"Le saviez-vous ?" - Carl Larsson

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Bien que son nom arrive après Karl Lagerfeld sur les moteurs de recherche, Carl Larsson est aujourd'hui un  artiste suédois mondialement connu pour ses dessins, aquarelles, peintures, fresques...

 

On connaît moins les débuts difficiles de ce talent prometteur :

"Né dans une famille des plus modestes à Gamla Stan, la vieille ville de Stockholm, Carl Larsson a une enfance assez malheureuse. À l'âge de treize ans, il est dans une école pour enfants pauvres quand son professeur l'incite à postuler à la "principskola"  de l'académie royale des arts de Suède, où il est finalement admis.

Pour subvenir à ses besoins, il est — durant les fins de semaine et fins de soirées — retoucheur de photographies en 1866, puis, après 1871, dessinateur de la revue "Kasper". Pendant ses premières années dans cette prestigieuse institution, il est peu à l'aise, étant très timide et se sentant inférieur à ses camarades bourgeois. En 1869, à seize ans, il passe dans une classe plus prestigieuse de la même académie, où il prend confiance en lui-même, s'investissant même dans la vie étudiante."

 

Même une fois reconnu et porté au pinacle, il gardera sa liberté de pensée et son indépendance artistique :

"Il n'hésite pas à lutter contre les idées reçues. Il se brouille aussi avec ceux qui veulent se servir de son succès pour imposer et justifier une esthétique. L'équilibre des compositions, la nuance des couleurs doivent être recherchées par chaque artiste. En 1898, fidèle au constat autrefois partagé avec Ernst Josephson, Carl Olaf Larsson refuse un poste de professeur à l'académie des Beaux-Arts de Stockholm."

 

En plus de sa liberté d'esprit, j'aime sa finesse d'exécution, le naturel des scènes en mouvement où il nous plonge comme dans des instantanés pris sur le vif,  loin des poses académiques et des sujets classiques, et le nuancier subtil de ses oeuvres, dont certaines m'évoquent des photographies ou des vignettes de bande-dessinée.

 

Carl Larsson,

 

Vous pouvez les découvrir  sur le site qui lui est dédié en cliquant sur son auto-portrait ci-dessous (en grande fan, je pensais en connaître la plupart, pourtant j'en ai découvert de nouvelles !) :

 

Source : Wikipédia

 Self-portrait - Carl Larsson - WikiArt.org - encyclopedia of visual arts

 

 Voir d'autres "Le saviez-vous ?" de La Lutinière

 

Respirer

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Image : Aquarelle de Carl Larsson - www.carllarsson.se

En savoir plus sur Carl Larsson

 

Aujourd’hui, j’ai pris soin de mes plantes. Pas celles de mon jardin, je n’ai pas de jardin privé autour d’une maison à mon nom. Mais comme j’adore les plantes, il y en a beaucoup dans mon appartement, et une fois par an, en plus de leur entretien habituel (arrosage, engrais, rempotage, élimination des feuilles et fleurs séchées etc), je leur offre un soin « personnalisé » : je lave leurs feuilles une par une.

Au fil de l’année, les feuilles s’empoussièrent, et la fine pellicule qui se dépose sur leur surface empêche les plantes de bien respirer. Ces plantes recyclent et assainissent l’air que je respire, ça me semble juste de leur rendre la pareille, de leur permettre de bien respirer, elles aussi.

Pour les feuilles les plus fines, ou très petites, je les passe sous le jet de la douche : je ne suis pas masochiste, non plus ! Pour les autres, je nettoie leurs feuilles avec douceur en passant sur chacune une éponge humide. Mine de rien, ça prend du temps de laver une plante feuille par feuille. Mais justement, c’est ce qui me plaît. Leur donner du temps.

 

Respirer

 

Ca prend du temps d’aimer quelqu’un (ou quelque chose, mais pour moi, les plantes sont des êtres vivants, conscients, même si leur forme de conscience diffère de la nôtre). Ca prend du temps de l’aider à se déployer, à se dépoussiérer, à donner le meilleur de lui-même. Ca peut être l’oeuvre d’une vie. Rien ne me semble plus important que de rendre ce monde respirable.

Aider à respirer. Aider à désencombrer. Quitter cette implacable pesanteur qui voudrait nous faire croire que l’existence est, et doit rester, un fardeau. Qu’on doit vivre courbé sous le poids, la face tournée vers le sol comme en pénitence, avec résignation, au lieu de regarder le soleil en face et de le laisser nous dorer la peau, faire de nous des enluminures. Car je suis persuadée que c’est pour enluminer et illuminer le monde que nous sommes là, pas pour asphyxier dans son absurdité apparente, ni sous son accablante poussière.

Nous sommes venus écrire nos vies sur les grandes pages du monde, et nous sommes libres d’y devenir enluminures ou ratures. C’est notre expérience, notre choix. Souvent, je crois, nous sommes un peu les deux. Nos plumes se prennent dans la fibre de l’existence, trébuchent, font des pâtés, laissent échapper des coulures, des taches. Il n’y a pas lieu de s’en vouloir, de se décourager : nous sommes des apprenants. Nous avons le droit de ne pas y arriver, pas encore... Qu’importe ?

