient toutes belles à crever
Alors j'ai mis la route en pause, à ses côtés me suis posé
Puisque cette rose semblait morose d'être seule au jour achevé
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Écoute mes murmures
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Tu peux être sûre
Que tu ne seras plus jamais seule
Pour franchir les murs
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure
 
Suivant la course du soleil avec nos yeux fatigués
On s'est raconté nos merveilles et nos tristesses irriguées
On n'avait pas grand chose à faire alors on s'est allongé
Avec ma rose j'ai fait la guerre à mon envie de voyager
Mais au matin la route appelle, alors je lui ai proposé
Si elle osait me faire l'honneur d'avancer à mes côtés
Même si ton armure est trop lourde, bien qu'elle t'ait toujours protégée
Sache que la vie est sourde quand elle ne doit pas nous blesser
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Écoute mes murmures
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Tu peux être sûre
Que tu ne seras plus jamais seule
Pour franchir les murs
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure
 
Traversant tous les bruits du monde avec ma fleur à mes côtés
Me nourrissant à chaque seconde de sa douceur et sa beauté
J'ai croisé un ruisseau immonde qui a cru bon de refléter
L'image d'un monstre aux plaies profondes
D'un guerrier triste et abîmé
Comment ma rose peux-tu subir pareille offense à ta splendeur?
Et comment puis-je réussir à oublier quelle fut l'erreur
De t'arracher à ton jardin à cause d'un vide dans mon cœur?
Mais elle m'arrête et puis m'embrasse
Ma rose rit et moi je pleure
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Écoute mes murmures
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Maintenant je suis sûr
Que je ne serai plus jamais seul
Pour franchir les murs
Il y a de la place sur mon épaule pour une rose et son armure
 
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Que ça peut être dur
Ma rose, ma rose, ma rose, ma rose
Depuis que ma vie dure
Je n'avais jamais eu personne
Pour guérir mes blessures
Jusqu'à ce qu'un jour une rose vienne se poser
Sur mon armure
 
 
Auteurs-compositeurs : Michel Fleurent, Luc Ollivier, Yann Le Men, Antoine Elie. 
Interprète : Antoine Elie.

 

 

 

 

Ecoutez la chanson live en cliquant ici

(en plus l'accompagnement à la guitare est superbe !)

 

 

Viens jusqu'à moi

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ek_posts, Publié (Ek) Mots clés : aucun
 
Viens jusqu'à moi
 
 
M'entends-tu quand je te parle
Dans la prison de ton coeur
Je connais le poids de tes larmes
Et des questions intérieures
Je comprends bien que te tu protèges
De tous les maux et tous les pièges
En taisant tes douleurs
Je connais la liste longue
De ces barrières entre nous
Quand pour faire comme tout le monde
On fait semblant jusqu'au bout
Mais je veux une place différente
Être l'âme soeur et la présence
Qui comprend tout
 
{Refrain:}

Fais tomber les armures
Viens casser pierre à pierre tous les murs
Et combler les distances qui t'éloignent de moi
Je partage tes blessures
Je comprends tes erreurs, tes ratures
Si tu me dis les mots que tu pensais tout bas
Viens jusqu'à moi
Viens jusqu'à moi
 
Je suis là dans le silence
Quels que soient le jour et l'heure
J'attendrai que tu t'avances
Pour avouer ce qui t'est lourd
Je veux cette place différente
Celle de l'âme soeur, de la présence
Qui sait porter secours
Viens te raccrocher à moi
Mon coeur est une terre d'asile
Pour que tu trouves les pas tranquilles
Vers ton amour
 
{Refrain}

Fais tomber les armures
Viens casser pierre à pierre tous les murs
Et combler les distances qui t'éloignent de moi
Je partage tes blessures
Je comprends tes erreurs, tes ratures
Si tu me dis les mots que tu pensais tout bas
Viens jusqu'à moi
Viens jusqu'à moi
Viens jusqu'à moi
Viens jusqu'à moi...
 
 
Auteurs-compositeurs : Francesco De Benedittis, Paul Manners, Davide Esposito, Francois Welgryn
Interprètes : Elodie Frégé & Michal Kwiatkowski

 

J'envoie valser

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ek_posts, Publié (Ek) Mots clés : aucun
 
 
J'envoie valser
 
 
… J'en vois des qui se donnent
Donnent des bijoux dans le cou
C'est beau mais quand même
Ce ne sont que des cailloux
Des pierres qui vous roulent
Roulent et qui vous coulent sur les joues
J'aime mieux que tu m'aimes
Sans dépenser des sous
 
 
… Moi je m'en moque
J'envoie valser
Les trucs en toc
Les cages dorées
Toi quand tu me serres très fort
C'est comme un trésor
Et ça, et ça vaut de l'or
 
 
… J'en vois des qui se lancent
Des regards et des fleurs
Puis qui se laissent
Quelque part ou ailleurs
Entre les roses et les choux
J'en connais des tas
Qui feraient mieux de s'aimer un peu
Un peu comme nous
Qui nous aimons beaucoup
 
 
… Et d'envoyer
Ailleurs valser
Les bagues et les cœurs en collier
Car quand on s'aime très fort
C'est comme un trésor
Et ça, et ça vaut de l'or
 
 
… Moi pour toujours
J'envoie valser
Les preuves d'amour
En or plaqué
Puisque tu me serres très fort
C'est là mon trésor
C'est toi, toi qui vaux de l'or
 
 
Zazie
 
 
 

D'ordinaire je ne suis pas une grande fan de  Zazie, mais j'aime les paroles de cette chanson et l'interprétation tout en simplicité qu'elle en fait en s'accompagnant à l'orgue de Barbarie.

 

 

Fenêtre ouverte

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
Classé dans : Ek_posts, Publié (Ek) Mots clés : aucun

 

Fenêtre ouverte

 

Il fut un temps, un temps où la douceur d’une brise légère, même infime ne pouvait accéder à mes narines. L’envie irrésistible de sentir, de goûter cette sensation intérieure propre à chacun de nous. Ce souffle de vie rentrer et sortir, le rythme d’une respiration longue, profonde, intime. Tout cela m’était interdit, mon corps était meurtri.

Je manquais d’air…

Enfin !

Maintenant,

Face à moi, une fenêtre me tend les bras par ses battants grands ouverts

Je sens son appel …

Aujourd’hui, sa respiration se fait au rythme d’une journée d’été.

Je m’avance d’un pas encore hésitant, chaque pas est une victoire.

Je suis là, renaissance me voilà. 

Je ferme les yeux, j’inspire avec délicatesse ce doux parfum d’été qui enveloppe chaque parcelle de mon corps.

Le doux parfum d’un lilas dont je peux sentir l’effluve par le biais d’une brise légère et envoûtante.

 Je sens la vie frissonner, bouillir tout autour de moi.

Le chant des oiseaux, la cloche de l’église du village qui tinte à mes oreilles que le vent a su m’apporter avec délicatesse.

Dans le bruissement du feuillage des arbres là où les couleurs changeantes jouent et composent une partition zéphirienne.

Inspire, respire, je suis la fenêtre de la vie.

Regarde à travers moi, je bouillonne à l’idée de te montrer tous mes trésors au fil de mes saisons.

Je t’invite

Dans le jardin secret de ma respiration.

 

                                                                                           G.C

Fil RSS des articles