Avant que l’adulte ne lui reproche d’avoir laissé couler l’encre du stylo, la peinture du pinceau, l’enfant ne s’en formalise pas : il s’amuse de cette dégoulinure, l’utilise, la travaille, la recrée, s’en inspire, l’intègre à son oeuvre.

 

Respirer

 

A quel moment avons-nous cessé de transformer nos ratures en enluminures ? A quel moment avons-nous abdiqué notre pouvoir créateur, au nom de « ce qu'on attend de nous, ce qui est correct » ? A quel moment avons-nous appris à écrire sur les lignes, à rentrer dans les cases, sacrifiant au passage notre légèreté de voltige, notre (fr)agilité de funambule ? A quel moment avons-nous cru que prendre sa place sur terre, en adulte responsable, c’était oublier ses rêves et l’immensité des possibles ? A quel moment avons-nous succombé à l’illusion qu’être réaliste, c’était cesser d’être heureux ? Un tel credo me donne des sueurs froides.

 

Respirer

 

Je n’en étais pas consciente au moment où j’ai choisi ce chemin, mais je réalise, avec le recul, que l’écriture a été ma façon de trouver mon équilibre : suivre les lignes, respecter les codes, tout en gardant la liberté de m’en affranchir. Les musiciens improvisent autant qu’ils font des gammes. Dans presque tous les métiers (pas seulement artistiques), on apprend une méthode, un savoir-faire, puis on se les approprie, on les réinvente. C’est ce qui s’est passé, pour ma part, avec l’enseignement.

Rien ne donne plus de sens à ma vie que de ramener celle des autres à l’air libre. S’il y a un vœu, un seul, qui me résume et me définit tout entière, c’est d’être, dans et pour ce monde, une petite minute d’air respirable.

J’aurais pu être pneumologue, secouriste, psychanalyste…ou jardinière ! En écrivant, j’ai l’impression d’être un peu tout cela. Je n’ai pas la prétention de sauver des vies, de libérer des traumas, ou alors, c’est à mon insu. J’essaie simplement d’ouvrir des fenêtres dans des vies confinées, dans des consciences qui respirent mal.

Il ne s’agit pas d’évasion, de fuite hors du réel. Il s’agit de retrouver cet espace vierge, cette page blanche, d’avant notre entrée dans le moule, d’avant notre information (ou déformation ?) matricielle.  Ce lieu où tout était possible. Ce lieu où chaque rature pouvait, et peut toujours, si nous le choisissons, devenir une enluminure.

 

Respirer

Ca n'existe pas (Reumaux 2024)

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PoèMes  tRoués

 Ecrire un poème humoristique en changeant les prénoms et les noms d'animaux dans ce texte.

  

« Un panda qui mange du chocolat

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Affirment Eva et Léana.

 

« Un chameau qui avale des cobras

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Ajoutent Ali et Arthur.

 

« Un Bouddha qui ne mange jamais gras

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

S’exclament John et Alexandre.

 

« Un compas qui a des doigts

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Murmurent Tom et Jason.

 

« Un éléphant qui chante un opéra

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Pouffent Loham et Emmy

 

« Un panda qui va au Canada

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Observent Lenny et Aya.

 

« Un anaconda qui bouge les bras

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »

Protestent Matteo et Ely.

 

« Un pauvre sur le trône d’un roi

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Soupirent Cécile et Linoa.

 

« Un roi qui invente le chiffre trois

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Remarquent Franciszka et Léna.

 

« Un rat qui mange des avocats

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

S’amusent Hugo et Fatima.

 

« Un chat qui danse la macarena

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Complètent Nassime et Timéo.

 

« Un putois qui ne pue pas

Ça n’existe pas, ça n’existe pas ! »,

Achèvent Maxime et Tessa.

 

« Un lion qui fait "Abracadabra!»,

Ca n’existe pas, ça n’existe pas !...

« Cessez de délirer, sac à peau de fesses ! »,

S’écrie, tout énervée, la maîtresse.

« Ca existe, ça existe, oh si ! »,

Dit l’artiste, qui renchérit :

« Tout est possible en poésie » !

 

Classe de CE1-CE2

de Myriam Tchanilé

(2024)

 

Ca n'existe pas (Reumaux 2024)


"Le saviez-vous ?" - Battre la chamade

Rédigé par Sylvie PTITSA Aucun commentaire
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 https://www.gif-maniac.com/gifs/55/54992.gif

À l’origine, il s’agissait d’un signal sonore produit par le battement d’un tambour (battre la chamade) ou par le son d’une trompette (sonner la chamade) afin de prévenir la partie adverse qu’une trêve des hostilités est demandée dans l’intention d’entrer en négociations.

Le signal sonore étant la plupart du temps couvert par le bruit des affrontements, il fut doublé par un signal visuel : le tissu de couleur blanche ou le drapeau blanc.

Le mot provient d’une racine indo-européenne *k(e)la- (« appeler »), par le piémontais ciamada (« appel ») dérivé du verbe ciamà (« appeller »), venant du latin clamare (« crier, réclamer  ») d'où viennent également chiamare (« appeler, nommer ») en italien et clamer (« dire avec force ») en français . La même racine indo-européenne a aussi donné call (« appel ») en anglais, klikat’ (« appel ») en russe et Klage (« plainte ») en allemand.

Aujourd'hui, le mot s'emploie surtout dans l'expression "avoir le coeur qui bat la chamade" : très rapidement et/ou très fort.

Source : Wikipédia

 

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